Risque de perturbation du reseau telephonique au Senegal

Le directeur d’étude, de planification et des réseaux de la Sonatel, Gaïdy Ndaw, et la directrice des relations extérieures de Sentel, Maguette Diop, n’écartent pas l’éventualité d’une perturbation que pourrait connaître le réseau téléphonique lors du passage du Sénégal à un nouveau plan de numérotation à 9 chiffres, la nuit du samedi au dimanche prochains.

Interpellés jeudi lors d’une conférence de presse, ces deux responsables ont indiqué qu’il y aura une indisponibilité du réseau durant cette période. "Il y aura des désagréments parce que le basculement de 7 à 9 chiffres ne se fera pas en une minute. Ca ne sera pas une opération simple. C’est une opération compliquée. Cela demande des minutes, voire des heures pour réussir ce passage", ont-ils prévenu.

Le directeur technique de l’Agence de régulation des télécoms et des postes (ARTP), Makhtar Fall, a déclaré avoir relevé quelques anomalies en particulier dans le domaine des Sms inter-réseau et les appels de roaming lors des tests à blanc qui ont été réalisés par les opérateurs dans la nuit du 23 au 24 septembre dernier.

Toutefois, les opérateurs demeurent confiants quant au succès de cette opération dont le coût total sera rendu public ultérieurement.

Source: APS

Pour avoir bien défendu les couleurs nationales - Les 'Lionnes' du basket exigent une audience de reconnaissance au chef de l'Etat

Les 'Lionnes' du Sénégal qui ont perdu, dimanche dernier, la couronne africaine devant les 'Aigles' du Mali, méritent du respect. Pas celui du peuple qui a accompagné les protégées de l'entraîneur national, Magatte Diop jusqu'au dernier coup de sifflet final du trio arbitral du 20e Championnat d'Afrique des nations (Can), joué du 20 au 30 septembre au Sénégal, mais celui des autorités compétentes du sport sénégalais.

Parce qu'il est inconcevable, estime une des 'Lionnes' jointe hier par téléphone, qu"après tant d'efforts fournis pour défendre les couleurs de la Nation', la bande à Anta Sy ne soit pas reçue par les autorités compétentes du pays, notamment le président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour ne serait-ce qu'une simple formalité de reconnaissance du peuple venant de la bouche du premier Sénégalais. Mais rien de tout cela.

A la place, le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, via son ministre des Sports, Issa Mbaye Samb, a remis une enveloppe de 23 millions de francs Cfa aux vices- championnes d'Afrique de basket féminin. Le partage final de ces 23 millions a fait bénéficier un million à chaque 'Lionne' au moment où les 'Aigles' du Mali, selon un confrère malien joint, hier, par téléphone, 'ont empoché, chacune, une vingtaine de millions pour avoir dignement défendu les couleurs nationales'.

Comparaison n'est certes pas raison, mais pour avoir dignement défendu les couleurs de la Nation sénégalaise, les 'Lionnes' aussi pouvaient avoir droit à un peu plus de considération de la part des autorités de l'Etat. Malheureusement, aucun honneur n'a été accordé à Fatou Balayara Ndiaye, Mame Diodio Diouf, Aya Traoré et compagnie dont certaines ont déjà regagné leurs clubs. En effet, d'après notre interlocutrice, Ndèye 'Diola' Ndiaye, Mame Diodio Diouf, Awa Guèye , ont déjà regagné leurs clubs sans avoir reçu cette marque de reconnaissance de l'Etat qu'elles attendaient comme une récompense. 'C'est bien de nous avoir donné de l'argent. Mais, je pense que le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, pouvait, au moins, nous recevoir en audience', murmure notre interlocutrice.

La frustration des 'Lionnes' est d'autant compréhensible que notre interlocutrice révèle que 'bien qu'étant revenues au bercail avec la médaille d'or, à l'issue des Jeux africains d'Alger, en juillet dernier, chacune d'entre nous n'avait reçu que 150 000 F Cfa des mains des autorités compétentes de l'Etat'. Pour autant, elles n'avaient pas râlé, rappelle notre source.

Au contraire, 'nous nous sommes concentrées sur la préparation du championnat d'Afrique parce que nous estimions que l'importance c'était de bien défendre les couleurs nationales du pays à ce championnat d'Afrique qui devait être organisé par notre pays', souligne cette 'Lionne' qui se dit toujours prête à aller au charbon pour la cause nationale. 'Pour nous, l'important, c'est de bien défendre les couleurs de notre Nation. Et je pense qu'on l'a fait pour avoir remporté la médaille d'or à Alger.

Et même si on n'a pas atteint notre objectif final qui était de remporter le championnat d'Afrique, nous avons quand même été jusqu'en finale. C'est quelque chose de très important pour tout sportif. Malheureusement, aucune autorité de l'Etat ne nous a accordé la moindre attention lors de notre retour d'Alger, de même qu'à la fin de ce championnat d'Afrique. C'est comme si nous étions revenues d'Alger avec la dernière place du classement final', maugrée cette 'héroïne' de la balle 'orange'.

Source: Walf Fadjdri

Quartiers traditionnels de Dakar : Des noms familiers mais mal connus

Sandaga, Soumbédioune, Yakh Dieuf, Mbott, etc. Nombreux sont ces quartiers et places de la capitale qui portent des noms méconnus des Dakarois qui, donc, ne savent rien de leurs sens et origine.

D’origine léboue (ethnie reconnue comme étant la première à habiter la presqu’île du Cap-Vert), certains noms sont inconnus, à l’image de ceux donnés aux 12 « Penc » qui correspondent aux subdivisions de Dakar dans l’ancienne organisation de la société léboue.

Aujourd’hui, les noms authentiques d’une bonne partie de ces localités devenues des sous-quartiers ne sont connus que par leurs habitants et certaines personnes âgées. Les villages traditionnels de Ouakam, Ngor et Yoff, ainsi que les endroits (Sandaga et Soumbédioune) échappent à ce quasi-anonymat né de la subdivision administrative. Ainsi, un vieux lébou ne se gênerait pas pour désigner sous le vocable de Bagnoul la zone du Plateau abritant le Palais, l’hôpital le Dantec, l’Hôpital principal et le Cap Manuel. Il pourrait encore dire Yakh-Dieuf, pour parler de la zone englobant la rue Abdou Karim Bourgy, Galandou Diouf, ainsi que la rue Diaraf Mamadou Paye Assane (ex-rue Valmy) et alentours.

« Chaque fois que l’ennemi (Ndlr, le colon) préparait une action contre nos intérêts, c’est là que les responsables lébous se rencontraient pour lui faire échec au plan mystique ». Il y avait un « tata » érigé le long de la côte du Cap de Bel-Air (actuel Porte du millénaire). Une roche servant de moyen de délimitation, à cet endroit, était dénommée « Ka-soumb » (à ne pas attaquer), en sérère safène. « Soumb-dioum » et « ka-soumb » s’inscrivent ainsi dans la même symbolique, explique M. Diagne.

Sur la même lancée, le nom lébou du Cap de Bel-air, « Oum » (poisse), découle du fait que c’est sur ce site qu’était enterré le « gris-gris » destiné à anéantir tout sort maléfique jeté sur la ville. Les noms des sites de la ville de Dakar portent l’empreinte du Sereer safène, une ethnie dont les vieux dignitaires lébous sont presque unanimes à reconnaître les relations profondes avec leur communauté.

D’ailleurs, relève le responsable coutumier, la plupart des incantations faites lors des cérémonies de « ndeup » pour s’adresser aux djinns sont formulées en sérère safène.

Selon M. Diagne Mbor, le « site naturel des Lébou » désigné sous le nom de Ken Kalam (personne n’en hérite en sérére safène), va de Kayar à Mbour. En guise d’illustration, M. Diagne cite le nom du quartier de Yarakh, qui vient d’une interrogation en sérère safi « yar-akin » (à qui appartient ceci (ce site) ?). La réponse, « Ka-han » (c’est ma maison), a servi à désigner le quartier de Hann qui signifie « maison ».

Source: Le Soleil

Betty ALLEN ou la liberté en question : Marouba Fall livre sa vision du monde

Dans Betty Allen ou la liberté en question, publié récemment aux éditions Neas, Marouba Fall livre une longue chronique sur la marche actuelle du monde, jalonnée par les contrastes, les extrémismes religieux et l’uniformisation des cultures.

Le récit s’appuie sur les attentats du 11 septembre 2001 qui ont marqué les Etats-Unis pour diagnostiquer la marche actuelle du monde. A travers la chronique d’un voyage, qui mène l’auteur à Trois Rivières (Canada) trois semaines après ‘l’affront subi par les Usa’, des mots comme : dialogue des cultures, terrorisme, islamistes, uniformisation, etc., trouvent leur sens.
Marouba Fall livre, dans son dernier ouvrage Betty Allen ou la liberté en question, son point de vue sur les questions majeures du 21e siècle.

Pour l’auteur, le monde est pluriel. C’est un village planétaire, marqué par la mondialisation, l’uniformisation des pensées, des cultures, des langues et même de la vision économique. Le choc des civilisations ne doit pas signifier, pour les peuples, la différence. Mais, fait savoir Marouba Fall, cela démontre plutôt, qu’il faut qu’ils cherchent à se comprendre.

Prenant prétexte d’une discussion avec l’héroïne du récit, une Américaine blanche, Betty Allen, l’auteur soutient : ‘Nous vivons une époque où les tenants de la civilisation occidentale, dans leur volonté d’hégémonie, ont décidé de mettre à rude épreuve sa concurrente : la civilisation musulmane dont les forces sont la foi et le pétrole’. Dans ce dernier ouvrage, l’écrivain fait l’apologie de la différence qui rapproche les hommes.

Entre réalité et fiction, Marouba Fall pose le problème de la diversité culturelle et linguistique. La trame du livre, ‘qui, souligne-t-on, commence et se termine par une prière de paix’, tombe comme une réponse de l’auteur à ceux qui voient les Musulmans comme des partisans de la violence. L’auteur souligne ainsi son refus d’assimiler le terme islamiste à terroriste : ‘Le mot islamiste ne peut être synonyme de terroriste, car l’Islam est une religion de paix. Il prône le travail, la charité, le partage, la tolérance et le pardon’.

Et même si pour l’héroïne Betty Allen, beaucoup de criminels se réclament de la foi musulmane aujourd’hui, son interlocuteur se demande quant à lui, combien d’entre eux ne sont ni musulmans ni même croyants ?

Ainsi, pour donner son point de vue sur les questions qui agitent le monde, l’auteur fait-il un flash back sur certains événements marquants. Notamment l’invasion du Koweït par l’Irak en janvier 1991, les préparatifs d’une future attaque de l’Afghanistan au lendemain du 11 septembre, le film des attentats, suivi en direct par les télévisions du monde, etc.

Les numeros de telephone passent a 9 chiffres au Senegal

Dans la nuit du 6 au 7 octobre 2007, la numérotation en matière de téléphonie passe à 9 chiffres au lieu de 7 chiffres actuellement en vigueur.

L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), la Sonatel et Sentel GSM ont tenu hier, un point de presse pour annoncer officiellement le passage du plan national de numérotation du Sénégal à 9 chiffres. Le passage aura lieu dans la nuit du 6 au 7 octobre 2007, a dit Mactar Fall, directeur technique de l’ARTP.

« Après plus d’un an de travail du Comité consultatif regroupant l’ARTP et les opérateurs de réseaux de télécommunication, nous avons le plaisir de vous confirmer que tout est fin prêt pour le passage du Sénégal à un nouveau plan de numérotation », a ajouté M. Fall, en précisant que ledit plan est le fruit d’un processus engagé par l’ARTP en collaboration avec les deux opérateurs de réseaux (Sonatel et Sentel GSM). Avec cette nouvelle numérotation, il s’agit de procéder par rajout d’un ou de deux chiffres devant le numéro existant sans changer le numéro lui-même.

La mise en place de ce nouveau plan de numérotation vient soutenir le développement du secteur des télécommunications au Sénégal. Le plan actuel de numérotation de 7 chiffres, avec une capacité théorique de 10 millions de numéros, date de 1997 et a atteint, selon Mactar Fall, sa saturation après 10 années de fonctionnement. Une saturation due entre autres à l’ouverture du marché à d’autres opérateurs, l’évolution remarquable du parc des abonnés à la téléphonie mobile, avec un rythme de progression moyen mensuel de 150 mille nouveaux abonnés, les évolutions des technologies et des services. « pour toutes ces raisons, il était impératif et urgent de mettre en place un nouveau plan qui puisse soutenir un développement harmonieux du secteur des télécommunications et des TIC », a indiqué le directeur technique de l’ARTP.

De l’avis de M. Fall, le nouveau plan mis en place a comme objectif d’offrir aux opérateurs une capacité en numéro suffisante pour couvrir tous les besoins nationaux à un horizon d’au moins 20ans. « Il faut savoir qu’un plan à 9 chiffres offre une capacité théorique d’un milliards de numéros », révèle-t-il. Sans donner le coût de l’investissement, M. Fall indique que les abonnés ne connaîtront pas une hausse du prix des communications. « Ce changement n’était pas un choix mais une obligation. On parle d’une croissance de 20 % par an. Les investissements faits sont sans commune mesure avec ce nous pourrons y retirer », a renchéri Maguette Diop, directrice des relations extérieures de Sentel.

Pour procéder au basculement dans la nouvelle numérotation, des tests à blanc ont été réalisés par les opérateurs dans la nuit du 23 au 24 septembre 2007. « Ces tests ont été globalement satisfaisants, en ce qui concerne les appels vocaux intra réseau et inter réseau. Néanmoins quelques anomalies ont été relevées dans le domaine des SMS, inter réseau et les appels - roaming », déclare M. Fall, en ajoutant que les opérateurs se sont évertués à trouver des solutions à ces problèmes. Cependant, les représentants des opérateurs attirent l’attention des utilisateurs sur les risques de désagréments. « Sur les risques de perturbations, il y en a eu, il y en aura. C’est de la technique, on n’est pas à l’abri de surprises », ont-ils déclaré. « Nous nous excusons d’avance des probables désagréments », ont ajouté ces responsables. Tout un dispositif d’accompagnement est mis en place pour minimiser ces perturbations.

Source: Le Soleil

Samba Aller-retour

C’est une situation bien étrange. Dans son discours présenté à l’Onu, le président de la République n’a parlé que du Sénégal, de sa démocratie, des maisons aux normes écologiques « très belles » fabriquées dans le cadre du plan Jaxaay. Il a aussi évoqué l’embellie économique, l’éducation, les bienfaits qu’il nous procure.

Dès qu’il a mis les pieds à l’aéroport de Dakar, il s’est donné pour règle de ne pas évoquer les problèmes du Sénégal. Pour ses deux dernières « conférences de presse », c’est le président de la République qui a établi les règles du jeu, et la presse les a acceptées sans broncher. Pas de questions de politique intérieure, et tout le monde a respecté la consigne.

On a l’impression parfois de se retrouver devant le président du Soudan, de l’Iran, du Venezuela ou du Zimbabwe, tellement ses préoccupations nous sont devenues étrangères. Il se prépare à se rendre à Harare, pour entamer une « médiation » avec Mugabe, dans sa recherche effrénée du Prix Nobel « de la paix ». L’international a toujours été sa fenêtre de sortie, quand le pays réel attend à la porte.

Abdou Diouf, nous le lui avons longtemps reproché, parlait toujours des problèmes du Sénégal à la presse étrangère. Abdoulaye Wade, paradoxalement, parle toujours à la presse sénégalaise des problèmes étrangers. Or, si le président de la République a le droit de parler quand il veut, de ce qu’il veut, il n’a pas le droit de dire quelles questions poser, et quelles questions ne pas poser. C’est une censure qui ne dit pas son nom, et qui est indigne d’une démocratie. Mais ce n’est pas là débat. Ce que je trouve inacceptable par contre, c’est qu’on n’ait pas rappelé à Abdoulaye Wade ses propos d’hier sur le Millenium challenge account.

Dans son adresse à la nation du 31 décembre 2004, le président de la République a consacré de larges extraits à cette initiative de l’administration Bush. Il y déclarait que si nous avons été parmi les premiers éligibles à ce programme, c’est du fait de notre « mérite », de nos performances économiques, de nos avancées dans le domaine des droits de l’homme. Relisez ce texte touchant. Il y révèle que le programme proposé pour le MCA « par le Gouvernement » permettra au Sénégal « d'atteindre des taux de croissance d'environ 7,5% durant les cinq premières années contre une moyenne d'un peu moins de 5% au cours des dix dernières années. A partir de la cinquième année, les taux de croissance avoisineront durablement 8%.

Plus de 100 000 emplois seront créés dans un horizon de 10 ans, soit plus que l'effectif total prévu selon le recensement fait par les sociétés non financières du secteur moderne ». Il chiffrait le montant de tous les investissements à 690 milliards, tenez-vous bien. Que le même homme revienne, trois années après, pour dire qu’il n’aime pas le MCA, qu’il n’a jamais su ce qu’il y a dedans, qu’il l’a toujours considéré comme « un serpent de mer » est une insulte à tous ceux qui se prêtent à son jeu. Qu’on puisse applaudir face à de telles prouesses est en soi une « abjection de conscience ».

J’ai pu lire, quelque part, qu’Abdoulaye Wade nargue George Bush. Non, il ne nargue pas George Bush. Il nargue les sénégalais. C’est la deuxième fois, après le sommet du G8, que George Bush oppose un refus catégorique aux demandes d’audience que lui adresse le président sénégalais.

Quand Tidiane Gadio a demandé à rencontrer Condoleeza Rice le 14 août 2007, contrairement à la note optimiste publiée par les Affaires étrangères, la ministre d’Etat américaine lui a remis une lettre adressée au président sénégalais, dans laquelle l’administration Bush somme Wade de laisser intactes les institutions de la République, de transmettre le pouvoir comme il l’avait pris, dans des conditions démocratiques.

C’est intenter un procès d’intention, que de dire que l’administration américaine est lente. Nous avons été admissibles au financement du MCA avant le Bénin et le Ghana. Ce dernier pays n’a soumis sa demande que le 25 octobre 2005, soit un an après l’admissibilité du Sénégal. Tous ont signé leurs accords de financement. Même le Mali voisin a signé l’année dernière, à pareille date, un accord de financement de 244 milliards. Le Bénin est à son 5ème décaissement de fonds. C’est donc un gros mensonge qu’on nous sert.

Mais ce qui fait le plus mal, c’est le retrait de notre candidature au Conseil de sécurité. Abdoulaye Wade s’est attaqué pendant deux ans au Nigeria et à l’Afrique du Sud, sous le prétexte que nous étions, nous sénégalais, les mieux placés pour prendre la place qui devait revenir à l’Afrique, avec notre démocratie, notre stabilité. Nous avons rompu avec Taïwan, renoué avec la Chine populaire pour cette « raison d’état ». De grands projets, des programmes de coopération dans la région du fleuve, en Casamance ont été sacrifiés. La construction de l’université du Futur africain, d’un coût de 17 milliards, a été abandonnée. Tout ceci, pour déclarer deux années plus tard, que le Sénégal ne convoite pas cette place, que le Nigeria est le pays le mieux placé.

Mieux placé, semble-t-il, que l’Afrique du Sud de Nelson Mandela, dont il ne pense pas beaucoup de bien. Dire que nous n’en voulons pas est faux. Le Sénégal a officiellement déposé sa candidature le vendredi 15 avril 2005. Dire que nous avons compromis nos chances de l’obtenir est plus conforme à la réalité.

Où sont passés notre démocratie, notre stabilité, et nos droits de l’homme ? Même le Nepad, pour lequel il avait créé un ministère, organisé des colloques, dépensé des milliards en billet d’avion est « une escroquerie intellectuelle partie d’Afrique du Sud ». Les chefs d’Etat africains, « des gens qui n’ont rien compris au Nepad »!

Nous avons commis les mêmes maladresses avec nos voisins. Mercredi, Yayah Jammeh a fait juger les combattants présumés du Mfdc pour coup d’état et complot. Ces hommes ont, pour la plupart, collaboré avec le gouvernement sénégalais, et appuyé la guerilla déclenchée pour se débarrasser de Salif Sadio. Si Wade ne livre pas Nduur Thiam et Samba Kukoï Sagna, ils vont certainement passer au peloton d’exécution. On peut penser tout ce qu’on veut de ce petit dictateur-charlatan, mais il reste qu’aux yeux de Jammeh, Abdoulaye Wade a orchestré et financé le coup d’État du 21 mars 2006.

Dans le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 30 mars 2006, le président de la République avait non seulement condamné la tentative de coup d’Etat, mais souligné que « le Sénégal n’acceptera jamais d’être un refuge pour putschistes ». Nduur Thiam vit tranquillement au Sénégal, et il est devenu évident, suite aux aveux des putschistes, que tout a été orchestré à partir de Dakar. Le « démocrate » pense que dans la sous-région, il doit se débarrasser de tous ceux qui ne pensent pas comme lui, en surestimant parfois ses moyens.

Il y a quelques mois, une sombre affaire de trafic d’armes est venue ternir l’image de ce pays, après « l’argent de Korogho ». Deux pays occidentaux ont eu vent d’une cargaison d’armes destinée aux rebelles ivoiriens, en violation d’un embargo de l’Onu sur les armes. Quand les autorités sénégalaises se sont retrouvées dans une situation embarrassante, ordre a été donné au commandement de la gendarmerie de prendre cette commande à son compte, ce qu’il a catégoriquement refusé. Ce refus sera à l’origine du limogeage d’un des plus hauts responsables de la gendarmerie.

Cette affaire est liée à la saisie de 2,5 tonnes de cocaïne, sur laquelle il faudra apporter toute la lumière. Ce n’est pas la première fois. En 2003, une cargaison d’armes destinée au Sénégal avait été arraisonnée par les autorités espagnoles. Personne n’a voulu s’expliquer sur cette grave affaire qui avait barré la Une de Sud Quotidien.

Voilà ce que 7 années de diplomatie ont donné. Quelques « amis » au banc de la communauté internationale : Ahmedinejad, Omar El Bechir, Robert Mugabe et quelques princes arabes peu scrupuleux. C’est ce que ses conseillers appellent « l’indépendance diplomatique » !

Souleymane Jules Diop - Lignes ennemies

Le ''SABAR'' Interdit au Mali: «Cette danse Sénégalaise est trop vulgaire » selon les autorités maliennes

A la base, le sabar, originaire du Sénégal, se danse au rythme des tam-tams et avec beaucoup de sensualité. Les femmes portent souvent un petit pagne qui couvre la partie intime. Elles ondulent des hanches et secouent énergiquement les fesses.

« Mais lorsque le sabar est arrivé au Mali, les femmes dansaient dans la rue et, avec le temps, ont commencé à soulever leurs jupes. Certaines enlevaient leurs slips, d'autres n'en avaient pas. Des femmes se sont même mises à se déshabiller complètement pour plaire plus aux hommes. Elles en ont fait une danse pornographique », raconte Ami Kane, commissaire-divisionnaire au service de la brigade des mœurs. Aiizatou, 30 ans, témoigne et désapprouve.

« J'ai vu une fois ce genre de danse dans la cour d'une maison. Ce n'est vraiment pas beau à voir. Les femmes soulèvent leurs pieds jusqu'à ce que l'on voie ce qu'il y a en dessous de leur jupe et elles ont parfois des collants ou de gros slips qui ne sont pas esthétiques. Je pense que ce n'est pas une bonne chose qu'elles montrent leur corps de cette façon », explique-t-elle.

C'est pour éviter cet étalage de chair que le gouverneur a interdit le sabar, même si son succès serait limité dans ce pays où 90% de la population est musulmane. Mais les danseuses ont trouvé la parade. « Elles se sont cachées dans les boites avec les joueurs de tam-tams pour danser comme ils l'entendent et gagner plus d'argent. A Bamako, il y a au moins une dizaine d'établissements qui les accueillent », poursuit Ami Kane.

La sonnette d'alarme a été tirée par le directeur de publication du quotidien Les Echos, qui a donné le coup d'envoi d'une chasse au sabar. « Il nous a contacté vendredi dernier matin et nous avons mis en place une opération d'intervention le soir-même. Des policiers en civils et en tenue sont intervenus au Bala Night, où il y avait une centaine de personnes, dont une dizaine de filles venues voir le spectacle avec leur copain », indique la commissaire-divisionnaire au service de la brigade des mœurs.

Source: Afrik.com

Ramadan ou périodes des grasses matinées: Teint clair pour longue hibernation

Rares sont les jeûneurs qui se promènent la journée dans les rues de Dakar. Rares sont encore les jeûneurs qui rivalisent d'ardeur dans les véhicules de transport. La quasi-totalité étant en période de grande hibernation pour cause de ramadan. Et la solution pour ne pas trop sentir les affres de la faim, étant l'adoption de la méthode « coucher-tard ».

Également, dormir toute la journée pendant un mois, à l'abri du soleil, apparaître en teint clair, après une longue hibernation. Une raison pour que les nuits de ramadan soient animées autour de partie de thé, de belote, et…

C'est désormais connu. Ramadan rime bien avec grasses matinées. En effet, les nombreux jeûneurs, surtout pour fuir les affres de la faim, préfèrent se lancer dans une opération pas du tout fatigante. Se coucher tard pour se réveiller tard. Ceci, quelle que soit la période coïncidant avec la célébration du mois béni chez les musulmans. L'occasion permettant, surtout pour les nombreux jeunes sans emploi, de s'affairer toute la nuit jusqu'à l'appel du muezzin, pour ensuite rejoindre les lits. Et c'est parti pour des heures, longues heures de sommeil dans les bras de Morphée. Le réveil étant programmé que dans l'après-midi.

Dans la même mouvance, ce sont les coins, recoins, rues et ruelles qui sont dégarnies. Peu de monde ou moins de monde. Presque pas de personnes. Et la nouvelle donne se veut presque unanime. Nombreux étant les jeûneurs qui apparaissent avec des visages au teint beaucoup plus rayonnant. Le fameux teint clair. Rien à voir avec le visage bien entretenu et plein de calcium, et autres vitamines. Pour d'autres, rien à voir également avec une retraite spirituelle, où l'élévation en est la principale cause. Pour un autre groupe, rien à voir aussi avec les produits de dépigmentation plus ou mieux connus sous des appellations comme « akagni », « peau claire », « top tone », entre autres. Presque, tout le monde apparaissant avec un visage assez « radieux ».

Grande hibernation version ramadan oblige. Sur le même fil, les nombreux jeûneurs fuient à leur manière le soleil de plomb qui s'abat actuellement sur Dakar. « Un soleil qui fait cramer », tel que l'affirment bien des fidèles. Une raison également pour pouvoir se coucher tard et se réveiller tard, que les centres de location de cassettes sont pris d'assaut par les jeunes. Entre films et séries de plusieurs saisons, rien n'est laissé au hasard pour pouvoir passer une nuit toute blanche. À côté, les salles de jeu ne désemplissent plus.

En effet, faut-il faire la queue pour accéder à une machine. D'un autre côté, partie de thé, belote, et… Autant de facteurs pour pouvoir poursuivre la grande hibernation en ce mois béni ramadan. Et, au finish, apparaître avec un teint…Clair. Et à côté, même les véhicules de transport ne font que rarement le plein. Ailleurs, les marcheurs n ‘hésitent pas non plus à s'endormir sous l'ombre d'un arbre dans la rue, dans les mosquées ou tout simplement sur les bancs publics.

Source: L'Office

Quatre jours après sa libération: Ndèye Guèye rend visite à Dansokho

Quatre jours après sa libération, Ndèye Guèye s'est rendu chez Amath Dansokho. Histoire de remercier son avocat de politicien de l'avoir défendue l'hors de son arrestation dans l'affaire "Gouddi Town"': Et Pour notre Dansokho national, sa position est loin d'être politique.

Ndèye Guèye est bien reconnaissante envers ceux qui l'ont soutenue durant l'épreuve carcérale qu'elle a traversée. La preuve après trois jours de "Nopalu" (repos), elle s'est rendue, hier, cher Amath Dansokho, en fin d'après-midi. Et pas n'importe comment. Ah! Que non! La gazelle s'y est rendu à la tête d'une délégation composée de sa maman chérie, sa petite sœur, ainsi que l'infatigable Dj Kolôs. L'animateur; qui, par ailleurs, s'est illustré en la soutenant d'une fort belle manière durant tout le temps qu'a duré l'épreuve de la danseuse.

Mais, bon ! Revenons à la visite de Ndèye Guèye pour vous dire que la demoiselle, jointe au téléphone, nous apprend que c'est suite aux conseils de ses parents qu'elle a appelé avant-hier Dansokho pour le remercier et prendre rendez-vous avec lui. "Parce que son geste m'a beaucoup touchée, il pouvait se dire que je ne suis qu'une danseuse et ne pas se mêler de cette histoire. Mais il m'a défendue contre toute attente: Et je lui en suis très reconnaissante; lance t'elle pour terminer. De son côté père Amath, lui aussi joint au téléphone; soutient que son geste, est loin d'être politique.

Pour lui c'est une bataille historique que lui et tous ceux qui ont défendu Ndéye Guèye ont mené : Parce que nak ; selon lui "ce que ces gens ont voulu nous imposer (comprenez l'Etat) était une menace à la liberté de chaque Sénégalais. Mais heureusement que personne n'est tombé dans leur piège": L'un des leaders du «Front Siggil Senegaal» est persuadé que si personne n'avait réagi, Ndèye Guèye et compagnie seraient les boucs émissaires pour faire bonne figure.

Amath Dansokho termine ses propos en nous apprenant que ça aurait été un plaisir departager le Ndogou avec ses hôtes. Mais nak, du fait que notre Dansokho national n'est pas jeûneur, il ne manquera pas d'inviter à un déjeuner après la Korité. Hein ! N'allez pas croire que le politicien n'est pas un bon musulman ! C'est juste que son diabète le rend inapte au jeûne !

Source: L'Observateur

Julie Sarr, Miss Oscar des vacances: «Les mannequins sont obligés de coucher avec leur promoteur pour reussir»

Les vacances prennent le dernier virage. Moment où les esprits des jeunes reviennent aux études qui vont reprendre leurs droits. En même temps, le goût des bons moments passés entre potes, à la plage, au dancing, ou simplement devant leur téléviseur reste dans la bouche des futurs écoliers.

Julie Sarr est une de ces jeunes parmi tant d'autres. Mais pas tout à fait comme les autres. Du haut de ses 20 ans, la jeune fille, a un visage qui reflète de la douceur, avec une noirceur d'ébène et de la tendresse dans les propos .

Derrière ce portrait se cache une jeune fille qui a la tête sur les épaules mais aussi pleine de caractère . Fière d'être miss, elle n'en est pas moins détournée de son premier objectif. Etre une gendarme pour servir sa nation. En attendant, notre future dame de fer de la gendarmerie nous soulève un coin du voile de la mode... Pas très luisant par ailleurs !!!

Vous êtes dans le milieu de la mode, précisément Miss oscar des vacances, comment comptez-vous allier ceci avec votre future profession ?
Pour le moment je suis en stand-by par rapport à la mode, pour me concentrer et me préparer à la formation de gendarmerie.

Oui, mais les deux ne vont pas de pairs, c'est connu que les femmes gendarmes ou policières sont en général des «garçons manqués»?
En fait c'est que moi, depuis que j'étais toute petite, (son visage s'illumine) j'aime tout ce qui est mode, les belles choses. J'étais prématurément coquette. En grandissant cela m'a suivi et voilà ! je suis devenue un mannequin en herbe, Mais nak, à un moment donné, je me suis rendue compte que je n'étais pas faite pour ça. Et c'est là que je me suis tournée. vers quelque chose qui va avec ma personnalité. Et c'est ce qui m'a poussée à participer au concours de la gendarmerie.

Ce n'est pas parce que j'ai les capacités qu'il faut pour être gendarme, mais parce que tout simplement je veux l'être. Je me rappelle, le premier jour quand je suis allée faire l'épreuve de course, on m'a dit qu'il fallait courir pendant trois minutes. II y avait quelqu'un qui s'est mis à se moquer de moi en me disant « toi tu ferais mieux de rentrer chez toi, je sais que tu ne pourras pas réussir la course » pourtant j'ai réussi cette course. À l'écrit aussi j'ai assuré. Maintenant je prie pour que la visite médicale soit favorable pour mon entrée à l'école.

Quand vous dites que la mode ne vous ressemble pas, qu'est ce que cela signifie?
Oui ! parce que nous les femmes perdons notre valeur dans ce milieu. Même si tu es une fille correcte, et que tu entres dans ce milieu fréquenté par les mauvaises filles, on te met dans le même sac. Tu vois, dès que tu te présentes comme mannequin, on fait vite de te prendre pour une prostituée. Et c'est parti pour dire que les filles mannequins sont naïves, frivoles, sans classe etc.

Vous qui avez fréquenté ce milieu, l'avez-vous remarqué cela?
Oui ! il y en a qui sont dans la mode juste pour se faire remarquer par les hommes riches et qui en collectionnent. Elles veulent se faire de l'argent facilement.

C'est une prostitution déguisée en quelque sorte ?
Exactement, c'est ça ! même s'il y a des exceptions, la plupart sont des prostituées déguisées. Parce qu'elles le font pour avoir de l'argent, acheter de jolies choses, avoir une apparence de fille à papa...

Quelle est votre opinion là-dessus?
Non ! j'ai honte ! j'ai pitié d'elles et en même temps j'ai honte d'être une femme. Parce que quand on est une femme, tout ce qui touche une autre femme te touche forcément. Parfois je me demande pourquoi je ne suis pas un homme.

C'est aussi grave que ça ?
Franchement, en ce moment, c'est catastrophique. Toutes les filles Veulent devenir mannequins. Parce que...

Mais est ce que ce qu'elles pensent trouver dans le mannequinat existe réellement, est ce que cette richesse...
Non ! justement les gens les utilisent et les jettent comme de vieilles chaussettes. C'est grave, surtout que la majeure partie des filles qui ont réussi dans le mannequinat sont passées... (Elle hésite) excuse-moi, je ne peux pas dire ça (elle rigole, hésite encore)

Mais parle ! dis-nous, par où elles sont passées, vous pouvez le dire hein ?
(rires) Khana, par le lit de leur manageur; ou de leur promoteur ou autres. Des mannequins sont obligés de passer par le lit de leur agent ou leur promoteur pour réussir.

Carrément ?
Oui ! la majorité.

Est ce qu'on vous a déjà fait ce genre de proposition ?
Non ! personnellement pas encore...

Ah ! mais pourquoi les autres et pas toi?
Non ! sincèrement. Parce que moi, je pense qu'avec mon caractère si je ne veux pas que tu me parles, tu n'auras pas le courage de le faire. C'est trop facile de dire d'un homme «mo, ki osé woul».Quelles que soient les prétentions d'un homme, si tu mets une barrière entre vous deux , il ne pourra pas la franchir.

Avez-vous des preuves sur ce que vous dites sur les mannequins ?
(Elle prend un air de défi) Oui !

Vous avez des preuves ?
Oui ! bien sûr.

Donnez nous un exemple ?
Non !non !non !non ! iiiih ! jamais ! toi aussi ! Particulièrement, L'une d'elles s'est confiée à moi, mais c'est en toute confiance donc je ne vais pas en parler ici.

Mais vous pouvez nous dire ce qu'elle vous a confié sans citer de nom ?
(Elle hésite et finit par lâcher) Par exemple, elle m'a dit : «Si j'en suis arrivée là c'est parce que j'ai accepté de faire des sacrifices. Ce n'est pas aussi simple que tu le penses, il arrive que tu sois obligée d'être avec quelqu'un que tu n'aimes pas pour avancer» et je lui ai dit que je préfère laisser tomber ce métier.

Mais toutes les mannequins ne sont pas comme cela ?
Non bien sûr. Par exemple il y a une qui m'a beaucoup marquée par sa personnalité, c'est Ndèye Ndack Samb. On était ensemble pendant le concours Elite (toute en extase) elle est tellement... Je ne sais pas... Elle est simple et ouverte et en même temps tellement digne. Elle s'est battue dignement pour en arriver là, elle a un bon mari, elle est arrivée à un stade ! alors qu'il y a beaucoup de filles qui ont commencé avant elle et qui en sont très loin. C'est la preuve que quand on croit en soi, on réussit toujours. Mais les femmes Sénégalaises là ! elle me font trop honte. (rires) c'est pourquoi moi dal ! j'arrête quoi!

C'est pourquoi vous avez choisi de devenir gendarme ?
Le concours de la gendarmerie, c'est parce que ...Euh... C'est plutôt l'aspect de défense qui m'intéresse. De pouvoir aussi servir mon prochain, défendre les plus faibles. Parce que je peux dire que ça fait partie de mes qualités. Là où j'habite, je prends toujours la défense des enfants car c'est la loi de la jungle qui sévit. Et ça je n'aime pas trop. C'est peut-être parce que je n'ai pas de petit frère.

Vous êtes fille unique ?
Oui, du côté de ma mère, je suis unique, mais j'ai un demi-frère. Donc c'est peut-être pour cela. Aussi j'aime beaucoup la tenue, l'allure, j'aime être commandée, être au service ! c'est ça !

Au service du qui ? de la nation?
Ah ! oui ! surtout, parce que j'aime le Sénégal ! j'adore ce pays.

Qu'est ce qui vous rend si fier de ton pays?
Non ! je pense que tout Sénégalais doit être fier de ce pays et l'aimer. Parce que malgré tous les problèmes que l'on traverse, le Sénégal est l'un des pays où règne le plus la paix. Souvent on voit des gens dire « Deuk bi da fa méti » La vie est dure certes, mais chaque matin le Seigneur nous donne de quoi manger. La vie est dure au Sénégal, mais, nous devons, nous Sénégalais, rendre grace à Dieu. Parce qu'il n'y a pas de guerre civile, pas de famine, il y a la paix dal !

Mais au-delà de cette paix ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de choses qui nous manquent pour mieux vivre ? par exemple le coût de la vie moins cher.
Bien sûr, surtout le coût de la vie. C'est un problème qui me fait trop mal. Le prix des denrées augmente toujours un peu plus. Mais bon comme je vous le disais tantôt, il faut rendre grâce à Dieu parce que ça pouvait être pire. Certes il y a des gens qui ne mangent pas à leur faim, qui sont extrêmement pauvres. Mais je pense que le Sénégal est loin d'être un pays pauvre, non que le pays soit riche mais « da fa démé boor ». C'est qu'il y a une minorité très riche et une majorité pauvre. Moi ! si je deviens gendarme et que le Seigneur fasse de moi un jour commandant, je ferais en sorte que dans la localité où je vais officier, les riches partagent avec les pauvres.

Ça je vais l'exiger, parce qu'au Sénégal...( Elle sort de ses gongs et martèle) franchement j'ai mal au coeur. Parce que tu en vois de ces choses ... Tu vois des riches qui n'aident que les riches, alors qu'il y a près d'eux des gens super pauvres. Ou encore des gens qui ne donnent qu'aux griots, alors que parfois ces derniers sont même beaucoup plus riches qu'eux .

Donc le jour où vous serez commandant à la gendarmerie, vous allez exiger que les riches donnent plus aux pauvres ?
(convaincue) Ça vous allez en entendre parler. Je vais le faire, il y aura une certaine égalité entre pauvres et riches. Parce que les riches vont partager avec les pauvres et tout le monde sera au même niveau.

Mais, sur quoi vous allez vous baser pour exiger à quelqu'un de donner ce qui lui appartient?
Non ! Au fait ce ne sera pas par la force, mais je vais les convaincre sans problème de partager tout ce qu'ils ont avec leurs compatriotes. Parce qu'un être humain, il y a une manière de lui parler pour obtenir ce que tu lui demandes. Et même s'ils ne veulent pas tout partager, je peux leur demander une aide et avec ça mettre sur pied des projets.

Parlons de votre intimité avez-vous un copain ?
(rires) Oui ! j'ai un copain.

Comment prend-il votre décision de devenir gendarme ?
Très bien, il m'encourage beaucoup. Lui, tout ce qu'il voulait c'est me voir sortir du milieu de la mode.

Comment avez-vous fait pour participer à l'élection miss oscar des vacances ?
C'est une cousine qui est à l'ASC Rakadiou qui me l'a proposé. Au début je ne voulais pas. Ils ont insisté et comme j'aime bien Oscar des vacances, et que c'est un divertissement sain pour les jeunes, j'ai fini par accepter. Et c'est parti, et je n'ai pas pensé une seule fois que j'allais gagner. Mais bon, c'est arrivé.

Source: L'Obs

Les CD "Guddi Town" interdits à la vente

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a ordonné, jeudi, le retrait et l'interdiction de vente publique des CD "Guddi Town", du nom d'une soirée sénégalaise organisée dans une boîte de nuit de la capitale sénégalaise et durant laquelle des jeunes filles se sont livrées à des danses obscènes qui leur ont valu une comparution devant ce tribunal, rapporte jeudi l'Agence de presse sénégalaise(APS).


Outres les danseuses Ndèye Guèye, Fatima Doréna et Ndèye Gaye, les gérants du club "Alexandra", Patrick Tessy et Carlos Sanchez, l'animateur de la soirée, Dj You, et le caméraman, Amara Mbaye, figuraient parmi les prévenus, précise l'agence de presse officielle.

Les CD incriminés par la justice sénégalaise sont disponibles sur le marché, voire devant les feux rouges et autres lieux publics où ils sont vendus entre 1000 et 1500 francs CFA, indique- t-on de même source.

Tenu lundi durant 16h avant d'être mis en délibéré jusqu'à jeudi, le procès a abouti à la relaxe de Ndèye Guèye et ses collègues Fatima Doréna et Ndèye Gaye qui ne sont plus poursuivies pour délit d'"attentat à la pudeur", mais restent, à cause du délit d'"outrage aux bonnes moeurs" retenues contre elles, sous contrôle du juge pendant une durée de six mois.

Le tribunal des flagrants délits a également relaxé l'animateur de la soirée Dj You ainsi que le caméraman qui filmait les danses des jeunes filles.

Par aileurs, les organisateurs de la soirée, Patrick Tessy et Carlos Sanchez, ont été condamnés à un mois de prison ferme assortie d'une amende de 200.000 Francs FCFA.

Youssou Ndour et la publicité sur les migrations clandestines : Une contradiction

L’art, depuis ses origines les plus lointaines, ne devait avoir une finalité autre que lui-même. C’est du moins ce que défendaient les classiques, avec le concept très répandu appelé ’l’art pour l’art’. Mais la postérité, sans être tout à fait contre ce point de vue, soutient que ‘l’art pour le progrès est encore mieux’.

Ce dernier point de vue, plutôt progressiste, notre honorable poète chanteur national, Youssou Ndour, semble l’avoir très tôt partagé et appliqué. Car, à l’aune de sa carrière, devenue du reste très brillante, cet éminent chanteur nous a habitués à des chansons au contenu moral on ne peut plus saisissant, avec en arrière plan, une dimension pratique avérée. On citera en exemple les morceaux comme Gorgui néna, Alalu mbolo et Dém.

Mais si Youssou Ndour ne s’est jamais contredit en revenant sur certaines de ses idées et de ses enseignements à travers ses chansons, là, il vient de le faire avec ce spot publicitaire sur les migrations, contre son fameux morceau, le dernier en exemple, Boul bayékou, morceau qui ouvre son dernier et prestigieux album intitulé Alsaama day.

Ce morceau intitulé Boul bayékou, titre qui signifie en wolof, ’ne sois pas nonchalant’ ou ’ne sois pas paresseux’ ou encore, ’ne cède pas face à l’épreuve’, est plein d’enseignements pour les jeunes désespérés, les sans-emplois, les chômeurs désemparés. En ce sens qu’il enseigne l’attitude et l’état d’esprit qu’il faut avoir devant l’adversité pour réussir et échapper par dignité, à la risée de ses ennemis. Et cela, surtout dans le contexte social sénégalais où le malheur des uns fait sournoisement rire les autres qui s’estiment toujours heureux de triompher des épreuves de la vie.

En effet, pour ceux qui n’ont pas encore écouté ce morceau en question, Youssou Ndour y dénonce la nonchalance, la paresse, l’absence de courage et de détermination devant l’épreuve ; à l’inverse, il y exalte la persévérance, la détermination optimiste, la ténacité et la volonté implacable, comme attitudes à adopter devant les difficultés de la vie pour réussir.

Ainsi dit-il : ’Bu diafé diafé yégsendo’ comprenez : si les difficultés arrivent en même temps, simultanément, ’bumu takh nga nélaw bay yandoor’, ce n’est pas une raison pour démissionner, croiser les bras et dormir à ronfler, ‘bé khamétoulo lu baakh ak li bonn’, au point que tu n’arrives plus à distinguer le bien du mal, ’nga wara daw bé manato takhaw’, tu dois courir, te battre, au point que t’arrêter même te devient impossible, ‘nga jogg anda ak sa jom bu ken khamul’, te lever avec une volonté, une détermination jusque-là insoupçonnée par personne, ’geumni Yalla buur bi moy ken ki dogal’, et croire, avoir la ferme conviction que, seul Dieu, l’unique a le pouvoir de décider des choses.

Insistant ainsi sur le caractère tenace et implacable dont doit faire preuve la personne pour sortir indemne des obstacles de la vie, notre valeureux poète poursuit en soutenant que cette volonté de réussir, cette détermination devant l’épreuve doit être à l’image de l’ardeur, de la rage implacable d’un lion affamé, elle doit être comme le ciel qu’on ne peut jamais suffisamment couvrir pour l’empêcher d’apparaître, comme la fumée de l’encens dont rien ne peut empêcher la senteur d’être perçue.

Une série de métaphores très évocatrices dont l’illustration parfaite est l’immigration clandestine au Sénégal avec ces vagues de jeunes qui, devant le chômage et la cherté croissante de la vie, motivés de plus qu’ils sont à refuser de tomber dans le pessimisme, de céder à l’oisiveté, à la paresse et à la nonchalance, s’engagent avec courage et frénésie dans la mer à l’aide de pirogues en direction de l’Occident, et ce, dans le but exclusif de réussir, et de gagner dignement leur vie.

Après avoir soutenu et défendu une telle philosophie de l’action, un tel volontarisme sans faille, grand-You, par le détour d’une publicité et contre cette belle illustration de sa pensée par l’immigration clandestine sénégalaise, revient pour soutenir le contraire en disant : ’Bouléne diaay sén bakane thi dara’, ‘Ne risquez pas votre vie pour rien’. Nous disons : quelle contradiction !!!

Car, si on vous prend aux mots cher You, ces jeunes candidats à l’immigration clandestine, devant les diafé diafé yu yégsendo, nélaw gnu bay yandoor té, diawaléw gnu lou baakh ak lu bonn. Au contraire, dagno diogg ak sen jom bu ken khamoul, di daw bé manatugnu takhaw pour tékki. Ces jeunes n’ont-ils pas compris que ’c’est l’homme qui a peur mais sinon il n’y a rien’ et qu’en définitive, devant les risques, quels qu’ils soient, ’Yalla buur bi moy ken ki doggal’ ? Sans doute oui !

Qu’est-ce qui a donc pris notre éminent chanteur pour revenir soutenir tout le contraire de ce qu’il a enseigné dans ‘Boul bayékou’ avec ce propos publicitaire ’bouléne diaay sén bakane thi dara’ ? C’est parce que, dit-il, c’est vous (les jeunes) l’avenir de l’Afrique, ‘ndakh yénay euleugou Afrique’.

Etre l’avenir de l’Afrique, est-ce une raison pour baisser les bras, céder devant l’épreuve, rester nonchalant, paresseux devant les difficultés pour réussir ? Sans doute non ! Donc, cet argument avancé par l’artiste est très faible pour se justifier devant l’honorable et admirable volonté des jeunes de réussir pour eux et pour leurs parents. Et (de grâce !) qu’on ne vienne surtout pas nous faire entendre des sottises rabâchées comme des chansons sur les risques de mort que comporte ce voyage pour justifier cette publicité de Youssou Ndour. Car quelle est dans ce monde cette entreprise sérieuse, digne de ce nom qui ne comporte pas un pourcentage de risques ? Mieux, comment peut-on ne pas prendre de tels risques devant des horizons aussi sombres et inquiétants pour les jeunes au Sénégal ? D’ailleurs, cette immigration clandestine, parlons-en un peu.

En effet, une immigration est dite clandestine quand elle n’est pas organisée et effectuée selon les réglementations en vigueur. Mais que vaut le mot ’clandestine’ devant les diafé diafé yu yégsendo avec ce régime de l’Alternance ; devant un gouvernement pour lequel l’emploi et l’avenir des jeunes est le cadet de ses soucis ; dans un pays où une coterie d’individus s’empare et s’accapare, sans scrupule, de tous les biens et avantages de l’Etat ; dans un pays où le népotisme, la discrimination politique, le copinage, et le favoritisme, pour ne citer que ceux-là, président aux réussites sociales ?

L’expression : ‘immigration clandestine’ peut-elle encore garder son contenu négatif quand les motifs et les mobiles qui la sous-tendent sont la volonté de réussir dignement, d’assurer son avenir, d’aider ses parents et de les protéger contre l’ignominie sociale ?

D’ailleurs, ces parents qui pleurent dans les publicités en question, qui les a affamés au point de voir leur progéniture prendre le large à la recherche de quoi les nourrir ? N’est-ce pas ce régime de l’Alternance qui ignore le monde rural, qui brade les terres, augmente les denrées de première nécessité, et défavorise même les plus méritants d’entre nous dès l’instant qu’ils sont identifiés comme positionnés hors des périmètres du Pds.

Ce qu’il faut plutôt dire pour le cas des jeunes sénégalais, s’agissant bien entendu de l’immigration clandestine, c’est qu’à l’impossible, nul n’est tenu ; et que ce voyage est un voyage d’honneur, de jom, de fiit et de Ngor et, cette clandestinité est dictée par la raison, la dignité et la détermination face à un régime d’infortune et à un gouvernement qui a fini de donner les preuves accablantes de son incompétence tragiquement inqualifiable. Par ailleurs, nous devons à la vérité, reconnaître que les jeunes qui triomphent du périple et des périls qui lui sont inhérents, comptent dans leurs rangs beaucoup d’entre eux qui ont réussi que le nombre de ceux qui ont échoué est considérablement insignifiant.

C’est donc cacher volontairement l’aspect positif de ce voyage du salut que de nous montrer uniquement des parents qui pleurent. Une fois de plus, qu’on nous épargne ces images mensongères de parents qui pleurent et qu’on nous montre, à la place, celles majoritaires de parents d’immigrés qui, aujourd’hui, ont le sourire jusqu’aux coins de la mâchoire, parce que bien entretenus à coup d’euros par leurs fils qui ont osé effectuer ce voyage au bout du désespoir.

Il est dit que cette publicité en question est l’initiative de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). Mais, nous savons aussi que c’est l’une des initiatives du régime de l’Alternance de lutter contre les migrations clandestines. Donc directement ou indirectement, Youssou Ndour, par cette publicité, soutient la politique du régime de l’Alternance de lutter contre l’immigration clandestine. Cette compréhension est d’autant plus répandue qu’on entend souvent vos fan’s vous dire, à chaque passage de la séquence publicitaire en question : ‘Eloigne-toi de la politique du régime de l’Alternance, si tu ne veux pas compromettre ta réputation et ton image’. Et cela à juste raison, car les initiatives du gouvernement de l’Alternance sont des terrains minés, des impopularités, des entreprises iconoclastes, des malheurs pour des personnes de bonne réputation comme vous.

Et ne me demandez surtout pas, vous, Youssou Ndour, de vous en fournir les preuves car vous en avez déjà deux à votre actif ; l’une avec la remise du prix de la paix au chef de l’Etat aux Etats-Unis et, l’autre avec la construction de la corniche ouest :

Votre participation à la célébration des prétendus honneurs et grandeurs du plus grand jouisseur de l’Alternance par le prétexte fallacieux d’une remise de prix aux Etats-Unis n’avait pas manqué d’entamer votre image pendant un certain temps. Tout aussi, sont à indiquer les éléments suivants:

La construction de la corniche ouest, une autre initiative du gouvernement de l’Alternance, un projet absurde, non avenu et trop mal réalisé vous a coûté, ou, va vous coûter votre magnifique immeuble qui, certainement, est très symbolique pour vous du point de vue social ;

Votre querelle avec le fils de notre buur des temps modernes vous a attiré beaucoup de diffamations savamment orchestrées par les autres tenants du régime de l’Alternance, la génération des cons-créés, pour vous jeter le discrédit.

Cela ne vous suffirait pas comme preuve du vent satanique qui accompagne ce gouvernement de l’Alternance pour vous mettre à défendre encore une de leurs initiatives au point de vous contredire ? Le gouvernement de l’Alternance, il faut le savoir, est l’incarnation de l’absurde et de l’illogisme, il faut s’en éloigner. Car, celui qui s’en approche pique le virus de l’incohérence, se confond dans ses idées et ses actions et perd son bon sens.

C’est pourquoi je m’en vais vous dire, vous Youssou Ndour, de quitter cette pub impertinente et insidieuse pour vous, pour votre position jusque-là neutre vis-à-vis de la politique et, de retourner vous accrocher à la vérité de votre chanson si belle : Boule Bayékou et de nous laisser, comme vous le souhaitez d’ailleurs, nous l’approprier : ’Gnu défko mouy sougnou wooy’. Car cette lutte politique contre l’immigration clandestine est la dernière preuve de l’incapacité du régime de l’Alternance à apporter une réponse aux problèmes de l’emploi des jeunes au Sénégal.

Et pour cacher sa carence, il n’a trouvé mieux que de transformer ce voyage de fiit, de jom et de Ngor en une catastrophe. La véritable catastrophe, on le sait, c’est l’indifférence royale du chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, vis-à-vis des problèmes du bateau Le Joola jusqu’à ce que la mort de plus de deux mille cinq cents personnes en ait été la plus sinistre des conséquences historiquement inoubliables.

Quelles mesures ont été prises pour lutter contre cette mal gouvernance, nulle part égalée au monde ? Donc, cher You, sachez désormais où mettre votre image et quelle initiative soutenir si, bien entendu, vous n’êtes pas déjà piqué par ce virus de l’incohérence, de la confusion malheureuse que porte ce régime de l’Alternance ; confusion et malheur qui caractérisent tous ses projets.

Mbemba Souleymane Diawara - Walf sn

Le FMI critique les dérapages budgétaires au Sénégal

Le directeur des opérations du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Johannes Muller, a critiqué, mercredi à Paris, les dérapages budgétaires au Sénégal, affirmant qu’ils représentent près de 6% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

"Le déficit budgétaire a doublé. Il représente aujourd’hui 6% du PIB et pourrait atteindre 10% à moyen terme", a-t-il déclaré à l’ouverture de la sixième réunion du Groupe consultatif pour le Sénégal.

Expliquant les raisons de ces dérapage budgétaires, M. Muller a évoqué la hausse de la facture pétrolière et la mauvaise situation de certaines entreprises publiques dont les Industries chimiques du Sénégal (ICS).

"L’Etat a dû consentir d’importantes subventions au secteur de l’énergie en raison de l’augmentation du prix du pétrole. Faute d’une répercussion de cette augmentation sur le prix d’électricité, la subvention a continué d’augmenter entraînant un dérapage important du budget", a dit M. Muller.

Il a, par ailleurs, souligné les conséquences des dérapages budgétaires sur le secteur privé, regrettant les retards accusés dans le payement des factures des fournisseurs de l’Etat.

"Les dérapages budgétaires ont empêché le financement des secteurs prioritaires de la Santé, de l’Education. Le revenu moyen par tête d’habitants a diminué au Sénégal en raison de cette mauvaise santé de l’économie. L’inflation a connu une forte augmentation alors que la croissance économique s’est limitée à 5,2%", a poursuivi le fonctionnaire du FMI, qui a appelé les autorités sénégalaises à "rectifier rapidement le tir".

La situation macro-économique du Sénégal et ses perspectives de croissance économique domineront les travaux de la sixième réunion du Groupe consultatif pour le Sénégal qui se sont ouverts en présence du Premier ministre sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré.

La délégation gouvernementale sénégalaise, forte de six ministres, a exprimé à l’ouverture de la rencontre des besoins en financement de plus de 195 milliards de francs CFA pour la seule année 2007. Selon elle, ces besoins passeront à 448 milliards en 2008 et à 543 milliards en 2009.

Source: Nettalli

Fan du chanteur, Cheikh Demba Dia - Djiby Sy marche 600 km de Thilogne à Dakar pour retrouver le rocker

Phénomène de société ou simple effet de mode, la marche pour rencontrer son idole, ou une autorité, est de plus en plus fréquente dans nos sphères. Qui, pour rencontrer le Président de la république, pour parler de la paix en Casamance ; qui, pour rencontrer un ministre, un député, un musicien etc., le fait est devenu très fréquent. Hier, nous avons croisé un jeune du nom de Djiby Sy, domicilié à Thilogne, qui a quitté son village pour rencontrer son idole, Demba Dia, alias Rock-Mbalakh.

Ainsi, sans se soucier de la longue distance séparant Dakar de Thilogne, Djiby Sy a bravé chaleur et soif… Il a marché, des kilomètres, 600 au total, en l'espace de 3 mois et trois (03) jours, pour arriver à destination. Rien que pour rencontrer Demba Dia, son idole. Il est arrivé ce lundi dans la capitale sénégalaise, et a vu « enfin » sa star !

Fait rare voire insolite ! Il s'agit d'un certain Djiby Sy, âgé de 28 ans, domicilié au village de Thilogne (Matam), cordonnier ou/et cultivateur, selon les saisons, qui a marché du Fouta à Dakar pour rencontrer son idole de chanteur, le Cheikh Rock-Mbalakh.

« J'ai toujours rêvé de rencontrer Demba Dia »
Fan du rocker en chef, Djiby Sy a très tôt aimé la musique et le style de Demba Dia. Il raconte avoir acheté sa première casette de Demba Dia en 1996, « Méttina-Méttina ». Depuis lors, Djiby suit Demba Dia comme son ombre. Il ne rate aucun des concerts organisés par celui-ci, et sans réfléchir, achète tous ses albums. « J'ai toujours aimé et estimé Demba Diop.

Je ne pouvais rester une journée, une heure sans écouter sa musique ou regarder ses clips. Il venait à Thilogne, mais à cause de sa garde rapprochée, je n'ai jamais pu le rencontrer », souligne-il. Enfin, il lui arriva l'idée de rencontrer son idole par tous les moyens, mais aussi pour montrer et démontrer au monde entier qu'il y a quelqu'un qui aime Demba Dia. Djiby Sy a choisi ainsi une solution extrême et unique en son genre. Il décide alors de marcher à pied de Thilogne à Dakar.

« J'ai marché la distance Thilogne/ Dakar en l'espace de 3 mois et 3 jours »
Très déterminé et décidé à aller rencontrer son idole, le natif de « Dioufnabé », un quartier de Thilogne, Djiby, après l'avis favorable de ses parents, a sans tarder pris le chemin de la capitale. « Certains de mes amis me croyaient fou lorsque je leur ai parlé de mon projet de marcher de Thilogne à Dakar pour voir Demba Dia », narre-t-il. C'est alors que Djiby s'est lancé à l'aventure. Il a marché, et marché des jours et des nuits durant.

Au total, il a fait plus de 600 kilomètres en 3 mois et 3 jours de marche pour atteindre ses objectifs. « Je ne marchais que les jours. De 6 heures du matin à 19 heures, je marchais, et toutes les 3 heures, je m'arrêtais pour me reposer, et manger parfois quelque chose », explique-il. Avec 3.000 f Cfa en poche, Djiby qui avait bien mûri son projet se servira de couscous, de sucre et d'un peu d'eau. « Je m'arrêtais au niveau de certains villages pour, soit acheter de quoi manger ou en demander, j'ai ainsi rencontré des gens pour la plupart bien. Par contre, d'autres personnes que je croisais me taxaient de fou et de con… », poursuit notre interlocuteur.

« J'ai failli pleurer lorsque j'ai vu Demba Dia chez lui »
Ainsi, clopin-clopant, le jeune Djiby a atterri aux larges des Parcelles assainies. « Je n'avais ni argent, ni le numéro de téléphone de Demba Dia, encore moins son adresse. Finalement, j'ai retrouvé sa maison. Ceci, après une marche de trois (03) mois et trois (03) jours. Je suis enfin arrivé à Dakar, ce lundi vers 11 heures », raconte-il. Une fois à la maison, le gardien trouvé sur les lieux donnera à son hôte l'ordre de prendre place à côté de lui, et d'attendre l'arrivée du maître des lieux. « Je lui ai tout expliqué, et il m'a demandé de patienter, Demba Dia va arriver. Trop fatigué, je me suis endormi dansles parages.

C'est vers les 13 heures que Demba Dia est arrivé. Après les explications du gardien, il m'a reçu avec toute la classe, l'élégance, la noblesse et la grandeur qu'on lui connaît», lâche-il. « J'ai failli pleurer entre ses bras. Je n'en revenais pas, parce que j'ai eu non seulement la chance de le trouver sur place, mais aussi je suis arrivé à destination sans tomber malade, sans aucun problème », s'exclame notre interlocuteur, très satisfait de sa performance. « Demba Dia était agréablement surpris par cet évènement. Il n'en revenait pas, d'autant plus que nous sommes du même quartier à Thilogne, et je connais très bien ses parents. Mais j'ai voulu à travers cet acte, lui montrer qu'il y a des gens qui aiment Demba Dia », dira-il.

Ainsi, après avoir reçu son « invité surprise », Demba Dia ordonna à son gardien d'aménager une chambre à sa guise, et a par la suite mis à sa disposition sa voiture personnelle et son chauffeur. « Demba Dia très content, a compris qu'il a des amis et du mérite. Il m'a invité à rester tout le temps que je voudrais », mais le jeune Sy entend retourner dans son Fouta natal pour retrouver ses parents, leur expliquer ; et leur prouver qu'il a réalisé son projet. Un rêve fou que Djiby Sy est parvenu à réaliser. Perte de temps, d'énergie, de repères ? Djiby dira non, « j'ai voulu à travers cette traversée, prouver qu'on peut aimer une personne, mais surtout montrer combien sont fortes l'estime, la considération… » Pari fou, pari gagné d'un jeune fan de notre Rocker national !

Source: L'Office

Mes 4 verites a alioune Mbaye Nder!

Sacre Alioune Mbaye Nder. Il a encore parle. Decidement, le charetier de Tivaouane adore ce genre d'interviews ou il ne manque pas jamais d'etaler sa soi disant fortune.


Pourquoi et comment se fait-il que Mister Nder ne parle que d'argent, de milliards alors qu'il y a tellement d'autres importants sujets le concernant ou concernant la jeunesse Senegalaise qui consomme sa musique?

Mais pour qui se prend Alioune Mbaye Nder quand il dit qu'il peut bien sur briguer la mairie de Tivavounane un jour? Voila ou on en est reduit. Un pays ou tout homme public, honnete ou pas, eduque ou pas, intellectuel ou pas, peu importe. Integre? peut etre. Et puis sax, on s'en fout.

Il y a plusieurs mois, lorsque Alioune Mbaye Nder avait reuini toute la bamboula gouvernementale a l'occasion de la sortie de son dernier opus et que ceux ci en ont achete des milliers, j'avais ecrit un article dans mon blog a propos de l'indecence qui se caracterisait a travers les actions de Alioune Mbaye Nder vis a vis d'abord du president de la republique, ensuite vis a vis de ses fans. Flirter aussi ouvertement avec un regime dont les tares sont connues de tous equivaut a mes yeux a du pur griotisme. Rien que de la cupidite.

Mais le plus choquant n'a pas ete le fait de chanter le president, mais quand il annonce fierement lors d'un de ses interviews que le president de la republique Me Abdoulaye Wade lui a fait un don de 1 milliard de Fcfa. Quelle honte!

Mister Nder ne vit-il pas au Senegal? Mister Nder n'entend-il pas toutes ces polemiques a propos de l'argent des Senegalais que l'on distribue de gauche a droite? Mister Nder est-il au courant de ce qui s'est passe a Matam avec des inondations catastrophiques causees par les fortes pluies et causant des milliers de sans abris? Mister Nder ne sait-il pas que jusqu'a aujourd'hui, nos meres Senegalaises meurent sur les tables d'accouchement par faute de materiels et de soins et que des mourants sont abandonnes a la porte des hopitaux qui ne veulenet et ne peuvent les recevoir?

Personnellement je pense que Alioune Mbaye Nder a decu beaucoup de ses fans, mais surtout, il a balaye du pied tout ce qui lui restait de dignite. Certes, cela ne m'etonne point vu le parcours peu glorieux de ce chanteur qui n'a jamais pu sortir du cadre informel dans lequel il nage depuis la creation de son groupe. Mais la raison de mon degout pour ce genre d'opportuniste se situe surtout au niveau de l'ethique et de l'utilisation qu'ils font de leur statut d'artiste.

En effet, l'artiste, specialement le chanteur a une lourde responsabilite sur ses epaules d'abord vis a vis de lui meme, ensuite vis a vis de son public car il est tributaire d'un grand pouvoir. Sa voix devient une arme qui doit etre utilisee pour changer et ameliorer le vecu des citoyens, a defaut de les divertir. Le veritable artiste est celui qui refuse la soumission et prone la liberte d'esprit et de creation.

Des artistes comme Youssou Ndour ou Coumba Gawlo Seck meritent mon respect car ils ne cessent de s'investir et d'investir leurs moyens pour renvoyer l'ascenseur a ceux qui les ont mis la ou ils sont auourd'hui. Coumba Gawlo est la marraine de plusieurs associations enfantines ainsi que d'organismes de lutte contre le Sida tandis que Youssou Ndour se singularise a travers son association "JOKO" et de plusieurs autres realisations dans le domaine du social et de l'humanitaire.

A l'autre bout de l'Atlantique, en Amerique du nord, un grand monsieur tres connu dans le monde du Hip Hop est en train d'utiliser sa celebrite et son pouvoir pour changer la vie des Africains. Jay Z, the Jigga man s'est donne comme mission d'ameliorer positivement le triste vecu de milliers d'africains qui vivent quotidiennement la misere, la malnutrition et les maladies. A travers le pouvoir de la chaine musicale MTV qui est regardee dans le monde entier, un documentaire sur Jay Z et sa nouvelle croisade a ete retransmis aux Nations Unies pour lancer le partenariat que le rap mogul a entame ave l'ONU.

Ce n'est point mon role de leur dire, mais tous ces artistes aspirant a devenir de grandes stars demain, que ca leur plaise ou pas ont une grande responsabilite sur leurs epaules. Des l'instant qu'ils reuississent, ils deviennent des modeles pour des millions de gens et ce n'est nullement une position qui doit etre prise a la legere ou exploitee simplement pour s'enrichir. Hormis le respect qu'il doit a ses fans, c'est important pour l'artiste de pouvoir se regarder dans le miroir et d'etre fier de sa creation. Je suis persuade qu'il est absolument possible de s'enrichir grace a sa position d'artiste, d'etre le meilleur mais toujours en gardant sa dignite. Au Senegal, les exemples d'artistes qui vivent confortablement de leur art sans pour autant vendre leur ame au diable ne manquent pas.

Quant a Alioune Mbaye Nder, il est la honte de la profession.

Mister Aw - Editeur du Blog du Boy Town

Ndeye gueye menace:''Je connais beaucoup dans ce pays, Ministres, Dg et députés savent de quoi je parle''

Autorités de la République, à vos précautions! La danseuse Ndèye Guèye pourrait parler. En effet, selon des confidences qui auraient été faites par cette dernière à des amies visiteuses, la pensionnaire du Camp pénal projette de faire un déballage. Et dans ce cas, avertissent des proches de la danseuse, l'image des autorités de la République en prendrait un sacré coup.

A en croire ces derniers, « Ndèye Guèye est très remontée contre les autorités de la République qui l'ont purement et simplement sacrifiée. Elles lui ont tourné le dos alors que durant les moments normaux, elles n'ont cessé de courir derrière elle, l'invitant à des sorties et l'emmerdant de coups de fil à longueur de journée et de nuit. Ndèye Guèye trouve le comportement de ces autorités comme lâche ».

Et d'ajouter : " Si ce qui ressemble à de l'injustice et de l'arbitraire ne cessent pas et au cas où on chercherait à la condamner, Ndèye Guèye fera des révélations pour montrer le vrai visage de ceux qui nous gouvernent et tympanisent les sénégalais par des leçons de morale ". Un déballage qui selon les confidences tenues par l'actrice « principale » de Gouddi Town risque de toucher une bonne partie des autorités. Et dans le lot, on cite des députés de l'Assemblée nationale, des ministres du gouvernement libéral, d'anciens ministres, des directeurs généraux de sociétés nationales voire des hommes de la justice et de tenue et autres autorités.

En tous cas, à ses amies venues lui rendre visite au Camp pénal de Liberté 6 où elle séjourne, elle aurait été catégorique : « Que l'on ne me pousse pas à parler, si l'on me pousse à parler, gare à tous ces soi-disant gouvernants, je connais beaucoup dans ce pays ». Toutefois, renseignent ses proches, Ndèye Guèye a perdu le moral et ce depuis l'implacable réquisitoire du procureur demandant des peines fermes allant de 3 mois à 1 an. C'est depuis cette date qu'elle semble avoir pris l'affaire très au sérieux. D'où ses menaces de se livrer à de fracassantes et croustillantes révélations. Pourvu de ne payer » ou " mourir " seule.

Source: L'Exclusif

Face a Face avec Khadidiatou Gaye, laureate Elite model Senegal

Quelques jours après sa consécration au concours Elite Model Look Sénégal 2007, Khadidiatou Gaye, ou Kha Gaye comme la nomme les proches, ou encore Mama Ndira ou Mama a bien voulu recevoir notre équipe chez elle au quartier de Derklé Darou Salam. L’heure est tardive (23 Heures), le temps pluvieux, l’air embaumé par une agréable odeur de thé que préparait son jeune frère Alioune. Elle nous a reçu avec ce sourire spontané qu’on lui connaît désormais.

Age : 16 ans
Etudes : Classe de 4ème au Collège Ousmane Socé Diop
Plat préféré : Thiéré (couscou à base de millet)
Chanson préféré : « Boul bayekou » de Youssou Ndour. Quand je l’écoutais, ça me redonnait confiance en moi durant le concours
Stars préférées : Coumba Gawlo qui met en valeur la femme africaine et Youssou Ndour que j’aime depuis mon plus jeune age.
Idoles : Ma maman, Claudia Schiffer, Katoucha Niane.
Couleur préférée : le Rose

Mama que représente Elite Model Look pour toi ?
Au début je n’y croyais pas trop, c’était assez banal pour moi. Mais par la suit voyant tous ceux qui étaient derrière moi, j’ai fini par avoir confiance.

Comment ta famille a-t-elle pris ta participation au concours Elite ?
Je crois qu’ils l’ont bien accueilli ; quoiqu’au début mes parents ne fussent pas au courant. C’est seulement au troisième jour du concours qu’ils ont été avertis.

Comment t’est venu l’idée d’y participer ?
En fait je n’étais pas du tout au courant de l’existence de ce concours. C’est ma grande soeur Mamy qui a volé mes photos pour aller m’inscrire à mon insu .... (Rires)

Pensez-tu arriver jusque là, vu qu’il y avait des filles très expérimentées comme les Ndack, Chantal, Kadjia etc ?
Oui... Oui parce que je suis plus jeune qu’elles et c’était un critère très important. Aussi j’ai confiance en moi et dans ce genre de concours, on a toujours besoin de nouveaux visages.

Que retiens-tu de cet expérience ?
waw ! Ben... Beaucoup de choses ; on a beaucoup appris avec Sadiya, du genre comment se comporter comme une dame. Et surtout, je me suis fait plein de nouvelles amies.

Quels sont tes projets après Elite ?
Je pense me consacrer à mes études, mais j’aimerais quand même faire un tabac sur les podiums. On verra bien.

Penses-tu que le mannequinât puisse avoir des conséquences sur tes études ?
Non (avec assurance) ! C’est vrai que ça ne sera pas facile d’allier les deux, mais pour moi les études sont prioritaires ; et puis le mannequinât est un métier éphémère.

Source: Awa-net

Youssou au cirque d’Hiver de Paris : Un concert aux sons Ramadan

Depuis vendredi jusqu’à hier, la star sénégalaise était au Cirque d’Hiver construit depuis 1852. Un spectacle qui a attiré beaucoup de monde malgré le contexte de Ramadan où est plongée la communauté africaine de Paris. Prenant en compte cette situation, Youssou Ndour a puisé dans son répertoire moins dansant pour faire vibrer son public majoritairement Toubab.

Malgré le mois de Ramadan, la foule a envahi, ce week-end, les gradins du Cirque de Paris. Trois quarts des spectateurs sont Toubab. Peut-être que le Ramadan est passé par là. Même les différents tubes joués par le roi du Mbalax en dit long sur cet état de fait. Les spectateurs n’ont pas eu droit à du Mbalax pur et dur. Youssou Ndour a fouillé dans son riche répertoire pour trouver des tubes qui font moins danser. Des titres plus à écouter qu’à faire bouger. Du tube Africa à Picci Mi en passant par Seven Second, joué en duo avec Julia Sarr, Birima, Ndiadiagne Ndiaye, entre autres morceaux joués, Youssou Ndour a choisi moins d’ambiance pour bercer ses spectateurs.

Les quelques morceaux rythmiques, tels que Set, Anda do ou Dell Tew ont fait bouger la foule et son danseur attitré qui n’a fait que des apparitions mesurées. Mbaye Guèye Faye n’a presque pas bougé. Quant à l’enfant de la Médina, il a lui-même fait le service minium en matière de danses. Il s’est épargné de ses sautillements qu’il faisait lors de ses Bercy, par exemple. Habillé en anango, il a plutôt misé sur sa voix percutante. Et là, le roi du Mbalax a montré toute sa classe lors des duos avec Rokia Traoré et Julia Sarr ont été d’une grande facture, emballant même les spectateurs dans des applaudissements nourris et répétés. Dans ces duos, c’est le même rythme slow qui a été maintenu. Ensemble avec Julia Sarr, ils ont repris Birima, après que l’artiste malienne a chanté, en solo, son tube fétiche, Mali Sadio sur le même air slow.

La Malienne en a profité pour faire éclater tout son talent. Sa voix puissante, mais suave, a entraîné le public qui l’a chaleureusement applaudie. Quant à Julia Sarr, elle a repris No More de Youssou Ndour qu’elle a chanté avec ce dernier. Sa voix enveloppante, un peu jazz, et son occupation de la scène ont été réussies.

Donc l’on peut dire que Youssou Ndour a pris en compte consciemment ou non, dans le choix de ses titres, le contexte du Ramadan. Pendant deux heures, il a fait vibrer le public de par sa classe incontestable et de sa voix sublimante. Les Toubab ont dansé au slow. Ces deux heures ont semblé ne pas suffire puisque après le titre Picci Mi qui devait être le dernier de la soirée, le public en a encore redemandé. Et la réclamation a été faite en standing ovation après que l’enfant de la Médina a fini de présenter son groupe.

Youssou Ndour, après s’être engouffré dans la loge, était obligé de revenir pour un dernier morceau, Del Tew, beaucoup plus dansant. On s’attendait qu’il joue quelques-uns de ses titres de Rokku Mi Rokka, mais il n’en a pipé mot.

Cependant, on a remarqué quelques-uns dans le répertoire qu’il a joué. Il s’agit de Nangadef, Mbeu gg na nga lettouma qui n’ont pas été joués dans un air purement Mbalax. D’autant plus qu’ils sont destinés au marché international.

Durant tout le concert, Youssou Ndour a glissé quelques paroles. Il a vanté la diversité linguistique de l’Afrique lorsqu’il introduisait Rokia Traoré. Pour lui, la diversité n’est pas un obstacle, mais une grande richesse. Il a aussi parlé du cousinage à plaisanterie quand Julia Sarr entrait en scène, faisant allusion aux rapports entre Sérère et Toucouleur, dont il dit que la langue est parlée dans plusieurs pays d’Afrique. En réponse, Rokia Traoré et Julia Sarr ont vanté les qualités du roi du Mbalax. ‘Avec Youssou Ndour, c’est une histoire de cœur. Chacun a une histoire avec lui’, rapporte Julia Sarr.

Rokia Traoré, a, elle, insisté avant de regretter que nos langues africaines ne soient pas parlées par les différents locuteurs africains. ‘Je ne parle que Bambara. Heureusement que le français existe sinon je ne pourrais communiquer avec Youssou Ndour, sauf par la musique’, reconnaît l’artiste malienne. Ce même problème existe avec les publics dont la majorité est Toubab qui ne comprend rien des chansons en Wolof de Youssou Ndour et Julia Sarr et en Bambara de Rokia Traoré. Et comme l’a dit Rokia Traoré, la compréhension n’a été que rythmique.

Source: Walf.sn

 
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