:La mort et l'écuyer du roi", une creation des Gueules tapées

Le Blog du Boy Town vous presente la derniere creation de la cie les gueules tapées du sénégal "La mort et l'ecuyer du roi" de wole soyinka.


La mort et l'écuyer du roi sélectionné dans N.C.

Se disant mature, Coumba Gawlo Seck renonce à ses tenues sexy

La chanteuse Coumba Gawlo Seck, connue pour ses mises provocantes symbolisées par des tenues sexy et des cheveux coupés courts, a annoncé sa décision de tourner le dos à cette image en adoptant une attitude plus pudique dictée par le fait qu’elle a atteint ’’une grande maturité’’.


Dans une interview parue recemment dans une publication locale, l’interprète de ’’Pata Pata’’ annonce avoir décidé de rompre avec son style provocant, au motif qu’elle est arrivée au stade d’une ’’grande maturité’’ qui lui impose de faire preuve de responsabilité, notamment à l’endroit de ses fans qui l’ont prise en affection et l’ont érigée en modèle.

’’Dans la vie de tout être humain, il y a une évolution (…). Je pense qu’après plusieurs années de dur labeur et d’apprentissage, je suis aujourd’hui arrivée à un stade où j’ai acquis beaucoup d’expérience, d’où une grande maturité et (un certain sens) de la responsabilité’’, souligne la chanteuse.

’’Cette maturité et cette sérénité’’ lui ont permis, d’après elle, ’’de mettre peut-être de côté les provocations’’, grâce au travail de son staff et du public qui l’a propulsée.

Une autre raison liée à cette évolution, c’est ’’que si j’ai réussi, ajoute Coumba Gawlo, à avoir ce public qui ne cesse de me témoigner son affection, je n’ai plus droit à l’erreur, parce que dans chaque famille de dix membres, les huit son mes fans. Et le parent voit son enfant à travers son idole’’.

Cela signifie, selon ’’la Gawlo’’ ainsi que la nomment ses fans, que ’’le parent n’aimerait pas que l’artiste fasse des choses choquantes ou exagérées pour la simple raison que cela pourrait influencer son enfant.

Parce qu’il veut qu’il aille vers le droit chemin et si on se met à la place du père, on peut se dire pourquoi la chanteuse a fait ceci’’. ’’Ce sont toutes ces responsabilités qui pèsent sur mes épaules et dont je suis depuis toujours consciente. A plus forte raison maintenant’’ que ’’je suis convaincue de l’amour que me porte mon public et toutes ces jeunes filles qui ont fait de moi leur symbole’’, affirme la chanteuse.

’’(…) J’ai mis de côté toutes ces choses qui sont derrière moi’’, a-t-elle insisté avant de se demander si elle sera à la hauteur du titre d’ambassadeur dont elle s’honore et que ses sœurs voient en elle.

Source: APS

Pour la dédicace de son livre «C’était pas gagné» : Didier Drogba à Dakar, le 30 juin

Le 12 mai 2008, avant de jouer la finale de la Ligue des Champions contre Manchester United à Moscou, Didier Drogba, était de passage à Paris pour assurer la promotion de son autobiographie C’était pas gagné, aux éditions Prolongations, écrite avec le reporter de l’Equipe, Hervé Penot.

Ce mois de juin, ce sera au tour de la capitale sénégalaise de recevoir l’attaquant Ivoirien de Chelsea. En effet, selon l’agent du joueur, Thierno Seydi, que nous avons hier à Lyon, «Drogba sera à Dakar le lundi 30 juin. Le lendemain mardi, 1er juillet, il y aura une séance de dédicace de son livre (C’était pas gagné) à la Librairie 4 Vents, à Mermoz.» L’agent de joueur précise qu’après cette séance de dédicace, un point de presse sera organisé pour la presse nationale et internationale.

Pour rappel dans le livre de Drogba, C’était pas gagné, qui est en train de battre le record de ventes à Paris, il parle de sa biographie. Il s’était exprimé en ces termes devant la presse française : «Déjà, le fait d’avoir grandi loin de mes parents, c’est quelque chose d’assez particulier. Arriver en France avec l’objectif de devenir un médecin et finir footballeur… Ensuite, je ne sais pas, mon histoire est ce qu’elle est. Pour moi, elle est formidable. J’ai commencé, je ne dirais pas dans la galère, mais de façon difficile. Je n’ai pas eu la chance de suivre cette formation où on apprend les bases.»

Sur la question, à savoir pourquoi vouloir sortir si tôt sa biographie, Drogba a répondu : «J’aurais pu attendre la fin de la saison. Mais si ça avait été le cas, j’aurais pu me dire qu’il faudrait que j’attende encore un peu plus. J’avais envie de le faire parce que j’ai beaucoup de choses à partager dès maintenant. Je ne suis pas le seul à avoir connu ce genre d’expérience. Je veux profiter du fait qu’aujourd’hui, j’ai la chance d’être regardé et écouté pour partager avec mes fans d’abord mes émotions et leur dire comment j’ai fait pour en arriver là, par où je suis passé. Ceux qui m’aiment moins pourront apprendre que je ne suis pas arrivé là en claquant des doigts. Si j’en suis là aujourd’hui, ce n’est pas un hasard ; il y a du travail derrière.»

Dans son livre, Drogba, qui s’était, à un moment, dit qu’il ne sera jamais un footballeur professionnel à cause de ses nombreuses blessures, parle de la période où il s’était «cassé la cheville». «Il y a eu aussi le moment où j’attendais de signer un contrat, mais comme j’étais parti jouer, je ne l’avais pas reçu, ou plutôt il était dans ma boîte aux lettres et je n’avais pas vu. A ces moments-là, je me disais que ça serait difficile d’y arriver, mais j’ai vraiment voulu y arriver, car pour moi, revenir avec mes parents en région parisienne sans avoir réussi, c’était un échec !»

L’attaquant ivoirien raconte aussi dans le livre son parcours lumineux, son enfance douloureuse en banlieue parisienne, loin de ses parents. Au fil de son récit, on découvre la face cachée d’un milieu très particulier où il n’y a pas de place pour les faibles, et l’on croise les plus grands noms du football mondial. On découvre, enfin, l’étonnante dimension humaine et politique de ce joueur qui a contribué à mettre fin à la guerre civile ivoirienne et qui est l’un des trois footballeurs choisis pour être l’ambassadeur de l’Onu en faveur du développement, avec Ronaldo et Zidane.

Pur produit du football français, Didier Drogba a été formé au Mans avant de se révéler à Guingamp, d’éclater à Marseille puis d’atterrir à Chelsea, en Angleterre. Le séjour de Drogba à Dakar va durer deux jours. Il rentre le 2 juillet.


Source: Le Quotidien

Concert hard… hot de Sean Paul au Stade Demba Diop

Tout simplement «free». Notre Sean Paul bien-aimé, le chouchou de la jeunesse mondiale, par ailleurs, maître incontestable du «dance-hall » en a surpris plus d’un. C’est un vrai Américain qui n’a pas cherché à changer de style lors de son voyage au Sénégal. Pour cause, il a fait danser quatre jeunes filles en slips noirs et petits hauts, provoquant un délire et une effervescence indescriptible dans la foule. Du jamais vu dans les concerts à Dakar.

Ce qu’on voit tout le temps dans les clips des Américains, nous a été bien servi vendredi dernier au stade Demba DIOP avec Sean Paul, roi du Hip Hop. Une scène qui a fortement marqué le décor de la soirée, puisqu’au Sénégal, on ne se rappelle pas un chanteur qui a fait une telle démonstration, en important carrément la culture américaine. Parce que chez les Yankees, c’est tout à fait naturel de danser en slip, sans gêne. De plus, Sean Paul sait bien opérer ses choix de danseuses. Ce n’était ni des filles maigrichonnes, fines, comme les adorent les Européens. Elles étaient du juste milieu, dodues avec de grosses fesses, teint clair et l’allure imposante. Elles étaient quatre à danser dans une chorégraphie qui n’a rien à envier à celle de Michael Jackson.

Le public composé essentiellement de jeunes, qui criait, hurlait, non pas pour ces filles si jolies, mais pour Sean Paul «him self», qui a joué ses plus beaux morceaux, très connus au Sénégal et en Afrique. Car, sa musique est comme une décharge électrique. Elle vous électrocute. Personne n’y résiste. Et pour preuve de la complicité qui lie le chanteur aux jeunes, ces derniers répétaient ses tubes par coeur. C’est le cas du single : «Give it to up to me», «Break it of avec Rihanna», «Make it clap» «Sexy Ladies», «I’m stell in love», «Baby boy avec Beyoncé» etc. La joie se lisait sur le visage du chanteur, devant un public aux anges, et cela le rendait encore plus fou au micro. C’est un grand chanteur. Quant à ses fantastiques danseuses elles assuraient. Elles avaient bien assimilé leur partition. C’est ça aussi la marque américaine : la rigueur dans le travail.

Vers la fin du concert, Sean Paul n’a pas manqué de porter le maillot d’El Hadj Diouf, le numéro 11, en souhaitant une victoire au peuple sénégalais qu’il connaît bien à travers le football. À une dizaine de mètres, sa grosse montre en diamant brillait. A une heure du matin, le concert s’est terminé et il a dû faire un saut au Nirvana avant de rentrer chez lui aux USA samedi vers 22h du soir dans un jet privé dont la location a coûté plus de 200 millions cfa.

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Les Fréres Guissé en concert Le 26 Juin 2008 à Paris

C’est l’histoire de trois frères originaires du Nord du Sénégal qui, en 1995, font une entrée fracassante dans le paysage musical sénégalais… C’était il y a plus de dix ans. Djiby à la guitare et au chant, Cheikh à la guitare rythmique et chant et Alioune aux percussions, les Frères Guissé amènent un nouveau genre musical, folk acoustique, inspirée de leur origine Al pulaar. Ils l’associent alors à des sonorités venues d’autres pays et continents.


Avec deux guitares acoustiques, un djembé et des sabars, les trois frères électrisent leur public à chacun de leur passage. Les voix de Djiby et de Cheikh épousent les contours des notes de leurs guitares alors qu'Alioune tape discrètement sur ses percussions.
Leurs chansons évoquent les difficultés de la vie quotidienne, la galère des jeunes … le vécu des Sénégalais. "Nous mettons l'accent sur la mélodie même si nous savons que les Sénégalais préfèrent la rythmique. Dans notre musique, les guitares sont collées aux voix, et nous jouons ce que nous ressentons".

Les Frères Guissé tirent la force, la richesse et la beauté de leur musique d'un ancrage aux confluents de plusieurs traditions culturelles du Sénégal et de l'Ouest africain. Ils ont su utiliser le don que leur a légué le riche patrimoine culturel et folklorique peulh. Ils vont réussir à imposer une nouvelle vision de la musique acoustique, d'une inspiration toujours renouvelée et enrichie par des structures et sonorités de la musique universelle.

Fort d'un succès qui franchit rapidement les frontières du Sénégal, le groupe voyage dans le monde entier depuis plus de 10 ans. Trois albums ont déjà vu le jour en Afrique. En 1995, Fama rencontre un large succès. En 1998, Siré connaît le même engouement, et ce succès ne se dément pas quand, deux ans plus tard sort le 3e enregistrement N’déye. Enfin, en 2003 paraît le disque Fouta, sorti uniquement en Hollande.

Leur nouvel album Yakaar (« Espoir » en Peulh) est le premier à avoir une sortie mondiale (juin 2008). Les Frères Guissé nous proposent un univers tout en chaleur et en finesse, et évoquent une musique paisible qui leur ressemble : en Peulh (principalement) et en Wolof, leurs textes chantent la paix et la fraternité…

Deux guitares, des voix à nous couper le souffle et le charme de leurs subtiles percussions font de leur musique, parfois dansante parfois sereine, un véritable régal pour les oreilles. La générosité qu'ils véhiculent est vibrante d'émotions, toujours intenses et colorées.

Plus de 56 % des Sénégalais prêts à s’exiler selon le New York Times

NEW YORK TIMES - Regard et analyse d’un reporter américain : Des chapes de plomb sur le Sénégal

L’article paru hier dans le New York Times va sans doute donner des urticaires du côté du Palais Léopold Sédar Senghor. En effet, sous la plume de Lydia Polgreen, le Sénégal, qui était jusque-là considéré comme la vitrine de l’Afrique, affiche une pâle image où la misère, la désolation et le désespoir étalent leurs tentacules derrière un ilot scintillant du côté atlantique qui clone les féeries de Dubaï.

C’est surtout quelques résultats d’une étude de l’Agence américaine pour le développement international, l’Usaid, et un sondage de Gallup, qui servent au journaliste du New York Times, d’illustration du mal-vivre sénégalais, accentué par «le manque de transparence dans les affaires publiques et les transactions financières», mais aussi «une corruption chronique».

Le Sénégal d’aujourd’hui ne rassure pas le pays de Obama. Du moins, si l’on se réfère à un article consacré au pays et paru hier dans le New York Times. Dans cet article, un journaliste américain dévalise une «étude commanditée par l’Agence américaine pour le développement international» en 2007. L’Usaid, en effet, au terme de son étude, avait conclu qu’ «un manque de transparence dans les affaires publiques et les transactions financières, et une corruption chronique plombent le Sénégal d’aujourd’hui». Cela, dans une Afrique qui, dans son ensemble, a bénéficié de forts taux de croissance, alors que le Sénégal, lui, en 2006, affichait une croissance qui ne dépassait guère les 2%. Certes, souligne l’auteur de l’article, sa croissance économique avait rebondi pour atteindre 5,4% en 2007. Mais, selon l’étude de l’Usaid, «le chômage persiste ; la cherté de la nourriture et du prix du carburant ont englouti les bénéfices de la croissance pour la plupart des gens». De quoi faire perdre aux Sénégalais, «leur optimisme légendaire», relève le journaliste du New York Times.

Un sondage Gallup a révélé, rapporte l’auteur de l’article, qu’en 2007, «seulement 29% des sondés affirmaient avoir un emploi, contre 35% l’année précédente». Et d’ajouter : «Encore plus parlant, 56% des sondés ont déclaré qu’ils quitteraient le Sénégal, s’ils le pouvaient.» Et le journaliste américain de rappeler une image devenue d’Epinal concernant le Sénégal : celle des dizaines de milliers de Sénégalais empruntant des pirogues de fortune pour tenter leur chance en Europe. «Plusieurs milliers sont supposés morts dans ces conditions périlleuses.» Pour le New York Times, «cette frustration s’est, en grande partie, retournée contre M. Wade, qui a été pendant longtemps une figure de l’opposition, a enduré l’emprisonnement et l’isolement politique pendant des décennies avant de porter ses idées issues d’un étrange mélange de néolibéralisme et d’optimisme africain à la Présidence».

Et le journaliste de rapporter les propos de El Hadji Amadou Sall, le porte-parole et conseiller de M. Wade, qui «a déclaré que le gouvernement a déjà dépensé la majorité de son budget dans des secteurs qui touchent directement les pauvres, comme la santé et l’éducation (…) M. Wade a aussi annoncé des plans ambitieux pour booster la production alimentaire». Mais, «pour ses détracteurs, M. Wade a souillé la réputation du Sénégal et a concentré le pouvoir entre les mains de sa propre famille», écrit le New York Times.

Le quotidien américain parle de mécontentement «surtout frappant chez les jeunes et leurs porte-paroles : les rappeurs, qui sont devenus les griots ou narrateurs musicaux, de leur génération, fournissant des bandes sonores à leurs frustrations». Puis, de se faire l’écho de ces mots de Didier Awadi «dont les rimes en langue wolof contribuèrent à influencer les jeunes pour qu’ils chassent le Parti socialiste à l’élection de 2000». Que dit donc le rappeur sénégalais ? «Nous avons attendu 40 ans pour que les choses changent réellement dans ce pays (…) Mais, nous attendons encore.» Les yeux du reporter du New-York Times se sont aussi posés sur «une des nombreuses affiches placardées à travers toute la ville pour souhaiter la bienvenue aux participants au sommet de l’Oci (et où) quelqu’un a griffonné à la peinture, par-dessus le visage de Wade, les mots : «On a faim.»

Auparavant, le reporter campe le panorama contrasté de Dakar, «ville étendue (qui) ressemble à une métropole en mouvement, un quadrilatère bourdonnant jaillissant de l’Atlantique» avec des «voitures (qui) roulent à pleine vitesse sur une autoroute à quatre voies récemment refaite, le long de la côte accidentée». Ce Dakar qui se «dubaï-ise», avec ses hôtels de luxe et ses centres de conférence en construction, «en overdose de chambres dans les hôtels cinq étoiles» contraste avec l’autre Dakar dont «la hausse des loyers aura poussé les citadins pauvres, et mêmes ceux de la classe moyenne, vers des taudis sales et inondables» ; une vie dans la capitale rythmée par la pénurie de carburant entraînant des coupures quotidiennes d’électricité. Après une allusion aux Assises nationales, l’auteur de l’article évoque la «série de disputes au sein du parti au pouvoir, avec la généralisation de la rumeur selon laquelle M. Wade prépare son fils, Karim, à lui succéder». Cela, écrit-il, «a aussi terni la réputation du Sénégal en tant que phare de la démocratie dans une région en proie à l’autoritarisme».

Clickez sur le lien ci dessous pour lire l'article du New York times

Source: Le Quotidien

Les femmes Sénégalaises et l'alcool!!

Personne ne sera étonné si nous disons que le nombre d’hommes qui boivent est supérieur aux femmes. Tous ceux qui ont déjà mis les pieds dans un bar, une boite ou un clando pourront aisément confirmer ce fait. Il est cependant vrai qu’il y a des femmes aussi, peu nombreuses, souvent discrètes, voire effacées, qui s’affichent sans se soucier du regard d’autrui. En tout cas, elles sont bien là, de plus en plus nombreuses. La question que l’on est en droit de se poser est celle-là : qu’est ce qu’elles font en ces lieux ? Surtout, dans une société où la combinaison femme et alcool n’est guère vue d’un bon œil.

Il est à noter qu’il y a différentes façons de boire et différents genres de buveurs et de buveuses. La première catégorie, de plus en plus nombreuse hélas, est celle de la nouvelle génération. En allant au Duplex, Nirvana ou une des boîtes tendance de cette période, vous n’avez jamais remarqué des hordes de jeunes garçons façon baggy Ricain avec non distants des tribus bruyantes de disquettes en paillettes qui se partagent des verres contenant des substances aux couleurs indéfinies ou des bouteilles plus grandes qu’elles ? Eh bien, c’est d’elles qu’on parle : la nouvelle génération de gosses et gossettes de la « Dakar bien ».

Issues de bonnes familles des alentours des Almadies et consorts, ce sont les jeunes représentantes de la « New Bacardi Generation ». Non, ce n’est pas le nom d’un nouveau groupe de pop, c’est ma sympathique définition pour les jeunes consommatrices. La question était : pourquoi font-elles ça ? La réponse est tellement facile qu’on en arrive à l’oublier : tendance. C’est l’âge : l’envie de rébellion, l’envie de copier les mœurs toubab (eh oui, il y a de ça aussi !), tout à coup on se retrouve majeure, avec un petit argent de poche qui permet de faire la fête avec les amis et hop ! On y va les gars ! Rien de bien méchant, généralement une envie de débordement qui va se tempérer avec le temps. Il y a aussi l’envie de se montrer devant le groupe d’amis. La majorité des jeunes filles ne veulent pas s’entendre dire : « pfff, celle-là elle ne connaît rien, elle n’a même pas été en boîte ! » Soyons honnêtes : nous sommes tous passés par là. La majorité d’entre elles va délaisser tout ce petit monde dès que le poids des responsabilités de la vie va commencer à frapper à leur porte.

A partir des 25 ans, par contre, l’histoire change et la façon de boire aussi. D’entre les femmes plus mûres également, il y a différentes catégories de buveuses. Les plus connues et acceptées sont les femmes issues de famille chrétienne. Là, le problème ne se pose pas : tradition culturelle exige. Pourtant, contrairement à ce que les gens pourraient penser, ce ne sont pas les plus nombreuses. Buveuses occasionnelles, les catholiques peuvent être vues surtout en période de fête, ou tranquillement assises chez elles avec leur famille, en sirotant un petit verre de vin ou de bière. En r éalité, quand on parle des consommatrices assidues, on parle en majorité de femmes musulmanes. Vous n’y croyez pas ? Moi non plus, je n’y croyais pas, jusqu’à ce que j’aille demander aux fournisseurs eux-mêmes. Mais commençons par le début : les barmens nous informent qu’en moyenne, ils ont entre 10 et 20 clientes par semaine.

Comment font-ils pour distinguer les chrétiennes des musulmanes ? « Généralement, je les connais, sinon par le nom et l’air gêné. Certaines vont utiliser l’expression « vite fait, bien fait » pour être sûres que je ne traîne pas. En même temps, je pense qu’elles sont attirées par l’interdit », explique M. Même son de cloche au clando du coin : « les femmes en majorité qui viennent ont entre 40 et 45 ans. Elles viennent pour consommer en cachette car, issues de foyers musulmans, leur famille n’approuve pas. Beaucoup d’entre elles boivent pour oublier le stress et les responsabilités. Vous savez, ce n’est pas facile pour une femme de gérer ces temp-ci. D’autres viennent pour rencontrer des hommes, l’alcool étant qu’une raison secondaire ». En discutant avec les clients de différents bars (surtout des hommes, les femmes n’étant pas trop disposées à parler) le point de vue s’approfondit : « La majorité des buveuses habituelles sont celles qui ont moins d’argent.


A mon avis, c’est une forme de prostitution indirecte ’tu m’offres un verre et je vois quoi d’autre je peux en tirer’. Je ne les juge pas, il y a beaucoup de familles qui galèrent financièrement. Certaines boivent pour le plaisir mais elles sont plus rares. Je dirais même que le 95% des femmes qui boivent se prostituent ». Quoique ce jugement exagéré, elle en dit longue sur le regard que la société pose sur les consommatrices d’alcool, raison première de leur volonté de se cacher. Par ailleurs, les femmes interrogées se montrent moins tolérantes que les hommes, qui tout en « préférant « épouser qui ne boit pas et qui ne fume pas » disent ne pas vouloir juger, car ils ne savent pas ce que cette femme vit dans son quotidien ; certains trouvent même une femme qui boit « plus tôt sexy ».

Le point de vue de N., assise dans un bar mais non buveuse, est autre : « Une femme ne devrait pas boire. Je comprends un verre de champagne lors d’une fête, mais la consommation habituelle, c’est autre chose. La femme s’occupe du foyer et de l’éducation des enfants, elle doit servir d’exemple ». Sa copine B. ajoute : « Que ce soit homme ou femme trop se saouler n’est jamais une bonne idée ! ». Conclusion ? Tout se joue sur la modération, pour les hommes comme pour les femmes.

Source : Icône Magazine

Conférence de presse de Sean Paul, jeudi à l’Hôtel Almadies

Le chanteur de dance hall, Ryan Francis Henriques, plus connu sous le nom de Sean Paul, donne une conférence de presse jeudi à 16 heures 30 à l’hôtel des Almadies (ex-Club Med), a appris l’APS de bonnes sources.

Cette rencontre avec la presse est organisée en prélude au concert que donnera l’artiste le 20 juin prochain au Stade Demba Diop. Sean Paul a été plusieurs fois annoncé au Sénégal, pour des concerts, sans suite.

Né en janvier 1973 à Kingston en Jamaïque, Sean Paul revendique des racines africaines, européenes, américaines et asiatiques.

Il entame dès son adolescence une carrière de joueur de water-polo avant de se lancer dans la musique, inspiré par les vedettes jamaïcaines du dance hall, Yellow Man, Shabba Ranks, Bennie Man, entre autres.

Il sort en 1996 son premier single, ‘’Baby Girl’’, avant de mettre sur le marché son premier album en 2000 sous le titre évocateur ‘’New Stage’’. Une sortie qui marque le début d’une carrière internationale exceptionnelle aux Etats-Unis où Sean Paul s’est installé et marche très fort.

Son deuxième album, ‘’Dutty Rock’’, paru en 2003 et vendu à 6 millions d’exemplaires dans le monde, fait de lui une star reconnue mondialement.

Cet album a également été certifié par la RIAA double disque de platine aux Etats-Unis et une multitude de prix (meilleur album reggae et meilleure performance solo dans la catégorie Rap chez les hommes aux Grammy Awards, Prix du meilleur artiste débutant aux MTV Europe Awards, etc.).

Sean Paul a aussi fait des featuring avec beaucoup de grands artistes, notamment avec Shasha (I’m Still In Love), Keyshia Cole (Give It Up To Me), R. Kelly et Akon (Slow Wind), Rihanna (Break it off), 50 Cents (Check It), etc.

Source: APS

La lutte sénégalaise sur grand écran

L’Appel des arènes, le premier long métrage du cinéaste sénégalais Cheikh A. Ndiaye, décrit l’univers d’un sport qui supplante de loin le football dans le cœur des Sénégalais : la lutte. Nalla, héros de cette fiction, guide le spectateur dans les arènes d’une discipline qui navigue entre modernité et tradition.

« Quand j’étais petit, ma maman m’emmenait souvent au cinéma et je n’hésitais pas à demander quelques pièces à ma grand-mère pour y aller, raconte Cheikh A. Ndiaye. L’amour du cinéma vient de là et en grandissant mon intérêt s’est tourné vers le cinéma d’auteur » et les documentaires. Pour sa première oeuvre de fiction, le réalisateur sénégalais est resté fidèle à ses amours. Si L’Appel des arènes reste une palpitante oeuvre de fiction, elle n’en demeure pas moins une photographie exceptionnelle de la lutte sénégalaise, la passion de tout un pays.

Dans la note d’intention, vous expliquez que vous avez toujours voulu faire un film sur la lutte. C’est la lecture du livre éponyme d’Aminata Sow Fall qui vous a inspiré ?
Cheikh Ndiaye : Non. Au départ, je voulais faire un documentaire. Le livre d’Aminata Sow Fall m’a plutôt fait opter pour une fiction.

L’Appel des arènes a effectivement gardé des allures de documentaire...
Cheikh A. Ndiaye : Je viens du documentaire. Mes précédentes œuvres étaient des documentaires, à part Mousso qui est un court-métrage. C’est un genre que j’affectionne beaucoup. J’avais décidé de filmer cette fiction comme un documentaire. Il y a certes une esthétique propre à la fiction, mais L’Appel des arènes se rapproche dans la forme du documentaire. J’ai souvent tourné caméra à l’épaule.

Ce sont des vraies stars de la lutte traditionnelle qui jouent dans votre film. Moustapha Gueye, alias Le Tigre de Fass, interprète André qui sera le mentor de Nalla. Un autre champion, Mohamed Ndao, plus connu sous le nom de Tyson au Sénégal, incarne le lutteur et ami d’André. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Cheikh A. Ndiaye : Au Sénégal, nous avons très peu de comédiens professionnels. On travaille souvent avec des amateurs et, pour donner la chance au film d’exister, je me suis rapproché des lutteurs professionnels, comme Tafa Gueye et Tyson, qui sont les lutteurs les plus populaires au Sénégal. Ils ont adhérés à ce projet parce que pour eux, c’était une première et une manière de faire connaître leur discipline. Par ailleurs, ce sont des comédiens amateurs qui ont les gestes techniques qui confèrent toute sa crédibilité au film.

Le personnage de Nalla est finalement le seul emprunt que vous faites au livre d’Aminata Sow Fall…
Cheikh A. Ndiaye : Nalla dans le livre a effectivement 10 ans. Je trouvais qu’il serait plus judicieux d’en faire un adolescent de 17 ans. Une mère qui laisse partir son fils de 10 ans, ça reste de la littérature. Le roman est également beaucoup plus axé sur les réticences de la mère qui estime que le milieu de la lutte n’est pas celui où elle aimerait voir évoluer son fils. Ce long métrage est une adaptation très libre de l’œuvre littéraire. Sory est également un personnage qui n’existe pas dans le livre. Il me permet d’évoquer la vie noctambule de Dakar où se déroulent les combats, de montrer le dynamisme d’une ville africaine. A travers Sory, un personnage qui gravite autour du milieu de la lutte comme de nombreux jeunes Dakarois, on comprend que tout n’est pas rose pour la jeunesse sénégalaise.

Dans les arènes, vous le montrez, il y a de nombreux rituels qui frisent parfois le folklore, notamment pendant les combats. Ils sont l’expression de la spiritualité qui imprègne la lutte traditionnelle. Les lutteurs arrivent-ils facilement à se confier sur ces aspects ?
Cheikh A. Ndiaye : Ce qui se passe dans les arènes est tel comme je l’ai décrit et ce n’est absolument pas du folklore pour les gens qui le vivent de l’intérieur. Rien n’est inventé, c’est vraiment comme cela que ça se passe. Si j’avais omis cela dans un film sur la lutte sénégalaise, je serais passé à côté de mon sujet. Il n’aurait pas reflété la réalité que les Sénégalais connaissent. Je m’étais documenté auparavant mais les lutteurs se sont confiés parce que nous avons réussi à développer des rapports sincères, ce sont des amis aujourd’hui.

La lutte sénégalaise est aussi lucrative pour les petits voyous, comme Sory, qui prennent des paris, que pour les lutteurs qui touchent d’importants cachets…
Cheikh A. Ndiaye : Comme dans tous les sports, dès qu’il y a des sponsors, les cachets augmentent. L’opérateur de téléphonie mobile Orange est l’un des sponsors officiels d’un sport plus populaire que le football au Sénégal. L’arrivée de Tyson, il y a une dizaine d’années, a également contribué à l’essor de la lutte dans notre pays. C’est quelqu’un qui est en phase avec son temps, un bon communicant qui a su vendre son image et créer une émulation autour de la lutte traditionnelle. Il y a un combat chaque dimanche au Sénégal. Pour les grands combats, les athlètes peuvent gagner aujourd’hui jusqu’à 150 000 euros. C’est énorme ! Les paris, eux, sont beaucoup moins importants. Ca n’a rien à voir avec ce qui se fait dans le monde de la boxe par exemple.

Pourquoi, selon vous, la lutte passionne autant les Sénégalais ?
Cheikh A. Ndiaye : C’est une question qu’on se pose. Mais je pense que cet engouement tient à la personnalité des lutteurs eux-mêmes qui sont arrivés à créer de la ferveur autour de leur sport. Tyson s’est quelque peu retiré des arènes depuis un an, ce qui fait polémique au Sénégal parce que je crois qu’il est à l’origine de ce dynamisme de la lutte traditionnelle. C’est un homme de spectacle qui l’a amené dans les arènes. Tyson est devenue une vraie idole au Sénégal. Son charisme a conquis les amateurs et les sponsors.

Vous évoquez aussi le rôle des griots dans tout le cérémonial qui se déroule dans les arènes. Sont-ils aussi importants dans la réalité ?
Cheikh A. Ndiaye : Le personnage de griot tel qu’il apparaît dans le film est de la fiction pure. Ce personnage m’a permis de mettre en exergue la mythologie qui existe autour de la lutte traditionnelle. Cependant, lors des combats, les griots sont présents pour célébrer les joueurs.

Vous parliez tantôt de la difficulté de trouver des acteurs professionnels au Sénégal. Qu’en est-il du cinéma dans ce pays, à part l’oeuvre de Sembène Ousmane.
Cheikh A. Ndiaye : Il n’y a pas d’industrie cinématographique au Sénégal. Il y a des initiatives de quelques réalisateurs qui ont des maisons de production, mais rien de vraiment substantiel. Il y a des années où on a des films, d’autres non. L’Etat ne soutient pas assez la culture pour permettre l’émergence d’une industrie bien que le cinéma ne se réduise pas qu’aux longs métrages. Il y a des petites productions, mais d’un point de vue professionnel, il n’y a rien. La situation ne pourra changer que si nos chefs d’Etat comprennent que la culture est un bien marchand aux caractéristiques particulières, mais un bien marchand tout de même, et qu’il est par conséquent nécessaire de soutenir la création.

D’autant que votre film est une véritable carte postale du Sénégal...
Cheikh A. Ndiaye : J’ai voulu faire un film grand public où se reconnaissent, entre autres, les Sénégalais, les Africains et qui reflètent nos réalités. Après une projection aux Etats-Unis, une Américaine m’a dit : "j’ai vu dans votre film qu’on roulait à moto chez vous". Je lui ai répondu : vous savez qu’on roule même en 4X4". Les gens imaginent souvent qu’il n’y a rien en Afrique parce que les catastrophes constituent le visage le plus connu de ce continent. De l’autre côté, il faut que les Africains se reconnaissent dans le cinéma et qu’ils y trouvent matière à fierté. Je ne souhaite pas montrer une image positive de l’Afrique, juste refléter la réalité.

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Auteur: Cheikh A. Ndiaye
Durée : 1h45mn
Sortie française : 4 juin

Source: Afrik.com

Démarrage de la semaine de la musique, mercredi prochain à Dakar

Le chef du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, Jean-Luc Le Bras, animera une conférence de presse, mardi prochain à partir de 11 heures à l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar, afin de présenter la semaine de la musique, annonce un communiqué reçu à l’APS.

A Dakar, l’ambassade de France au Sénégal et l’Institut français Léopold Sédar Senghor présentent la semaine de la musique, du 18 au 21 juin (Fête de la musique). Ces festivités mêlent tous les genres musicaux, tandis que les concerts proposés seront tous en accès libre, selon la même source.

Un récital de musique sacrée sera donné par les moines de Keur Moussa, mercredi à 19h 30 à la cathédrale de Dakar, alors que jeudi à 20h 30, Ablaye Cissoko jouera un concert au Théâtre de verdure de l’Institut français Léopold Sédar Senghor et vendredi à 20h à l’hôtel Téranga, un concert de piano classique sera assuré par Morgan Ackermann.

Samedi à partir de 16h, un podium réunira à l’Institut français Léopold Sédar Senghor de nombreux artistes pour fêter la musique, ‘’sur des standards internationaux et africains’’, avec notamment le grand orchestre des Franchouillards, poursuit le texte.

Des groupes français, italiens, américains ou encore brésiliens se produiront à l’occasion du Festival Séné Jazz, du 18 au 21 juin, à la Maison de la Culture Douta Seck.

En outre, les classes de primaire du lycée Mermoz organisent le jeudi prochain à partir de 18 heures, un ‘’parcours artistique’’ dans leur établissement, fait de chants accompagnés de tambours et de danses, ainsi que d’une représentation de capoeira.

Lancée en 1982 sous l’égide du ministère français de la Culture, la Fête de la musique est devenue, grâce à l’impulsion du réseau culturel français à l’étranger, un événement célébré dans plus de 120 pays et 450 villes sur tous les continents.

Source: APS

Ousmane Sembène mérite une statue et un musée

L’universitaire sénégalais Moussa Sow, professeur d’études francophones au New Jersey, a estimé qu’il faudrait élever une statue en l’honneur de Sembène Ousmane et donner son nom à un musée en signe de reconnaissance de son oeuvre.

‘’Sembène représente, pour nous autres qui avons étudié de près son œuvre, une bibliothèque inépuisable, une référence culturelle de la trempe de Cheikh Anta Diop’’, a dit M. Sow dans un entretien accordé à l’APS à l’occasion du premier anniversaire du cinéaste, décédé le 9 juin 2007.

Pour rendre un hommage mérité à Sembène, ‘’il faudrait élever une statue à son honneur, créer un musée portant son nom avec une salle de projection, inviter dans les médias ceux qui connaissent l’homme et son œuvre pour en parler’’, a-t-il ajouté.

Selon Moussa Sow, auteur d’une thèse de doctorat sur Sembène, il est ‘’important’’ d’organiser un hommage national à l’occasion du premier anniversaire de la mort du cinéaste.

‘’Sembène est le père du cinéma africain. Il a très tôt compris la dimension idéologique et politique de l’image. Ainsi, il s’est battu pour africaniser le regard, afin de sortir de l’image coloniale et stéréotypée que l’Occident nous renvoyait à travers son cinéma’’, a-t-il expliqué.

Il a ajouté que, de son vivant, Sembène ‘’s’est donné la mission de réécrire l’histoire africaine grâce à l’outil caméra, dans le souci d’offrir une image plus humaine de l’Afrique et de redonner à la femme africaine sa véritable stature’’. Ce sont autant de raisons pour lesquelles ‘’des légendes comme Sembène doivent être connues de tous et leur œuvre enseignée dans toutes les écoles’’.

Pour Moussa Sow, la télévision peut jouer un grand rôle dans cette tâche en ce sens qu’elle peut organiser un ‘’mois Sembène Ousmane’’ durant lequel toute sa filmographie pourrait être diffusée.

‘’Peu de ses films sont connus de la population sénégalaise. C’est le moment de les montrer’’, a suggéré, Moussa Sow qui a soutenu sa thèse sur Sembène, en 2005, à l’Université d’Etat de Louisiane, dans le sud des Etats-Unis.

S’agissant de la relève, l’universitaire estime qu’il n’y a pas de souci à se faire à ce niveau. ‘’La relève sur le plan humain est certainement bien assurée. Le Sénégal regorge de talentueux cinéastes qui, malgré les problèmes économiques, continuent à faire des films’’, a-t-il indiqué citant les réalisateurs Moussa Sène Absa, Ben Diogoye Bèye, Mansour Sora Wade, Joe Gaye Ramaka.

Moussa Sow a toutefois souligné les problèmes liés à l’inexistence d’infrastructures, précisant que c’est sur le plan structurel que la question se pose ‘’de la façon la plus aiguë’’. Il a déploré la disparition des salles de cinéma qui font place, depuis quelques années, à ces centres commerciaux.

‘’Il faudrait réfléchir à des moyens de financement viables, à des créneaux de diffusion autres que les salles de cinéma traditionnelles, infliger des peines sévères à ceux qui s’adonnent aux piratages des œuvres culturelles et artistiques, établir un réseau de distribution et de vulgarisation de nos œuvres culturelles chez nous.’’

M. Sow qui reconnaît avoir découvert le cinéma de Sembène aux Etats-Unis, a estimé que ‘’la densité de sa filmographie, son parcours hors du commun, et enfin son amour pour l’Afrique en général et le Sénégal en particulier font qu’il est incontournable pour toute étude qui se veut sérieuse sur le cinéma africain et sénégalais’’.

‘’Le défi que Sembène lance aux cinéastes sénégalais, c’est celui de faire un cinéma de haute facture qui allie à la fois une valorisation de notre patrimoine culturel, une critique sans complaisance de nos sociétés, tout en s’efforçant de distraire les spectateurs’’, a-t-il poursuivi.

La thèse de doctorat de Moussa Sow porte sur le thème : ‘’Cinéma sénégalais : évolution thématique du discours filmique dans les œuvres de Sembène Ousmane, Djibril Diop Mambety, Moussa Sène Absa, Jo Gaye Ramaka et Alain Gomis’’.

Le propos de la thèse était selon le professeur Sow, ‘’d’étudier le discours filmique du cinéma sénégalais en remontant de la figure de l’Africain à celle du Sénégalais, de relever les éléments culturels qui font de ce discours un discours national qu’on peut comparer aux discours filmiques camerounais ou burkinabé, tout en dépassant le débat légitime sur la division artificielle de nos frontières’’.

La thèse paraîtra d’ici la fin de l’année 2008, sous forme de livre, sous le titre de « Cinéma sénégalais ».

Source: APS

Concert du Fesman à Ziguinchor : Fallou Dieng, Pacotille et Doug E-Tee font oublier aux populations les affres de la guerre

Le concert de samedi dernier à la place mythique de Gao par les organisateurs du prochain festival mondial des arts nègres (Fesman), a connu un succès éclatant. Regroupant les différents chanteurs et groupes de musiciens venus de tous les coins de la Casamance et du pays, les populations étaient nombreuses à avoir effectué le déplacement.

Mais la grande attraction aura été Fallou Dieng, avec Pacotille et Dougge-Tee, qui ont fait danser jusqu'à l'aube la jeunesse. «Ils nous font oublier les affres de la guerre», disaient ces jeunes qui en redemandaient encore.

Les manifestations organisées dans la capitale sud du pays en prélude au festival national des arts nègres prévu en décembre 2009 ont été une réussite totale. Et si elles sont restées encore dans la mémoire des populations et plus particulièrement des jeunes, «c'est parce que le concert que nous ont offert les organisateurs de cette rencontre à la place de Gao nous a permis de mieux voir les choses en face, et de comprendre qu'à travers la culture, la Casamance pourrait très vite retrouver son lustre d'antan», a laissé entendre Patrick Diatta, jeune musicien venu de Bignona. Pour Babacar Ndiaye, étudiant au Cur de Ziguinchor, «ce concert est venu à son heure.

Nous avons tous apprécié les groupes d'artistes et de musiciens qui se sont succédé sur la scène. Mais je dois vous avouer que la grande attraction aura été Fallou Dieng, Pacotille et Dougee-Tee, qui nous ont fait danser jusqu'à l'aube». Et Moustapha Fall de renchérir, «ils nous ont même fait oublier les affres de la guerre en Casamance. C'est pourquoi nous demandons à l'Etat et aux hommes de la culture de multiplier davantage ces manifestations, car elles contribuent à cette paix tant voulue et souhaitée par tous».

Et si ces jeunes ont tous dansé pour la paix, ils ne manqueront pas de demander à l'Etat de les accompagner davantage pour une prise en compte de leurs préoccupations. C'est-à-dire, selon ce responsable des jeunes du Pds, «de nous trouver des emplois pour nous sortir de ce chômage qui commence à prendre des proportions inquiétantes dans notre région».

Source : L'Observateur

Festival de musique: Retour aux sources les 13 et 14 juin

Pour sa deuxième édition, le festival de jazz à Dakar va faire vibrer la capitale sénégalaise. Organisé par le Club Sono Mondiale de Michael Soumah , il est prévu les 13 et 14 juin 2008. Il aura pour cadre le Théâtre National Daniel Sorano.

Placée sous le signe du Retour aux sources, la deuxième édition du festival de jazz à Dakar vise à « favoriser un fécond échange entre des groupes d’ici et d’ailleurs », indique un communiqué de l’organisation .

Entre autre objectif, il s’agit de « réussir le pari de redonner au Jazz la place qui lui revient à Dakar » estiment les organisateurs. Dans cette dynamique, cinq groupes en provenance de la Finlande, des Etats Unis, de la Hollande, du Bénin et du Sénégal seront proposés aux passionnés de ce genre musical. L’ambition affichée c’est de « rétablir les ponts culturels entre les différents peuples », dit le document.

La programmation se veut riche et variée. Les groupes annoncés sont le Ndioba et le Xamlé Jazz Band en provenance de la Finlande, Opus Band du Sénégal, Dona Brass Band du Benin, Saskia Laroo de la Hollande et enfin Circular Time des Etats Unis.

Aux côtés du Xamlé Jazz Band, le Circular Time figurent parmi les formations musicales les plus attendues pour ce festival. Un style musical qui balance entre le blues, jazz, sur fond d’Afro-beat. C’est la principale caractéristique de ce groupe composé du chanteur Bart Reiss, du batteur Tony Lewis, du bassiste Ron Monroe, du guitariste Kwatei Jones-Quartey, du saxophoniste Sylvester Scoot.

Auteur, compositeur, interprète, Ndioba Gueye du Xamlé Jazz Band a choisi la basse comme instrument de prédilection. C’est ce qui lui a valu le surnom de Ndiobass. Après avoir étudié la musique à Paris dans les années 80, avant de rejoindre le Sénégal, il intègre le groupe Tabala de Bara Fall. Par la suite, il rejoint le guitariste finlandais Hasse Walli et son groupe Asamaa avec lequel il entreprend plusieurs tournées au Sénégal et en Europe.

Par ailleurs, dans la mouvance du festival, le photographe martiniquais Philipe Bourgade exposera ses œuvres dans le hall de Sorano durant la période du 11 au 16 juin alors que les concerts démarreront chaque jour à 21h.

Source: Le Soleil

 
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