«Il n’y a pas d’alternative crédible à la politique que nous menons ». Tel est le message que Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement entend faire passer. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le ministre français s’explique, avec vivacité et assurance, sur les différents volets de sa politique : ADN, quotas, expulsions.
Symbole d’une politique d’immigration française de plus en plus restrictive, Brice Hortefeux réfute toute idée de racisme dans son action et rappelle non seulement que la « France est un Etat de droit », mais aussi qu’elle a le droit de « choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire ».
Conscient des critiques qui s’abattent sur son action depuis sa nomination, et surtout depuis l’adoption de l’amendement sur les tests ADN, Brice Hortefeux réaffirme cependant agir dans l’intérêt de la France et dans le respect de la mission que lui a confiée le président Sarkozy. Tout en rappelant que ce n’était pas dans son projet de loi, il approuve l’utilisation des tests ADN et argumente sa décision de manière surprenante : « J’ai visité une mairie d’arrondissement dans une capitale africaine. Et bien l’état civil était dans une baignoire ».
Conscient des critiques qui s’abattent sur son action depuis sa nomination, et surtout depuis l’adoption de l’amendement sur les tests ADN, Brice Hortefeux réaffirme cependant agir dans l’intérêt de la France et dans le respect de la mission que lui a confiée le président Sarkozy. Tout en rappelant que ce n’était pas dans son projet de loi, il approuve l’utilisation des tests ADN et argumente sa décision de manière surprenante : « J’ai visité une mairie d’arrondissement dans une capitale africaine. Et bien l’état civil était dans une baignoire ».
A la question « quels sont ces fameux pays où l’état civil serait déficient ? », il n’a cependant pas de réponses. Il révèle que la notion de fraude documentaire provient d’un rapport du sénateur Adrien Gouteyron qui mentionne « une vingtaine de pays sans plus de précisions », mais que son ministère ne dispose pas d’études sur le sujet. Et ajoute que ces tests ne seront appliqués qu’avec des pays qui les pratiquent déjà, comme la République Démocratique du Congo. Il sous-entend cependant que les pays du Maghreb ne seront pas inclus.
Dur, voire sans état d’âme, il justifie le recours à l’inscription des enfants d’étrangers sur le fichier ELOI, toujours sous le couvert du respect de la légalité. Il s’agit, selon lui, d’un fichier « purement technique » - qui n’intègre que les noms, prénoms et date de naissance des enfants (« ni les loisirs, ni l’école qu’ils fréquentent n’y figurent »), mais « indispensable » pour procéder en toute transparence à des expulsions. Par ailleurs, le ministre considère que les conditions d’accueil dans les centres de rétention en France « sont satisfaisantes ».
Il rappelle que ces centres ont été mis en place en 1984, sous François Mitterrand, et qu’ils sont utiles puisque « dans un certain nombre de pays européens, les étrangers en situation irrégulière vont carrément en prison ». Homme de confiance de Nicolas Sarkozy, qu’il connaît depuis 30 ans, il compte aller jusqu’au bout de la politique fondée sur les quotas et affirme qu’il est possible de mettre en place des quotas par qualifications ou par professions. Il cite notamment les exemples de l’Australie et du Canada, qui fonctionnent déjà de cette manière.
S’il assume le côté répressif de sa politique, il signale que cette dernière n’est pas responsable de la chute de président Sarkozy dans les sondages. Il déclare, en outre, avec assurance, que sa démarche est partagée par « une immense majorité des Français » et assure que si en France personne au sein de l’opposition ne se hasarde à avancer une alternative crédible à la politique qu’il mène, c’est bien qu’il n’y en a pas.
Source: JeuneAfrique
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