Adama « Paris » née Kane est styliste. Elle a 32 ans et elle est mariée. Elle l’initiatrice de « Dakar Fashion Week » un rendez-vous de la mode et de la musique qui se tient du 30 juillet au 4 Août 2008 à Dakar. Elle revient dans cet entretien sur le sens de cet événement, de ces débuts dans la mode et de son expérience.
Qui est Adama ?
Je m’appelle Adama Ndiaye. Maintenant Kane. Je suis mariée. J’ai 32 ans. Je suis styliste.
Pourquoi on vous appelle Adama Paris ?
C’est le nom de ma structure. Le nom de ma Sarl. De mon entreprise, qui vend ma propre marque. C’est pourquoi on appelle Adama Paris.
Vous préparez le « Dakar Fashion Week ». C’est quoi ce concept ?
Dakar Fashion Week, c’est un concept simple. Qui veut associer la mode à la musique. C’est l’entreprenariat au féminin au Sénégal et en Afrique. Pour montrer que les femmes sénégalaises de mon âge peuvent entreprendre et réussir des projets.
Comment étaient vos débuts dans la mode ?
Pas facile. Comme tout début, c’était très dur. On ne peut pas en vivre. Au Sénégal personne ne connaissait la « fashionnerie ». Surtout au plan physique, je ne réponds pas aux critères des Sénégalais. Ici les gens respectent beaucoup plus le physique. Il faut sortir maquiller. Il faut être forte. Comme je suis petite, mince, j’avais du mal à m’imposer au début. Comme quoi le talent prime sur les préjugés. Mais après la première, la seconde et la troisième édition, les gens ont commencé à me connaître, à me respecter pour ce je fais.
Vous semblez vous lamenter sur votre physique. Mais, il n’est pas mal votre physique ?
Non ! Ce n’est pas question de mauvais physique. Je veux dire que mon physique ne fait pas physique de jeune fille. Si les gens me voient, ils disent c’est une gamine de 18 ans. Elle défend des projets très ambitieux. Ici les jeunes filles sont cantonnées à jouer les seconds rôles. Quand tu parles, on te dit tais-toi, tu es une gamine. Ici jusqu’à trente ans, on est une gamine tant qu’on n’est pas marié. Moi je veux m’exprimer en tant qu’Adama. J’adore mon mari. Mon physique n’a rien à voir avec ce que je suis à l’intérieur. Ce n’est qu’une enveloppe corporelle qui permet de plaire ou de ne pas plaire. Mais heureusement, mon physique n’est pas mal (rires). Mais physiquement je ne fais pas femme sérieuse. (Avec petit tailleur. Je ne porte pas de talons, je m’habille simple. Je ne mets pas trop de maquillage). Mais maintenant que je suis connue, je ne reçois plus des critiques de ce genre.
Le milieu de la mode est réputé être un milieu pourri, avec des filles faciles, des homosexuels. Vous partagez cela ?
Je crois que ce n’est pas simplement dans le milieu de la mode. Dans tous les milieux, il y a des filles faciles, des homosexuels. Ils sont dans les bureaux, dans les quartiers. Il ne faut pas jeter la pierre sur les gens qui sont les plus visibles. Ce sont eux qui montrent leur corps. Je suis sûr que dans votre journal, il y a plus d’histoires de culs que dans mon défilé. (Eclats de rires. On dirait qu’elle venait de marquer un point). Il faut écrire dans votre journal. (Elle devient plus sérieuse). C’est juste pour dire que la mode est plus exposée. Je ne crois pas que les filles soient faciles que les filles dans les bureaux, d’une entreprise quelconque.
On dit souvent que dans le manequinnat, pour réussir, les filles couchent avec leurs agents, les promoteurs de spectacles. Qu’est-ce que vous en dites ?
(Elle coupe) ! Mais est la secrétaire qui est devenue directrice a couché avec le directeur. Peut-être qu’elle a couché, peut-être qu’elle n’a pas couché. Je pense que ce sont des clichés.
Est-ce que vous avez vécu ces genres d’expériences dans votre parcours ?
Non ! Pour réussir non je n’ai pas vécu ces genres d’expériences.
Vous avez présenté un plateau très riche de mannequins, d’artistes, de cinéastes…Comment se sont nouées ces relations ?
Tout s’est passé par simple coïncidence. J’aime bien les rencontres fortuites. Certaines, on s’est connu dans mon hôtel quand je suis en voyage, d’autres dans les avions. J’aime aller à la rencontre des gens, de les connaître avant de m’investir.
Vous avez des manières trop « Toubab » est-ce que cela veut dire que vous avez perdu les habitudes sénégalaises ?
Ah bon ! Mais détrompez-vous. Je suis sénégalaise. Je parle très bien le Wolof. Les gens me voient comme une Blanche. Je ne fume pas. Je ne bois pas. Je suis mariée. Il n’y a rien de farfelu dans ma vie.
Est-ce que vous connaissez les perles et autres arsenaux de séduction des Sénégalaises, comme les « bine bine » ?
(D’un air charmant) Bien sûr je connais.« Yoow taamiit » (Vous aussi !!!). Je connais. (Rires). Sénégalaise la.
Source: L'OBs
Je m’appelle Adama Ndiaye. Maintenant Kane. Je suis mariée. J’ai 32 ans. Je suis styliste.
Pourquoi on vous appelle Adama Paris ?
C’est le nom de ma structure. Le nom de ma Sarl. De mon entreprise, qui vend ma propre marque. C’est pourquoi on appelle Adama Paris.
Vous préparez le « Dakar Fashion Week ». C’est quoi ce concept ?
Dakar Fashion Week, c’est un concept simple. Qui veut associer la mode à la musique. C’est l’entreprenariat au féminin au Sénégal et en Afrique. Pour montrer que les femmes sénégalaises de mon âge peuvent entreprendre et réussir des projets.
Comment étaient vos débuts dans la mode ?
Pas facile. Comme tout début, c’était très dur. On ne peut pas en vivre. Au Sénégal personne ne connaissait la « fashionnerie ». Surtout au plan physique, je ne réponds pas aux critères des Sénégalais. Ici les gens respectent beaucoup plus le physique. Il faut sortir maquiller. Il faut être forte. Comme je suis petite, mince, j’avais du mal à m’imposer au début. Comme quoi le talent prime sur les préjugés. Mais après la première, la seconde et la troisième édition, les gens ont commencé à me connaître, à me respecter pour ce je fais.
Vous semblez vous lamenter sur votre physique. Mais, il n’est pas mal votre physique ?
Non ! Ce n’est pas question de mauvais physique. Je veux dire que mon physique ne fait pas physique de jeune fille. Si les gens me voient, ils disent c’est une gamine de 18 ans. Elle défend des projets très ambitieux. Ici les jeunes filles sont cantonnées à jouer les seconds rôles. Quand tu parles, on te dit tais-toi, tu es une gamine. Ici jusqu’à trente ans, on est une gamine tant qu’on n’est pas marié. Moi je veux m’exprimer en tant qu’Adama. J’adore mon mari. Mon physique n’a rien à voir avec ce que je suis à l’intérieur. Ce n’est qu’une enveloppe corporelle qui permet de plaire ou de ne pas plaire. Mais heureusement, mon physique n’est pas mal (rires). Mais physiquement je ne fais pas femme sérieuse. (Avec petit tailleur. Je ne porte pas de talons, je m’habille simple. Je ne mets pas trop de maquillage). Mais maintenant que je suis connue, je ne reçois plus des critiques de ce genre.
Le milieu de la mode est réputé être un milieu pourri, avec des filles faciles, des homosexuels. Vous partagez cela ?
Je crois que ce n’est pas simplement dans le milieu de la mode. Dans tous les milieux, il y a des filles faciles, des homosexuels. Ils sont dans les bureaux, dans les quartiers. Il ne faut pas jeter la pierre sur les gens qui sont les plus visibles. Ce sont eux qui montrent leur corps. Je suis sûr que dans votre journal, il y a plus d’histoires de culs que dans mon défilé. (Eclats de rires. On dirait qu’elle venait de marquer un point). Il faut écrire dans votre journal. (Elle devient plus sérieuse). C’est juste pour dire que la mode est plus exposée. Je ne crois pas que les filles soient faciles que les filles dans les bureaux, d’une entreprise quelconque.
On dit souvent que dans le manequinnat, pour réussir, les filles couchent avec leurs agents, les promoteurs de spectacles. Qu’est-ce que vous en dites ?
(Elle coupe) ! Mais est la secrétaire qui est devenue directrice a couché avec le directeur. Peut-être qu’elle a couché, peut-être qu’elle n’a pas couché. Je pense que ce sont des clichés.
Est-ce que vous avez vécu ces genres d’expériences dans votre parcours ?
Non ! Pour réussir non je n’ai pas vécu ces genres d’expériences.
Vous avez présenté un plateau très riche de mannequins, d’artistes, de cinéastes…Comment se sont nouées ces relations ?
Tout s’est passé par simple coïncidence. J’aime bien les rencontres fortuites. Certaines, on s’est connu dans mon hôtel quand je suis en voyage, d’autres dans les avions. J’aime aller à la rencontre des gens, de les connaître avant de m’investir.
Vous avez des manières trop « Toubab » est-ce que cela veut dire que vous avez perdu les habitudes sénégalaises ?
Ah bon ! Mais détrompez-vous. Je suis sénégalaise. Je parle très bien le Wolof. Les gens me voient comme une Blanche. Je ne fume pas. Je ne bois pas. Je suis mariée. Il n’y a rien de farfelu dans ma vie.
Est-ce que vous connaissez les perles et autres arsenaux de séduction des Sénégalaises, comme les « bine bine » ?
(D’un air charmant) Bien sûr je connais.« Yoow taamiit » (Vous aussi !!!). Je connais. (Rires). Sénégalaise la.
Source: L'OBs
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