Le rappeur sénégalais Malal Talla alias Fou Malade a présenté jeudi à Dakar son deuxième album solo intitulé "On va tout dire" (Lalu Music), un opus dans lequel il se met dans une posture "plus sérieuse" pour s'attacher à dire des "choses plus importantes".
Enregistré au studio Youkoungkoung de son groupe Bat'Haillons Blin-D, mixé à Paris et masterisé à Londres, le disque composé de 12 titres sonne comme une nouvelle étape dans la carrière de ce musicien âgé de 30 ans à qui colle plutôt l'image d'un bouffon.
Face à la presse jeudi après-midi, Fou Malade affirme avec conviction et assurance, que les "choses sérieuses" commencent pour lui, non pas parce qu'il renie ce qu'il a fait jusqu'ici mais parce que le nouvel album s'adresse à un autre public, différent de celui qui l'a vu émerger.
"Je ne renie pas les premiers succès que j'ai eus ici au Sénégal, ils ont participé à faire connaître mon travail et à me faire connaître. Mais là je franchis un nouveau cap. Je veux élargir mon horizon", explique l'artiste qui a travaillé avec les autres membres du groupe Bat'Haillons, Mokobé, entre autres.
Dans l'album « On va tout dire » - où se croisent notes de kora, de percussions, de claviers, etc. Malal Talla répond à sa manière au discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, dénonce les clichés présentant l'Europe comme un eldorado, l'esclavage, la colonisation...
Le rappeur, paré de nouveaux habits, va donc à la conquête d'un marché européen plus généreux en termes de royalties. D'où l'option d'interpréter plusieurs titres en français. Fou Malade est ainsi décidé à profiter de la notoriété acquise depuis quelques années, plus par sa façon de se comporter sur scène et dans les clips que par la force de ses textes. Même si un morceau comme "Niaari Kasso" (chantée avec Fadda Freddy) sont à classer dans le registre du "rap conscient"
Oubliée donc la promesse, faite il y a trois ans après la sortie de son premier album solo, de mettre sur le marché un deuxième album du groupe Bat'Haillons Blin-D. Aux oubliettes aussi le souci d'accorder la primeur de sortir le produit d'abord au Sénégal, pays de son premier public.
Il a décidé, après ses errements et délires de fou, de s'attaquer à l'essentiel et "mettre le doigt sur la réalité des choses" : celle d'une Afrique dominée, pillée, humiliée, etc.
Le public sénégalais, qui vit aussi les conséquences de la domination du continent, ne méritait-t-il pas qu'on lui dise des "choses plus importantes" ? On peut répondre par l'affirmative en constatant que Fou malade a d'abord sorti son disque en France. Conséquence, il y tient un discours "plus conscient et plus sérieux" laissant à son public l'image du fou qui, de toute façon, est marginalisé dans son pays.
Maladroitement, il a peut-être voulu dire que le temps est venu pour lui de se faire un nom sur le marché international, européen notamment. Là il y a un autre public, d'autres médias et les subsides qui vont avec. Le calcul est clair.
Source: All Africa
Face à la presse jeudi après-midi, Fou Malade affirme avec conviction et assurance, que les "choses sérieuses" commencent pour lui, non pas parce qu'il renie ce qu'il a fait jusqu'ici mais parce que le nouvel album s'adresse à un autre public, différent de celui qui l'a vu émerger.
"Je ne renie pas les premiers succès que j'ai eus ici au Sénégal, ils ont participé à faire connaître mon travail et à me faire connaître. Mais là je franchis un nouveau cap. Je veux élargir mon horizon", explique l'artiste qui a travaillé avec les autres membres du groupe Bat'Haillons, Mokobé, entre autres.
Dans l'album « On va tout dire » - où se croisent notes de kora, de percussions, de claviers, etc. Malal Talla répond à sa manière au discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, dénonce les clichés présentant l'Europe comme un eldorado, l'esclavage, la colonisation...
Le rappeur, paré de nouveaux habits, va donc à la conquête d'un marché européen plus généreux en termes de royalties. D'où l'option d'interpréter plusieurs titres en français. Fou Malade est ainsi décidé à profiter de la notoriété acquise depuis quelques années, plus par sa façon de se comporter sur scène et dans les clips que par la force de ses textes. Même si un morceau comme "Niaari Kasso" (chantée avec Fadda Freddy) sont à classer dans le registre du "rap conscient"
Oubliée donc la promesse, faite il y a trois ans après la sortie de son premier album solo, de mettre sur le marché un deuxième album du groupe Bat'Haillons Blin-D. Aux oubliettes aussi le souci d'accorder la primeur de sortir le produit d'abord au Sénégal, pays de son premier public.
Il a décidé, après ses errements et délires de fou, de s'attaquer à l'essentiel et "mettre le doigt sur la réalité des choses" : celle d'une Afrique dominée, pillée, humiliée, etc.
Le public sénégalais, qui vit aussi les conséquences de la domination du continent, ne méritait-t-il pas qu'on lui dise des "choses plus importantes" ? On peut répondre par l'affirmative en constatant que Fou malade a d'abord sorti son disque en France. Conséquence, il y tient un discours "plus conscient et plus sérieux" laissant à son public l'image du fou qui, de toute façon, est marginalisé dans son pays.
Maladroitement, il a peut-être voulu dire que le temps est venu pour lui de se faire un nom sur le marché international, européen notamment. Là il y a un autre public, d'autres médias et les subsides qui vont avec. Le calcul est clair.
Source: All Africa
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