Didier Awadi, a invité ses confrères africains à ne pas se laisser influencer par les mélodies venues de l'extérieur, mais à en «prendre le meilleur et le tropicaliser », au cours d'un entretien avec APA, à Niamey, la capitale nigérienne.
«Du mouvement hip hop extérieur, il faut prendre le meilleur, la qualité du son, de la vidéo, l'organisation marketing. Il nous faut le tropicaliser, prendre nous-même ce qu'il y a de bien », a soutenu le fondateur du studio « Sankara ».
Le musicien sénégalais, qui se veut plutôt panafricaniste, a exhorté les jeunes rappeurs de son continent à ne pas se fondre dans les effets de monde, et à «travailler pour établir une critique sociale et formuler des alternatives » ».
Le signal est très fort, a-t-il souligné, ajoutant que le nombre d'artistes qui sont dans le rap fait de lui la musique numéro 1 en Afrique, un mouvement social, qui apporte une critique sociale et objective de la société et qui fait avancer.
Le hip hop africain est un mouvement de musique urbaine au service de la formulation de propositions, annonciateur de débat, et d'alternatives, a-t-il expliqué.
Selon lui, le rap dont il est l'un des précurseurs en Afrique, « c'est juste un rythme, on peut lui coller n'importe quel mélodie, n'importe quelle voix, tout mariage est possible ».
Parlant de l'apport de l'Afrique dans le mouvement hip hop mondial, Awadi a indiqué que celui-ci apporte « plus de critique sociale, objective de notre société et cela nous fait avancer. Notre rap peut même amener l'alternance dans certains pays comme au Kenya, au Sénégal ou au Mali ».
L'artiste constate heureusement que dans la plupart des pays africains, les artistes du rap sont organisés, possédant pour certains des studios, ce qui « contribue à donner un coup de fouet à la lutte contre le chômage ».
Fondateur en 1989 du « Positive Black Soul », un des premiers groupes de rap en Afrique francophone, Awadi pense que ce mouvement « est l'un des plus organisés » contrairement aux premiers musiciens modernes du continent « qui n'ont pas eu cette organisation ».
« Notre rap c'est juste un rythme, on peut lui coller n'importe quel rythme, n'importe quelle voix, tout mariage est possible en Afrique. J'ai travaillé avec des griots traditionnels, avec des musiciens modernes », a estimé le musicien sénégalais.
Figure de proue de la musique moderne africaine, Awadi est également sur plusieurs fronts tels que les droits de l'enfant, le Sida et l'immigration, des « causes tout à fait nobles », selon lui.
Pour lui, « quand il y a des causes qui valent la peine, il ne faut pas laisser les autres venir s'approprier nos problèmes et en faire un fond de commerce. Nous sommes assez intelligents et assez mûrs pour connaître nos problèmes et proposer des solutions ».
Didier Awadi qui sort en fin 2008 son troisième album intitulé « Présidents d'Afrique » entend également jouer son rôle de leader sur le continent en participant à «tout combat, lorsqu'il y a des causes nobles, qui ne soient politisées ».
« Beaucoup de gens m'ont aidé. J'essaie à mon tour de faire un relais, de passer l'ascenseur à d'autres, c'est un devoir pour moi de renvoyer l'ascenseur dans mon pays et à l'extérieur. C'est pourquoi je crée des réseaux et produis des jeunes artistes », a ?t-il expliqué.
Source: Jeune Afrique
Le musicien sénégalais, qui se veut plutôt panafricaniste, a exhorté les jeunes rappeurs de son continent à ne pas se fondre dans les effets de monde, et à «travailler pour établir une critique sociale et formuler des alternatives » ».
Le signal est très fort, a-t-il souligné, ajoutant que le nombre d'artistes qui sont dans le rap fait de lui la musique numéro 1 en Afrique, un mouvement social, qui apporte une critique sociale et objective de la société et qui fait avancer.
Le hip hop africain est un mouvement de musique urbaine au service de la formulation de propositions, annonciateur de débat, et d'alternatives, a-t-il expliqué.
Selon lui, le rap dont il est l'un des précurseurs en Afrique, « c'est juste un rythme, on peut lui coller n'importe quel mélodie, n'importe quelle voix, tout mariage est possible ».
Parlant de l'apport de l'Afrique dans le mouvement hip hop mondial, Awadi a indiqué que celui-ci apporte « plus de critique sociale, objective de notre société et cela nous fait avancer. Notre rap peut même amener l'alternance dans certains pays comme au Kenya, au Sénégal ou au Mali ».
L'artiste constate heureusement que dans la plupart des pays africains, les artistes du rap sont organisés, possédant pour certains des studios, ce qui « contribue à donner un coup de fouet à la lutte contre le chômage ».
Fondateur en 1989 du « Positive Black Soul », un des premiers groupes de rap en Afrique francophone, Awadi pense que ce mouvement « est l'un des plus organisés » contrairement aux premiers musiciens modernes du continent « qui n'ont pas eu cette organisation ».
« Notre rap c'est juste un rythme, on peut lui coller n'importe quel rythme, n'importe quelle voix, tout mariage est possible en Afrique. J'ai travaillé avec des griots traditionnels, avec des musiciens modernes », a estimé le musicien sénégalais.
Figure de proue de la musique moderne africaine, Awadi est également sur plusieurs fronts tels que les droits de l'enfant, le Sida et l'immigration, des « causes tout à fait nobles », selon lui.
Pour lui, « quand il y a des causes qui valent la peine, il ne faut pas laisser les autres venir s'approprier nos problèmes et en faire un fond de commerce. Nous sommes assez intelligents et assez mûrs pour connaître nos problèmes et proposer des solutions ».
Didier Awadi qui sort en fin 2008 son troisième album intitulé « Présidents d'Afrique » entend également jouer son rôle de leader sur le continent en participant à «tout combat, lorsqu'il y a des causes nobles, qui ne soient politisées ».
« Beaucoup de gens m'ont aidé. J'essaie à mon tour de faire un relais, de passer l'ascenseur à d'autres, c'est un devoir pour moi de renvoyer l'ascenseur dans mon pays et à l'extérieur. C'est pourquoi je crée des réseaux et produis des jeunes artistes », a ?t-il expliqué.
Source: Jeune Afrique
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