Le femidom: Une utilisation très timide

Méconnu de la population, le préservatif féminin introduit au Sénégal depuis plus d’une décennie n’est utilisé que par 0,1% des femmes, selon une enquête. Face à cette situation, une rencontre a réuni mercredi dernier, à Dakar, différents acteurs du plan stratégique de vulgarisation de ce préservatif féminin contre les grossesses non désirées et la diminution de l’incidence des Ist- Sida au Sénégal.

21 % des femmes et 32 % d’hommes affirment connaître les préservatifs féminins introduits au Sénégal depuis 1994. Malgré cela, il n’y a encore que 0,1 % des femmes qui utilise ce moyen de prévention contre les grossesses non désirées et les Ist/Sida. Ce qui est le plus regrettable aux yeux des organismes qui luttent contre ces types de maladies, c’est que le taux de ses utilisatrices est encore très faible même chez les travailleuses de sexe. Alors que l’ampleur de la propagation du Vih/Sida persiste chez les victimes de la pauvreté et de l’analphabétisme (71,2 %) ainsi que chez celles qui présentent des prédispositions biologiques à l’infection. Quelles peuvent être les causes de cette faible utilisation ?

Le produit est-il réellement adapté à l’utilisation efficiente des femmes ? N’ y a-t-il pas de tabous propres aux femmes qu’il faut lever ? Quelle stratégie de vulgarisation reste efficace pour faire augmenter l’utilisation de cet instrument qui constitue le dernier rempart de prévention contre le sida ? L’analyse du plan stratégique national de vulgarisation du préservatif féminin, effectuée mercredi dernier, a relevé une rare utilisation des outils mais également un système peu efficient et un dysfonctionnement au niveau de l’estimation des besoins

Ainsi, le Sénégal et les autres partenaires de développement comme l’Unfpa ou Population Council ont confectionné un document de stratégie nationale du préservatif féminin qui a été l’objet d’une rencontre de partage tenue à Dakar. Une rencontre qui a suscité des analyses des différents acteurs dont l’aboutissement est l’élaboration d’un plan stratégique national du condom féminin. C’est dans cette dynamique que la représentante de l’UNFPA au Sénégal a invité les responsables sanitaires à organiser à une journée de lancement officiel des préservatifs féminins afin de mieux les vulgariser.

Et de permettre également la mise en place d’un véritable programme de marketing social du condom féminin surtout au niveau des régions les plus touchées par le Sida. Pour sa part, le chef de la division Sida au Sénégal a révélé que depuis l’introduction du préservatif féminin dans la prévention du Sida et des Ist en 2002, il a toujours manqué un document intégrant l’ensemble des stratégies et interventions permettant alors de fédérer les différents acteurs. Aujourd’hui, l’élaboration du plan stratégique du préventif féminin va contribuer à combler ce déficit, a t-il soutenu.

Source: Sud Quotidien

Aucun commentaire:

 
{http://www.leboytown.blogspot.com/}.