Hortefeux : "La France a le droit de choisir qui elle veut accueillir sur son territoire"

«Il n’y a pas d’alternative crédible à la politique que nous menons ». Tel est le message que Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement entend faire passer. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le ministre français s’explique, avec vivacité et assurance, sur les différents volets de sa politique : ADN, quotas, expulsions.

Symbole d’une politique d’immigration française de plus en plus restrictive, Brice Hortefeux réfute toute idée de racisme dans son action et rappelle non seulement que la « France est un Etat de droit », mais aussi qu’elle a le droit de « choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire ».

Conscient des critiques qui s’abattent sur son action depuis sa nomination, et surtout depuis l’adoption de l’amendement sur les tests ADN, Brice Hortefeux réaffirme cependant agir dans l’intérêt de la France et dans le respect de la mission que lui a confiée le président Sarkozy. Tout en rappelant que ce n’était pas dans son projet de loi, il approuve l’utilisation des tests ADN et argumente sa décision de manière surprenante : « J’ai visité une mairie d’arrondissement dans une capitale africaine. Et bien l’état civil était dans une baignoire ».

A la question « quels sont ces fameux pays où l’état civil serait déficient ? », il n’a cependant pas de réponses. Il révèle que la notion de fraude documentaire provient d’un rapport du sénateur Adrien Gouteyron qui mentionne « une vingtaine de pays sans plus de précisions », mais que son ministère ne dispose pas d’études sur le sujet. Et ajoute que ces tests ne seront appliqués qu’avec des pays qui les pratiquent déjà, comme la République Démocratique du Congo. Il sous-entend cependant que les pays du Maghreb ne seront pas inclus.

Dur, voire sans état d’âme, il justifie le recours à l’inscription des enfants d’étrangers sur le fichier ELOI, toujours sous le couvert du respect de la légalité. Il s’agit, selon lui, d’un fichier « purement technique » - qui n’intègre que les noms, prénoms et date de naissance des enfants (« ni les loisirs, ni l’école qu’ils fréquentent n’y figurent »), mais « indispensable » pour procéder en toute transparence à des expulsions. Par ailleurs, le ministre considère que les conditions d’accueil dans les centres de rétention en France « sont satisfaisantes ».

Il rappelle que ces centres ont été mis en place en 1984, sous François Mitterrand, et qu’ils sont utiles puisque « dans un certain nombre de pays européens, les étrangers en situation irrégulière vont carrément en prison ». Homme de confiance de Nicolas Sarkozy, qu’il connaît depuis 30 ans, il compte aller jusqu’au bout de la politique fondée sur les quotas et affirme qu’il est possible de mettre en place des quotas par qualifications ou par professions. Il cite notamment les exemples de l’Australie et du Canada, qui fonctionnent déjà de cette manière.

S’il assume le côté répressif de sa politique, il signale que cette dernière n’est pas responsable de la chute de président Sarkozy dans les sondages. Il déclare, en outre, avec assurance, que sa démarche est partagée par « une immense majorité des Français » et assure que si en France personne au sein de l’opposition ne se hasarde à avancer une alternative crédible à la politique qu’il mène, c’est bien qu’il n’y en a pas.

Source: JeuneAfrique

EMIGRATION CLANDESTINE : A Guédiawaye, la lutte passe par une population mieux sensibilisée

Pour appuyer l’Etat et les collectivités locales dans leur croisade contre l’émigration clandestine, l’Ong Defi (Développement par l’éducation, la formation et l’insertion), basée à Guédiawaye, en partenariat avec l’Organisation internationale des migrations (Oim) et le Conseil régional de Dakar, vient d’organiser le lancement de son programme de sensibilisation contre les migrations irrégulières.

L’image des migrants clandestins entassés dans des pirogues de fortune en partance pour « l’eldorado européen » ne doit être qu’un mauvais souvenir. C’est dans cette optique que l’Ong Defi a lancé un important programme de sensibilisation des populations de Guédiawaye sur les dangers de l’émigration clandestine.

Devant plusieurs couches de la population de Guédiawaye, le président de l’Ong Defi, M. Ibrahima Lô, a dit toute sa satisfaction « de voir les femmes, les jeunes, bref tout Guédiawaye, s’intéresser au combat mené contre l’émigration clandestine ». Durant toute la manifestation, des leaders d’associations, des lutteurs, des notabilités coutumières et religieuses ont déploré les conséquences de l’émigration clandestine sur les jeunes, tout en demandant beaucoup plus de moyens pour leur meilleur épanouissement dans leur pays.

L’intérêt de lancer un tel programme dans la ville de Guédiawaye réside dans le fait que cette zone a été fortement touchée par cette émigration clandestine. Le programme cherche à développer des actions contre ce départ massif de populations. Ce qui a fait dire à M. Ousmane Badiane, président du Conseil régional de Dakar « qu’une telle initiative vient à son heure, d’autant qu’il est désolant de voir des jeunes prendre le large à la recherche du mieux-être ». Il ajoute que le Conseil régional de Dakar, dans le domaine de la coopération décentralisée, appuiera l’Ong Defi pour une lutte plus efficace.

Pour sa part, Mme Jolind Roberts, représentante de l’Organisation internationale des migrations (Oim), a souligné la disponibilité de cette institution à accompagner Defi dans sa lutte contre la migration illégale. Dans cette même lancée, l’Oim a donné aux jeunes des ballons et autres matériels pour davantage les imprégner. La sensibilisation qui a débuté se fera en plusieurs phases, a expliqué Ibrahima Lô. Il y aura, entre autres, une formation des jeunes sur les dangers de l’émigration. A charge pour eux, après, de démultiplier le plaidoyer.

Les jeunes vont aussi poursuivre le programme qui consiste à organiser des causeries et des visites de proximité pour sensibiliser les populations. Des lettres ont été envoyées à toutes les municipalités pour appuyer une telle initiative.

Source: Lesoleil

Katoucha for ever

La disparition de la reine des podiums reste pour l'instant mystérieuse, et rien n'a permis de retrouver cette grande dame de la mode qui n'est pas réapparue depuis le 2 février 2008. La dernière chose que l'on sache d'elle, c'est qu'elle a été raccompagnée par des amis après une soirée, vers 2h du matin, sur la péniche amarrée sur la seine et où elle habitait lors de ses séjours à Paris. Son sac a bien été retrouvé à l'entrée de ce bateau, mais sans elle.

On peut s'interroger sur le manque d'élégance des personnes qui l'ont raccompagnée ce soir là, sous la pluie à cette heure tardive et qui ne se sont pas soucié de l'accompagner à l'intérieur de son bateau et de veiller à ce qu'elle soit bien installée. On peut se demander également si personne n'a rien entendu, alors que d'autres bateaux sont amarrés à cet endroit de la Seine.

Qu'est-il donc arrivé à la reine peul ? Après plusieurs jours d'inquiétude, d'angoisse pour ses proches, les recherches ont cessé. La BRDP (brigade de répression de la délinquance contre les personnes) a décidé d'arrêter d'explorer la Seine même si la thèse de la noyade reste pour la police la plus vraisemblable. Katoucha reste donc introuvable, mais ne l'enterrons pas si vite, gardons un petit espoir qu'elle ressurgisse un jour dans la vie et laissons la police faire son travail d'enquête sur cette affaire avant d'écrire des choses déplacées et injustifiables sur elle dans les médias.

J'ai rencontré Katoucha il y a déjà bien des années à l'occasion d'un défilé qui avait lieu au "Monde de l'Art" à Paris. Quand nous nous sommes vu la première fois c'est comme si on se connaissait depuis toujours, Lors de ce défilé nous nous sommes croisé deux fois sur le podium,
et à chaque fois j'ai oublié quelques secondes où j'étais tellement elle était impressionnante de présence sur un podium. Depuis cette date on ne s'est jamais vraiment quitté, on a passé des heures au téléphone et notre amitié ne s'est pas épanouie seulement dans le monde de la mode et du mannequinat mais aussi dans plein d'autres domaines en particuliers au cours de voyages que nous avons fait ensemble aux quatre coins du monde. Katoucha m'a toujours soutenu dans ma carrière de mannequin comme dans mon travail de créateur de mode.

Elle m'a présenté à sa fille, à son fils et à ses meilleurs amis, qui venaient d'horizons très différents et j'étais devenu au fil des années comme une sorte de frère, parfois un peu protecteur quand sa fille me demandait de veiller sur sa mère. J'ai eu l'occasion plusieurs fois de la sortir de moments un peu délicats, comme cet après-midi de juillet où, déjà sur la péniche d'un de ses amis, elle avait perdu l'équilbre sous l'effet du tangage provoqué par le passage d'un autre bateau et s'était retrouvé dans la seine, alors qu'elle ne savait pas nager. Heureusement j'avais entendu ses cris et cette fois là j'avais réussi à la remonter sans l'aide des deux autres occupants de la péniche, trempée, mais saine et sauve.

La carière de Katoucha, qui est née en 1960 à Conakry, a commencé très tôt mais c'est dans les années 80 et 90 que sa carrière a atteint des sommets. Les grands maîtres de la Haute Couture parisienne se sont arraché ce top model qui a su porter très haut les couleurs du continent Africain. Elle a bien sûr été l'égérie d'Yves Saint-Laurent, mais elle a aussi sublimé les robes de Jean-Louis Scherrer, de Balmain, de Dior, de Valentino, de Gianfranco Ferré, de Paco Rabanne, d'Azzedine Alaïa, de Thierry Mugler, et il fut une époque où Christian Lacroix baptisait ses croquis " Katoucha ". Peut-on imaginer plus belle reconnaissance de la part d'un des seigneurs de la Haute-Couture ?

Elle a quitté le mannequinat après de très nombreuses années de carrière alors qu'elle était encore très demandée, mais elle ne voulait pas vieillir sur les podiums et pensait qu'après un certain temps il fallait savoir laisser sa place à de nouveaux talents. Elle est alors passée de l'autre côté du rideau et est devenue créarice de mode à son tour. Puis les producteurs de l'émission de M6 " Top model " lui ayant demandé d'y participer comme coach, elle s'était intéressé au parcours de mannequins débutantes et a créé le concours "Eben Top Model" pour permettre à de jeunes filles issues du continent Africain de démarrer une carrière internationale, avec le soutien de grandes agences de mannequins comme Success, ou Metropolitan…

Mais Katoucha n'a jamais oublié qu'elle avait subit l'excision à l'âge de 9 ans, épisode de son enfance qu'elle raconte dans "Dans ma chair" son premier livre publié en 2007 qui relate sa vie avec une justesse émouvante. Elle s'investissait donc dans l'association KPLCE, qu'elle avait fondé dans le but de lutter contre cette pratique. Aujourd'hui, à 47 ans mère de trois enfants et grand-mère, Katoucha était plus que jamais une femme active.

Une reine reste une reine quoiqu'il arrive et Katoucha reste Katoucha, la fée des podiums, qui a fait rêver le monde entier. Une silhouette de gravure de mode avec un port de tête sublime, mais doté d'une grande générosité, d'une immense humanité qui l'illuminait. Katoucha est née avec une étoile de reine sur son front, pour régner en toute beauté et une reine ne meurt jamais.

Imane Ayissi

Open Mic: Face a face avec Ndongo D « Non Lord Alaji Man n’a pas quitte le Daraa J »

La rumeur court depuis quelque temps que le rastaman favori des Sénégalais Lord Alaji Man a quitte les Daraa J, son groupe de plus de 15 ans. Certains racontent que c’est pour une histoire d’argent tandis que d’autres proclament qu’il veut voler de ses propres ailes.

Pour en avoir le cœur net et faire taire toutes les spéculations, Propagand’Arts a voulu en avoir le cœur net. Dimanche dernier, nous avons trouve un Ndongo D tres serein dans son studio « Bois sacre » situe aux Hlm Grand Yoff…

Mister Aw : Ndongo, cela fera bientôt plus de 4 ans que Daara J n’a pas produit d’albums. Etes vous a court d’inspiration ou c’est juste une longue préparation ?
Quand on parle d’inspiration il y va d’Almighty parce que c’est lui le plus inspiré. C’est vrai ca fait un moment qu’on a pas sorti d’album et cela depuis 2003. Vous savez Daara J est un groupe scénique qui tourne beaucoup a travers le monde et c’est ca qui occupe le plus clair de notre temps. Heureusement avec les nouvelles technologies dont nous disposons pendant nos tournées nous permettent a chaque fois de travailler de nouveaux sons sur place. En outre, depuis 4 mois on a fait venir des ingénieurs de sons d’Europe et d’Amérique qui bossent actuellement sur notre prochain album. Il y a aussi Dj NEASSO avec qui on travaille depuis des années .D’ailleurs on était récemment a Singapour en Novembre passé pour la recherche de nouvelles sonorités .Voila pour vous dire que nous sommes toujours a la recherche de l’originalité. Voila pourquoi en quelque sorte nos albums prennent autant de temps.

Mister Aw : Sinon je sais que vous faites toujours beaucoup de tournées internationales. A quand les States?
On tourne partout dans le monde y compris aussi les Etats-Unis. On a fait pleins d’Etats la bas notamment a Chicago San Francisco etc…On a même eu a faire les premières parties de la tournée du fils de Fela, Femi Kuti.

Mister Aw : Que pensez de l’etat du rap galsen aujourd’hui ?
Il se porte a merveille a mon avis puisque comparé a ses débuts, il y a eu plus d’avancée. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de structures et de produits sur le marché et plus de rappeurs connus a l’international. Néanmoins ce rap gagnerait beaucoup plus a se professionnaliser pour atteindre son stade industriel.

Mister Aw : Si on voit l’émergence de banlieusards comme Fou Malade Wa Gebble Wa BMG 44 etc…il est indéniable que le mouvement a quitté les beaux quartiers de Dakar pour s’implanter dans les banlieues. Est ce la revanche des sans voix sur les dakarois de souche comme vous Pbs, Pee Froiss, Nix etc... qui dominaient le rap il y a une dizaine d’années ?
Moi je suis pas quelqu’un qui croit au rap de beaux quartiers ou de banlieue. Tout le monde sait que moi je suis un pur produit de Colobane et il y a pas plus ghetto que ce coin. En outre on peut être issu des beaux quartiers et avoir l’esprit ghetto. Néanmoins par rapport a ça si le rap est représenté dans la banlieue comme vous le dites, c’est que la banlieue n’a fait que prendre ce qui lui appartient. Si je vois aujourd’hui l’émergence des crews comme Wagueble, Bataillon Blindé, Undershifaay, Makkan J etc… j’en suis vraiment fier.... Sans oublier qu’il est aussi entrain de bien se développer dans les régions comme kaolack, St louis, Louga, Thies etc….

Mister Aw: Cannabass en tout cas a tracé son territoire en se proclamant le king de DK South. Votre avis ?
Voila un rappeur qui m’a agréablement surpris ça été un plaisir de travailler avec lui. On dit que son style est calqué sur le rap américain mais par rapport a ici, au contexte c’est quelqu’un qui a apporté une innovation dans le hip hop galsen. Les gosses et surtout les lycéens aiment ce qu’il fait et se retrouvent en lui. La preuve, ils ont la plupart d’entre eux son fameux tube POP S@%$* comme sonnerie de portable. Qui connaît le style Dirty South sait qu’il fait partie du hip hop et il a su l’adapter au notre en l’appelant DK South . En plus il est très a l’aise quand il pose dessus il est audacieux, il a osé, il fallait le faire et il l’ a fait

Mister Aw : Qui pensez vous porterait le flambeau du rap galsen aujourd’hui local ou international ?
Ca peut se reposer sur plusieurs épaules à mon avis. Dans la nouvelle génération, il y’a des groupes qui peuvent amener le Hip Hop sénégalais à un niveau plus haut. Mais toujours est il que chacun y aille avec sa démarche et son concept. Je peux citer le cas de Makkan j qui est un groupe avec un orchestre. Cet aspect live me rappelle le groupe Roots qui a su s’imposer grâce cette touche d’originalité.

Mister Aw : On voit bien que la relève du rap Galsen est assuré avec des artistes comme Joumbi, Chronik 2H, Canabasse , Gaston, etc… dont les carrières sont nettement en pente ascendante. Vous qui avez parcourus le monde quel conseil donneriez vous à ces jeunes loups ?
C’est un peu prétentieux de donner des conseils car nous aussi nous apprenons toujours. Néanmoins nous avons de l’expérience par rapport à eux et on se doit de la partager. Je leur conseille de travailler en tenant compte du public c'est-à-dire de par les lyrics et les mélodies. Essayer d’entrer dans leur cœur, connaître les attentes de ce public. Car j’ai remarqué que parfois il y’a un creuset entre ce que le public attend et ce qui les artistes font, c’est un point qui gagnerait beaucoup à être amélioré. On a d’ailleurs fait un morceau là-dessus qui s’intitule Showbiz ou je dis : « All around, all around art ngi raam geuneu doon diam melomane artistaay mbamam ». Tout simplement pour montrer à quel point l’artiste doit se préoccuper de son public.

Mister Aw : Ndongo vous n’ignorez pas que la rumeur court que Alaji man a quitté le groupe. Pouvez vous éclairer les fans sur ça ?
(gene)Tout ce que je peux dire est que c’est une question qui revient tout le temps et qui me met mal à l’aise. Personne n’a quitté le groupe même si en ce moment on nous voit à deux sur scène, c’est comme s’il était aussi là avec nous car chacun individuellement peut représenter le groupe . C’est vrai qu’on nous a toujours vu a trois et que ça crée une polémique dans la mesure ou l’on est entrain de faire des choix. Maintenant à mon avis il serait trop hâtif de dire que tel ou tel a quitté ou pas.

Mister Aw : Honnêtement et par devoir envers les fans y’a-t-il des problèmes au sein du groupe Daraa j ?
Des problèmes, c’est courant, c’est inhérent à la vie et c’est sensible car le travail en groupe c’est délicat. C’est très important pour nous surtout par rapport au public. Aujourd’hui après 15 ans de carrière il est important d’apporter du nouveau surtout dans l’esprit et la démarche. Et à mon avis qu’il manque des têtes ou pas, le public avec le nouveau prochain produit aura une réponse, je dirais même une consolation par rapport a tout cela. Néanmoins, la rumeur court qu’il y a ceci, cela et même qu’il y a des problèmes d’argent. Tout ça je peux dire que c’est faux.

Mister Aw : Comme les Fugees, Nsync, Jant bi, Pee Froiss, PBS et tant d’autres groupes mythiques….Y’a-t-il des chances qu’un jour chacun de vous aille en solo continuer sa propre carriere ?
Ca c’est ça indéniable on peut être dans un groupe et sentir des choses que les autres ne peuvent pas exprimer entièrement. Un artiste comme Faada Freddy par exemple est d’une dimension qui dépasse de loin ce qu’il propose a travers le groupe pour vous dire l’immensité de son talent et c’est valable pour Alaji man et moi aussi. Je suis un artiste ouvert qui a collaboré avec des rappeurs comme Maxi krazy, Pinal Gang etc…A mon avis on est arrivé a un moment ou il faut faire un choix et le prochain album qui arrive bientôt sera très déterminant par rapport a tout ça

Mister Aw : Et que devient Faada Freddy ?
Faada au moment ou je vous parle, il est entrain de travailler avec sa guitare pour vous dire que c’est un bosseur qui ne lâche jamais l’affaire. Et il va surprendre plus de gens parce que c’est quelqu’un qui en veut, passionné par ce qu’il fait et qui voue beaucoup de respect pour moi et Alaji man. Même si parfois il s’évertue a aider le groupe Makkan J une formation musicale dont il est membre . En outre je signale que c’est un ami un frère pour moi et ça depuis l’adolescence et je vous dis que c’est lui qui m’a présenté Alajiman. On était les premiers a rapper en wolof en ce moment. c’était le plus souvent des textes en anglais ou en français qu’on entendait C’est ce qui explique cette affinité qu’il y a entre nous. Bref je peux dire que c’est un gars qui est hiphop a 200 pour 100. Lui et moi, c’est pour la vie.

Mister Aw : Le regretté Dj Makhtar nous a quitté il y a quelques mois et j’imagine votre peine a vous et les autres membres du Daara J .Quel est votre meilleur souvenir de Dj Makhtar ?
Le meilleur souvenir c’est les voyages qu’on a eu a faire ensemble. C’était un gars qui a chaque fois qu’on allait quelque part même si on gagnait peu d’argent, il pensait a acheter des disques qu’il ramenait au pays pour en faire profiter aux Sénégalais, pour que le public ait les nouveautés. C’était aussi quelqu’un de très pieux je le dis pas pour rien mais il ne ratait jamais les heures de prières ou qu’on puisse être a travers le monde. Pour preuve lors d’un concert a l’hippodrome de Paris, le fameux Solidays, il nous rester 20mns pour monter sur scène quand je l’ai vu étalé sa natte pour prier rien que pour vous dire a quel point il tenait a sa religion. Je n’ai pas les mots pour vous dire toutes les qualités qu’il possédait. C’était quelqu’un de respectable. A chaque fois que je prie, je n’oublie jamais de prier pour le repos de son âme

Mister Aw : Je suis dans le biz depuis longtemps Ndongo et je me souviens très bien de vos débuts et des débuts de Dj Makhtar en Club et comme Dj du Daraa J. Faisant partie des premiers Dj locaux qui jouaient du rap Galsen en club, comptez vous faire quelque chose pour perpétuer sa mémoire et faire connaitre aux jeunes generations le grand role qu’il a joue pour la promotion du Hip-hop local?
Effectivement on va perpétuer sa mémoire et son travail. Hier seulement j’étais avec Dj Medzo qui m’a montré un magasin plein de disques. Des caisses et des caisses de disques qui sont des œuvres de Dj Makhtar. C’est ça qu’on va trier pour les mettre a la disposition du public. Mais à mon avis il restera toujours parmi nous et le plus important c’est de pérenniser son travail en tant que dj et promoteur et on va s’y atteler. R.I.P on continue d’être avec lui partout ou on va inchallah.

Mister Aw : Si je dis politique a la sénégalaise vous pensez a quoi ?
Je pense a toutes ces années qu’on a enduré. C'est-à-dire le combat que les sénégalais ont mené depuis plus de 30 ans et qui au finish ne peuvent plus faire confiance à un politicien. L’image de la politique est salie et ça montre qu’il y a un réel problème par rapport aux politiques. Jusqu’a présent, ils nous ont déçu parce c’est abuser de dire que tout va bien, que tout roule sur l’or alors que tout va mal. La situation de l’Afrique est plus la faute de nos dirigeants et à leurs manière de gérer leur pays. Tout le monde sait que le Sénégal peut s’en sortir mais il faudrait penser a une meilleure gestion limpide et correcte de ce pays et tant que ce ne sera pas fait il y aura toujours des difficultés et le peuple n’aura jamais confiance aux politiques.

Mister Aw : Croyez vous que vous êtes un leader d’opinion ? Si oui que faites vous en tant qu’artiste ensuite citoyen pour remplir votre rôle ?
Je ne dirais pas que je suis un leader d’opinion. Je suis plutôt un activiste car j’essaie de trouver des solutions pour des meilleurs conditions de vie a travers mon domaine le rap. Pour moi ça ne sert a rien d’être leader d’opinion l’essentiel c’est de faire des actes concrets et c’est une bonne manière de contribuer a faire avancer les choses.

Mister Aw : Ndongo, certains observateurs et acteurs du hip hop local soutiennent que le rap galsen est mort. Personnellement, j’ai eu à participer a plusieurs panels aux Etats Unis à l’occasion des “Democracy in Dakar” caravanes et tous les activistes présents ont été unanimes de reconnaître que par rapport a l’an 2000 ou le mouvement hip hop a largement été catalyseur de changement, il a fait faillite cette fois ci dans son rôle de rassembleur. Que leur répondez vous?
Ok j’ai parlé tout à l’heure de déception que ce soit au niveau des artistes des cultivateurs et tout secteur confondu. Le rap est resté contestataire et au niveau de ses acteurs le mot est le même: ça va pas. Le discours est le même, les gars ont raffermis leur position et c’est ça son rôle c'est-à-dire de par son aspect contestataire et sa capacité à éveiller les gens en apportant des solutions. Néanmoins dans toute règle il y’a exception et j’ai été beaucoup surpris de voir des rappeurs aider des politiciens dans leurs œuvres. (il monte la voix) Pour moi c’est «Cheytane ». C’est une insulte que de faire les louanges des politiciens pour recevoir en contrepartie des cachets faramineux et s’en glorifier. Ces gens là il faut les effacer de la carte du hip hop.

Mister Aw : Pouvez vous nous citer des exemples ?
Mais bien sur on les connaît. Je peux citer par exemple Pacotille bien que je n’ai rien contre lui, j’avoue que c’est quelqu’un qui m’a énormément déçu. Je peux même a la limite comprendre que des politiciens aient besoin de nous pour qu’on leur fasse des concerts et qu’ils nous payent, là c’est strictement professionnel, mais de là à prendre position dans leur démarche je trouve cela inadmissible surtout pour un rappeur comme Pacotille qui est de surcroît issu, je le signale d’une zone défavorisée,.

Mister Aw : Ne pensez vous pas que le message délivré par nos artistes hip hop doit être redéfinie afin de mieux conscientiser les masses populaires?
(Il coupe) On doit plutôt remettre à l’ordre certains rappeurs.

Mister Aw : Quel message lancez vous a la jeunesse Sénégalaise aujourd’hui après les boats people sénégalais qui ont fait tellement de morts, le manque de travail, la dépravation sexuelle sévissant dans le pays, l’indifférence des autorités a leurs égards, le système éducatif qui s’écroule avec les grèves qui finissent pas?
Ça exprime quelque part un échec et le message, c’est que l’histoire se répète car c’est pareil aux bateaux qui exportaient nos ancêtres vers d’autres horizons. Tout c’est aussi un signal de l’Afrique you know it’s like Armagedeon, si les jeunes vont jusqu’à prendre ces risques c’est qu’ils n’ont plus de repères. Et la solution réside dans le fait de retourner à nos sources, à notre religion et à ses principes. Pour moi les africains doivent savoir que l’avenir c’est l’Afrique. Que chaque africain prenne conscience qu’il est en quelque sorte assis sur du diamant et il suffit juste de creuser. Aussi il faudrait que les riches aident les pauvres pour un meilleur équilibre social.

Mister Aw : Ne croyez vous pas que la jeunesse Sénégalaise a été en fait abandonnée a elle même?
Quelque part je dirais oui, mais aussi c’est à nous jeunes de nous imposer et de prendre nos responsabilités. C’est à nous de montrer qu’on a une voix et l’exemple des marchands ambulants est pertinent. A mon avis c’est entre guillemets une bonne réaction de leur part surtout venant d’un secteur informel. Ils ont dit non et ça a eu pour eux l’impact souhaité. Le sénégalais en général du fait de son éducation est quelque part trop passif et il est temps qu’il se départisse de cette attitude.

Mister Aw : A quand le prochain album des Daraa J?
Bientôt

Mister Aw : La date exacte ?
En matière de sortie d’album on préfère pour le moment ne pas donner de date. Mais une chose est sur ce sera pour bientôt.

Mister Aw : A quand un duo avec Akon?
Posez lui la question je la lui retourne. Mais j’aimerais qu’il sache qu’on est très fier de lui. C’est quelqu’un d’exceptionnel et ce qu’il a fait est gravé dans l’histoire du sénégal.

Mister Aw : L’avez-vous déjà rencontré
Non, on nous a juste dit qu’il voulait nous rencontrer lors de sa première tournée au Sénégal. Mais c’est dommage on était pas là, on était pas programmé pour son concert. Maintenant un duo avec Akon ce serait bien dans la mesure ou dans ses interviews il parle de nous. Ca nous montre le respect qu’il nous voue et c’est réciproque. Akon et Darra j en studio ce serait très intéressant et je le souhaite vivement in’challah.

Mister Aw : Votre dernier mot Ndongo ?
Respect et foi.

Source : Propagand’Arts Media International
Correspondants: Yerim Toure & Ismael Itor

Suicide par pendaison d'un jeune kényan débouté d'une demande d'asile

Un jeune kényan de 19 ans qui s'était récemment vu débouté de sa demande d'asile s'est suicidé par pendaison dans l'appartement qu'il occupait à Meudon (Hauts-de-Seine) vendredi, a annoncé la préfecture des Hauts-de-Seine dans un communiqué.

Selon la préfecture, le jeune homme, John Naima, né le 30 décembre 1988, était entré en France le 20 mars 2006 et avait demandé l'asile trois jours plus tard, demande rejetée par l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra) le 6 juillet 2007.

Il avait alors saisi la Cour nationale du droit d'asile, qui avait examiné son recours le 21 janvier dernier et avait "récemment rejeté de façon définitive la demande d'asile de M. Maina".
Selon une source proche du jeune homme, venu seul en France, sa demande d'asile politique était liée à des craintes de persécutions liées à sa pratique religieuse dans son pays.

John Naima vivait dans un appartement à Meudon géré par l'association France Terre d'Asile.
"C'est toujours tragique quand un garçon de 20 ans met fin à ses jours. Cela vient nous rappeler que l'exil est un arrachement et que la perte de repères peut conduire quelqu'un à commettre un acte définitif", a réagi le directeur général de France Terre d'Asile, Pierre Henry.

"Je me refuse à faire un lien entre la politique (migratoire) et la décision de ce jeune homme. Ce ne serait pas digne de vouloir exploiter à des fins partisanes cet événement", a-t-il ajouté à l'AFP.

Source: Afp

MUSIQUE - Sortie nationale de l’album Allah Reni : Daby à la reconquête de son royaume

Après quatre ans d’absence de la scène musicale nationale, Daby, alias King Fouladou, a procédé, mardi dernier, au lancement de son troisième album intitulé Allah Reni. La cérémonie s’est déroulée au cours d’un déjeuner de presse, dans l’espace culturel Le Marigot, sis à Liberté 6 extension, face au Camp Leclerc.

L’auteur compositeur Daby dit King Fouladou a lancé, mardi dernier, son nouvel album intitulé Allah Reni. Ce qui signifie en peulh : «Ce que Dieu protège.» Sorti en CD avec 13 titres et en cassette de six morceaux, cet opus contient des tubes d’une grande originalité artistique avec une limpide composition de rythmes et de mélodies. Des airs qui sont chantés par l’artiste, en wolof, en peulh, manding, diola, français et anglais et qui traitent, de manière générale, des thèmes de société et interpellent les autorités sur les questions d’actualité.

Avec les titres Nalankombé, Lambe leydi et Yaye boye, celui que Hilaire Chabi, le claviste de Baba Maal, décrit comme «la nouvelle voix de la culture casamançaise», fait un clin d’œil aux griots africains et traîte de sujets poignants tels que les méfaits de l’émigration et la mortalité maternelle. Aussi, cet auteur-compositeur, dont la musique est très proche des sonorités d’Ali Farka Touré, rend non seulement grâce à son Dieu sur le titre éponyme, mais également, il fait un «coucou» à Bob Marley, son idole, tout en offrant aux mélomanes quelques notes de reggæ dans Ziarré, un autre titre de ce troisième album.

Il veut ainsi révéler au public sa «capacité de créativité et d’innovation», mieux le caractère universel de ses compositions aux couleurs africaines.
De son vrai nom Moutarou Baldé, Daby offre, en outre, sur Allah reni, des mélodies envoûtantes et, comme le précise une note de presse, sa «musique tantôt langoureuse, mélancolique, tantôt rythmée et entraînante rappelle les randonnées pastorales des bergers peulh du Sahel». C’est pourquoi, fier de porter haut la richesse de la culture peuhl, le King Fouladou qui a déjà sorti Halanam en 2001 et Mamadiyel en 2003, affirme son ambition d’être aujourd’hui et plus que jamais, le porte flambeau de sa communauté par le biais de sa musique.

A cet effet, et pour défendre sa musique, il fait remarquer lors de sa conférence de presse, que «l’acoustique est une musique importante qui peut exprimer les profondeurs de l’Afrique».
Daby, chanteur et guitariste, originaire de Casamance, selon ces proches, a l’art de chanter «d’une voix au timbre ferme sur une musique séduisante, intégrant un violon et un accordéon, à côté de la kora et des percussions». Son ambition est de pouvoir produire des albums dans toutes les langues du Sénégal et surtout, bientôt, en Sérère.

Mais pour l’heure, il s’investit aussi dans le social et a pour désir de créer dans sa région de Kolda, avec d’autres artistes, une école. En attendant, il a eu le mérite de créer l’espace culturel Le Marigot sis à Liberté IV. Un cadre dans lequel de nombreux artistes sénégalais, notamment ceux qui font de l’acoustique, se produisent chaque week-end.

Source: lequotidien

Boat people en danger

Le retour de l’été s’accompagne comme souvent de l’arrivée massive sur les rivages du Sud de l’Europe de désespérés en provenance d’Afrique, voire de continents plus lointains. Devant tant de misère impossible à contenir, le problème des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile reste au coeur des préoccupations européennes.

Selon le Centre international pour le développement des politiques migratoires près de 120 000 immigrants clandestins traversent la Méditerranée chaque année et au moins 10 000 d’entre eux meurent en cherchant à gagner les rivages “dorés” de l’Union européenne. De ce fait, le besoin impérieux d’une coopération accrue entre les Etats membres se fait de plus en plus ressentir. Par ailleurs, les responsabilités en matière de sauvetage doivent aussi être éclaircies et le rôle de Frontex, l’Agence européenne de sécurité des frontières, gagnerait à être précisé.

Appel à solidarité européenne
“Tous les Etats membres doivent respecter leurs obligations juridiques internationales en matière de sécurité, de sauvetage en mer et de protection de la vie humaine, indépendamment du statut ou du pays d’origine” déclarait récemment Jean Marie Cavada, président de la commission des libertés civiles du Parlement européen. Cependant, cette responsabilité ne doit pas seulement reposer sur les quelques pays que leur position géographique place en première ligne, elle appartient à tous les Etats membres de l’UE qui partagent les mêmes frontières extérieures a également souligné l’eurodéputé français.

La tragédie des migrants de la mer
Selon Paolo Artini, du Bureau romain du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 210 personnes ont été portées disparues ou sont décédées en mer dans le détroit de Sicile au cours du seul mois de juin dernier. Ces drames ne font pas reculer pour autant les candidats au grand voyage, puisqu’en 2007, près de 5 200 personnes ont rejoint l’Italie de manière illégale, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’an passé à la même époque.

A Malte, environ 700 personnes ont débarqué cette année, soit quatre fois le chiffre de l’année dernière au cours de la même période. Et au début du mois de juin, ce sont pas moins de 53 personnes – essentiellement d’origine érythréenne -qui ont été portées disparues en mer, après avoir été photographiées par un avion de patrouille maritime.

Ces tragédies malheureusement trop fréquentes montrent qu’il est essentiel de parvenir à un consensus international pour définir un lieu où recueillir les immigrants lorsque ceux-ci ont été sauvés en mer estime Richard Cachia Caruana, le représentant maltais près de l’Union européenne. Selon lui, un système de “responsabilité partagée” est à mettre en place d’urgence entre tous les pays de l’UE afin de déterminer où les immigrants sauvés doivent être débarqués en fonction de leur origine.

Soulignons enfin la nécessité de créer un système d’asile européen juste et efficace, capable d’offrir une meilleure protection à ceux qui en ont véritablement besoin et de prévenir “l’asylum shopping” (les demandes d’asiles multiples déposées dans plusieurs pays). Pour autant, le principe de solidarité et le niveau de protection doivent être les mêmes dans toute l’Union. Or il existe à l’heure actuelle une vingtaine de systèmes différents. Espérons que les représentants des Etats membres au Conseil des Ministres européen se donneront les moyens d’agir face à l’urgence de la situation.

Source: Lemag

Ismaël Lô attendu au Festival des Musiques sacrées de Fès prévu en juin

Le chanteur sénégalais Ismaël Lô prendra part à la 14-ème édition du Festival des Musiques sacrées du monde de la ville de Fès (Maroc), prévue du 6 au 14 juin prochain, a appris le correspondant de l'APS auprès des organisateurs de la manifestation.

Après ses prestations à travers les festivals des différentes villes marocaines -- Rawafid de Casablanca en 2004, Timitar d'Agadir en 2005 -- Ismaël Lô revient cette fois dans la ville sainte de la confrérie islamique tidiania. Il jouera le 14 juin à partir de 20 heures 30, en compagnie d'un groupe de la confrérie Hamadcha de Fès autour d'un spectacle intitulée ‘'de Dakar à Fès : de cœur à âme'', indique le site du Festival visité jeudi à l'APS.

Placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI, le festival des musiques sacrées du monde est un rendez-vous annuel qui a noté, par le passé, le passage de prestigieux artistes venus d'Afrique et du monde entier, tels que Enzo Enzo, Myriam Makeba, Salif Keita, Youssou Ndour, Mussa Dieng Kala, Doudou Ndiaye Rose.Le festival des Musiques sacrées du monde de Fès, rappelle le comité d'organisation, a été lancé dans le but de stimuler le dialogue entre les religions du monde à travers la musique liturgique.La ville historique de Fès a cultivé depuis longtemps une réputation de foyer d'entente et d'amitié entre musulmans, juifs et chrétiens.

Le thème général de l'édition 2008 est : ‘'les voies de la création''. La manifestation accueille cette année des artistes et groupes venus de divers pays : Maroc, Mali, Inde, Arabie saoudite, Indonésie, Allemagne, Etats-Unis, France, Liban, Pakistan, Tunisie, Belgique, Espagne, Viet Nam, France.

Source: Aps

Collé Ardo Sow veut ouvrir un showroom à Paris en 2010

En 2010, on pourra acheter à Paris la mode sénégalaise faite au pays de la Téranga. C’est le souhait exprimé par Collé Ardo Sow, l’une des figures emblématiques de la mode sénégalaise. C’était lors de sa conférence de presse tenue le 5 février dernier pour lancer la quatrième édition de Sira Vision.

Le salon international de la représentation africaine (Sira Vision) se tiendra du 27 au 30 mars 2008. L’annonce a été faite par sa promotrice, la styliste sénégalaise Collé Sow Ardo, lors d’une conférence de presse tenue le 5 février dernier au Centre d’accueil de la presse étrangère à Paris. La manifestation sera rythmée par une sensibilisation sur le Sida, un forum sur les enjeux de la mode, un concours des jeunes créateurs et un défilé de mode.

Mille personnes y sont attendues, dont des créateurs internationaux. La manifestation aura lieu non seulement à Dakar, mais aussi à Mbour avec un défilé sur le thème ‘Mode et traditions’, à Saly, à Saint-Louis, Diourbel et Fatick. Profitant de ce lancement de Sira Vision, Collé Sow Ardo a annoncé qu’elle va ouvrir un showroom à Paris, une école des métiers de la mode à Dakar, Diourbel et Kaolack, ainsi qu’une unité de confection dans chacune de ces villes.

La ‘Princesse du pagne tissé’, comme l’appellent affectueusement ses collègues, compte ouvrir un showroom dans la capitale française, où elle pourra naturellement vendre ses modèles. Pourquoi le choix de Paris ? ‘Vous savez que pour nous Sénégalais, Paris, c’est notre deuxième capitale (rires…)’, explique la styliste sénégalaise. Mais il y a d’autres motifs plus affectueux : Collé Sow Ardo a fait ses humanités à l’Institut de Coupe et de Haute couture de Paris. Aussi veut-elle renvoyer l’ascenseur à la capitale de L’Hexagone pour l’avoir formée. Mais des raisons de visibilité et de vendre son savoir-faire sont aussi à la base cette volonté. ‘On a envie d’avoir un showroom à Paris parce que je dis souvent qu’il y a beaucoup de gens qui n’achètent pas Collé Sow Ardo (sa griffe, Ndlr), mais qui achètent Alphadi et d’autres…

On n’y peut rien. C’est la vie. Mais le jour où Collé sera à Paris, elle vendra beaucoup de modèles aux Sénégalais’, se convainc-t-elle. En plus, ‘Paris est la capitale de la mode’, lâche-t-elle tout sourire. Avant d’insister : ‘Je le pense personnellement parce que je connais bien Paris. J’ai appris ici. J’habite ici ; j’ai une maison ; j’ai mes enfants qui sont nés là. Paris, c’est ma deuxième capitale, si je peux dire’, comme pour signifier que le lien affectueux est imparable entre la ville et elle. Où en est le projet exactement ? La reine du pagne tissé rassure pour dire que ‘le projet est déjà ficelé’. Cependant, pour le réaliser, elle ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. Collé Sow Ardo veut s’assurer qu’elle pourra assurer les éventuelles commandes parisiennes. Pour cela, il faudra former les gens, en ouvrant une école des métiers de la mode et en mettant en place une unité de confection pour la production industrielle.

C’est pourquoi elle se donne le temps jusqu’en 2010. ‘Si j’ai donné l’échéance der 2010, c’est parce que l’on va former d’ici deux ans des jeunes filles et mettre en place une unité de confection qui nous permettra de respecter les commandes que nous pourrions avoir à Paris. Tant que l’on n’a pas cela, on ne pourra pas ouvrir le showroom’, avertit la styliste sénégalaise spécialiste du pagne tissé. D’autant plus qu’elle reconnaît qu’il lui est ‘difficile d’honorer (ses) commandes de Dakar, à plus forte raison si l’on ajoute celles de Paris’. La faute à qui ou à quoi ? ‘C’est parce qu’on n’a pas de gens qualifiés dans ce domaine’, répond la diva de la mode sénégalaise. Mais dans ce showroom, il ne s’agira pas seulement de vendre la griffe de Collé. ‘Il faut que je forme d’abord des gens pour pouvoir vendre non seulement les modèles de Collé Sow Ardo, mais aussi les modèles de tous les créateurs africains.

Donc il me faut une usine de fabrication au Sénégal’. Une usine qui pourrait attirer d’autres créateurs comme, par exemple, Alphadi qui s’approvisionne au Maroc. ‘Mais le jour où l’on aura une unité de confection, il viendra s’approvisionner au Sénégal’, espère la styliste sénégalaise. La mise en place de cette unité de fabrication vise également à lutter contre le chômage ‘parce que cela va créer des emplois et le chômage va diminuer. On veut que les jeunes qui prennent le bateau pour aller ailleurs puissent trouver, chez nous, du travail. C’est une bataille comme celle-là que je veux mener dans mon pays’, revendique Collé Sow Ardo.

Source : Walfadjri

Exclusif: Le Klu Klux Klan supporte et soutient le candidat noir Barack Obama

Selon des rumeurs de plus en plus persistantes, le gourou supreme de la fameuse organisation raciste le Klu Klux Klan plus connu sous le nom de KKK, Ronald Edwards vient de declarer haut et fort son support au candidat noir americain Barack Obama en declarant que “tout sauf Hillary comme president”.

Notre source bien informe declare que celui qui est plus connu pour ses interventions racistes clame en direct de son bureau de Dawson Springs situe dans l’etat du Kentucky, que tout ou n’importe qui a la place de cette p*&%^ de Hillary comme president.

Si ces informations sont verifiees, ce serait la premiere fois qu’un membre du Klan supporte ouvertement un candidat noir la presidence des Etats Unis. Notre source ajoute que toutes les cellules du Klu Klux Klan dans tous les Etats Unis ont tenu des meetings ainsi que des comites de soutien au candidat Obama.

Selon toujours notre correspondant, le grand Turk Cleris Monroe a ete aussi tres actif dans la campagne de Obama a travers des milliers de dollars de donation pour la campagne du senateur.

“Ce jeune va gagner. Moi et mes partenaires du Klan avons fait des donations de plus de 250 mille dollars a Obama. Tout est mieux que Hillary Clinton. J’adopterais plutot un jeune Africain que de voter pour Hillary” a declare le grand Turk. ” Il y a quelques annees, les noirs etaient lynches ici, et maintenant nous allons voter pour en porter un a la presidence de notre p&*%# d’Amerique”.

Selon notre source, les affiches du senateur Barack Obama ont ete placardees sur tous les murs autour et a l’interieur du siege du Klu Klux Klan en Georgie. La rumeur court aussi que le bureau du Klu Klux Klan a annonce qu’il commencait une campagne de publicite a la television pour montrer son support a Barack Obama.

A consommer avec moderation. L'information est tombee aujourd'hui et deja, les discussions vont bon train dans la blogosphere quant a sa veracite. Un canular pour beaucoup, une realite pour d'autres. En tout cas je suis toujours en train de m'activer pour verifier cette information incroyable. Enfin on verra bien...

Ayaan Hirsi Ali bientôt française ?

La France apporte son « soutien » à Ayaan Hirsi Ali, l’ancienne députée néerlandaise menacée de mort à cause de ses positions sur l’islam radical. Paris examine comment accorder la nationalité française à la féministe d’origine somalienne dans la quasi-indifférence des Pays-Bas, qui n’assurent plus sa protection en dehors de leur territoire.

« J’ai besoin d’aide ». C’est ainsi qu’Ayaan Hirsi Ali a résumé sa situation, dimanche, lors d’un meeting de solidarité organisé à Paris. L’ex-députée néerlandaise faisait allusion aux menaces qui pèsent sur sa vie depuis ses virulentes critiques sur l’islam. Elle a quitté son pays d’adoption après les menaces de mort proférées contre elle, mais les Pays-Bas ont indiqué qu’ils ne pouvaient plus la protéger si elle se trouvait en dehors de son territoire. Quant aux Etats-Unis, où la féministe d’origine somalienne s’était exilée, ils ont expliqué qu’ils ne pouvaient assurer son intégrité physique « pour des raisons légales ».
« Nous sommes vos amis »

Ayaan Hirsi Ali a reçu le prix Simone de Beauvoir lors du meeting de dimanche, notamment organisée par des médias, des parlementaires européens et des organisations des droits de l’homme. A cette occasion, l’écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy a lancé un appel au président français Nicolas Sarkozy. Il lui a rappelé qu’il avait déclaré qu’à « chaque fois qu’une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés ». Une phrase qu’avait également citée - en français - Ayaan Hirsi Ali, avant d’ajouter qu’elle serait « honorée d’avoir la possibilité de devenir française ».

La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme a assuré la militante du « soutien » de la France. « Nous sommes vos amis. La France éternelle, celle de 1789, de Hugo, de De Gaulle, vous a entendue, a précisé Rama Yade. (…) Nous réfléchissons à la manière de vous faire accéder à la France, à la naturalisation ». La secrétaire d’Etat a par ailleurs lu un message du chef de l’Etat où il a fait part de sa détermination à « agir avec les Européens pour que se mette en place un fonds communautaire pour assurer la protection des personnes menacées ». Un projet que la France entend présenter lorsqu’elle prendra la présidence de l’Union européenne, au second semestre 2008.

Lundi, l’UMP (Union pour un mouvement populaire, au pouvoir) a fait part de son appui à Ayaan Hirsi Ali. « Cette jeune femme extrêmement courageuse (...) qui fait l’objet de menaces de mort tout à fait précises, nous souhaitons à l’UMP qu’elle puisse obtenir la nationalité française dans des délais brefs », a déclaré Yves Jego, porte-parole du parti, lors du point presse hebdomadaire de sa formation politique.

Réaction laconique des Pays-Bas
« Nous sommes prêts à étudier une proposition de fonds européen de protection des personnes menacées. En attendant, les Pays-Bas continuent de protéger les personnes lorsque c’est nécessaire », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministre néerlandais des Affaires Etrangères, Maxime Verhagen. S’exprimant sur la demande de naturalisation française de l’ancienne élue du parti libéral (VVD), Bart Rijs a souligné, sans faire de commentaires, qu’il « s’agit d’une affaire privée ». « Il y a comme un malentendu partout à l’étranger. Tout le monde semble penser que les Pays-Bas ne veulent pas protéger Ayaan Hirsi Ali, et cela m’irrite », a pour sa part commenté le ministre des Finances et vice-Premier ministre néerlandais Wouter Bos, précisant que selon un accord passé avec Ayaan Hirsi Ali sa protection aux Etats-Unis devait être « temporaire ».

Ayaan Hirsi Ali doit se rendre jeudi à Bruxelles (Belgique), où une soixantaine de députés européens sont à pied d’œuvre pour déposer un texte devant le parlement des 27. Si les députés parviennent à réunir les 393 signatures nécessaires, ce document permettra de débloquer des fonds pour la protection d’Ayaan Hirsi Ali, dont la sécurité est actuellement gérée par des donateurs privés et des militants.

Mahomet « tyran » et « pervers »
La Néerlandaise avait fait enrager les musulmans lorsqu’elle avait participé au film Soumission, un brûlot contre l’islam intégriste et ses conséquences sur les femmes. Son réalisateur, Théo Van Gogh, avait été assassiné en 2004 par un fanatique néerlandais d'origine marocaine condamné à la prison à perpétuité. Ayaan Hirsi Ali avait par ailleurs assimilé l’islam à une « culture rétrogade » en 2002 et, deux ans plus tard, avait qualifié le prophète Mahomet de « tyran » et de « pervers ».

Loin de regretter ses propos, elle a récemment indiqué dans un entretien accordé au quotidien britannique The Independent que l’islam était un « nouveau fascisme ». Dans une tribune parue le 5 février dans le quotidien français Le Monde, Rama Yade est revenue sur le discours d’Ayaan Hirsi Ali : « Elle vous enchante, Ayaan, autant qu’elle vous glace ». Mais de conclure qu’« on n’est pas obligé d’être en accord avec [ses] propos, mais [qu’elle doit] avoir le droit de les tenir ».

Source: Afrik.com

La prostitution masculine africaine en Europe

La prostitution africaine en Occident ne touche pas uniquement les femmes. Les hommes sont, eux aussi, touchés par le phénomène. Leur milieu revêt ses propres spécificités, comme le fait que des pères de famille s’adonnent plus ou moins clandestinement à ces activités ou que des hétérosexuels consentent à des pratiques homosexuelles.

Amély-James Koh Bela, auteur du livre La prostitution africaine en Occident, nous plonge au cœur d’un système méconnu, tenu par l’argent, la drogue et les pressions familiales.

Quels types de pratiques retrouve-t-on dans la prostitution masculine africaine en Occident ?
Amély-James Koh Bela : Comme pour les femmes, on retrouve beaucoup la zoophilie (rapports sexuels avec des animaux, ndlr), de même que les fantasmes pédophiles. Plus classiquement, on retrouve tous les types de pratiques homosexuelles, qui sont très développées. Le plus souvent pourtant, ces prostitués sont parfaitement hétérosexuels et même des pères de famille.

On a du mal à concevoir que des hétérosexuels s’adonnent à une prostitution homosexuelle !
Amély-James Koh Bela : Les hétérosexuels qui acceptent des pratiques homosexuelles n’ont qu’une seule et unique motivation : l’argent. Tous sont dans des situations économiques difficiles et la prostitution homosexuelle intervient alors en dernier recours. En effet, le métier de « gigolo » rapporte moins.

Qu’est ce qui différencie un gigolo d’un prostitué ?
Amély-James Koh Bela : Il existe bel et bien une différence : le prostitué peut avoir des rapports homosexuels, zoophiles, hétérosexuels, etc. Le gigolo, lui, ne s’occupe que des femmes.

Quelle est la pratique la plus courante en matière de prostitution masculine africaine en Occident ?
Amély-James Koh Bela : La mode en ce moment, et la pratique la plus répandue, c’est le jeune black que va payer un couple pour faire l’amour à la femme. Le fantasme du « black bien monté » perdure toujours. Il existe même maintenant des codes sur Internet, dans les journaux gratuits, dans les petites annonces où des couples recherchent un ou plusieurs jeunes Africains pour se payer leurs services. Un, deux, trois ou plus s’activent sur la femme pendant que le mari regarde. Dans cette relation se développe un rapport de maître à esclave : le mari dit quoi faire, comment faire, donne des ordres, mais interdit formellement au jeune de se finir dans sa femme ou sur elle. Cela est ressenti comme une humiliation par ces jeunes car l’homme devient une machine.

Qu’en est-il des gigolos, dont on peut également considérer l’activité comme de la prostitution puisque les hommes se font payer pour leurs prestations sexuelles ?
Amély-James Koh Bela : En ce qui concerne les gigolos à proprement parler, ils sont abondants en France où ils évoluent notamment dans les milieux bourgeois, là où les femmes aisées recherchent les « petits blacks ». Au fur et à mesure, des réseaux se forment. D’ailleurs, ce système connaît un tel succès que les salaires sont en augmentation depuis 2 ans. La passe est à 100 euros, mais il faut aussi compter l’entretien comme les voyages, où la femme emmène le jeune avec elle, par exemple. Beaucoup de jeunes Africains ont recours à ce système, car selon eux, ils font une bonne affaire. En effet, ils considèrent comme une aubaine de coucher avec des femmes et d’être payés pour.

Et en ce qui concerne les pratiques zoophiles dans la prostitution masculine africaine ?
Amély-James Koh Bela : C’est un secteur prospère, comme chez les Africaines. Des grilles de tarifs ont même été instaurées. Par exemple, il y a une différence entre les tournages vidéo commerciaux et privés de zoophilie. Les tournages privés (chez des particuliers, ndlr) se déroulent jusqu’à plusieurs fois par semaine et rapportent énormément au prostitué. Les tournages commerciaux, eux, sont ponctuels : une fois par semaine, par mois, ou autre.

Les prostitués qui s’adonnent à ces pratiques sont-ils tous consentants ?
Amély-James Koh Bela : Comment pensez-vous qu’un homme normalement constitué puisse se donner à un chien ? Ces gens se droguent car certaines pratiques sexuelles ne peuvent pas se faire sans, ne serait-ce que pour lutter contre la douleur ou se donner une raison de le faire. Et au fil du temps malheureusement, la dépendance s’installe. Il existe aussi une véritable dépendance financière. Ces hommes deviennent accros à l’argent en dépit de la destruction du corps et de l’esprit. Ils sont déprimés, ont honte mais continuent car l’apport économique est très important. Cela peut aller jusqu’à 5 000 euros par semaine au minimum pour certains. Comparativement au Smic (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, aux alentours de 1 100 euros par mois, ndlr), il n’y a pas photo.

Le facteur argent est omniprésent dans ce trafic ?
Amély-James Koh Bela : Oui, c’est sur l’argent que tout repose, pour les prostitués comme pour les macs. Mais comme je vous l’ai dit, les raisons de cette prostitution sont avant tout économiques, car les conditions de vie européennes sont difficiles, surtout lorsque l’on n’a pas de papiers, pas de travail, pas de logement. Il faut dire que ces jeunes Africains ont souvent été lâchés à leur arrivée par leurs « frères », ceux-là même qui les avaient ramenés du pays.

Existe-t-il des réseaux de prostitution masculine ?
Amély-James Koh Bela : Bien sûr ! Cette prostitution fonctionne à l’identique de celle des femmes. C’est un cercle vicieux : plus les prostitués agrandissent leurs cercles de clientèle, plus ils ont besoin de « main-d’œuvre ». Pour cela, ils amènent directement des frères d’Afrique, ou c’est leur proxénète, s’ils en ont un, qui s’en occupe. Il fait des faux papiers, fait venir les prostitués par dizaines de tous les pays, briefe sur le travail à venir, forme par des séances vidéos de deux ou trois jours, trouve les clients, et bien entendu, prend sa part sur le salaire. Les violences peuvent être très graves si les jeunes se rebellent ou volent de l’argent. Cela peut même aller jusqu’à l’assassinat.

Y a-t-il un profil type du prostitué africain ?
Amély-James Koh Bela : Les plus jeunes ont entre 16 et 20 ans, et sont vieillis sur les papiers lorsqu’ils n’ont pas l’âge légal en France. Mais il existe tous les âges chez les prostitués. J’ai même vu des papas de 55 ans. Souvent, ils sont pères de familles, mais en général, la famille ne sait pas qu’ils se prostituent. Leur activité est souvent cachée par un « emploi » comme des petits travaux de jardinage, de ménage, de maçonnerie, etc. Ce qui permet de ne pas changer leurs habitudes de vie aux yeux de leur famille. Dans d’autres cas, les femmes assument le travail du mari et sont parfois elles-mêmes issues de ce milieu. L’ampleur de ce trafic est vraiment très grande et touche toutes les nationalités : Maliens, Camerounais, Ivoiriens, Congolais, Ghanéens, etc. Tous sans exception.

Comment ces hommes en viennent à vous contacter ?
Amély-James Koh Bela : Généralement, j’entre en contact avec eux après une délation. Mais les prostitués viennent aussi nous voir d’eux-mêmes après avoir été informés par des femmes prostituées. En effet, les deux milieux communiquent. Ils entrent parfois en contact avec les Organisations Non Gouvernementales, dont Aides Fédération, pour des problèmes de domiciliation ou de papiers et y découvrent au final un lieu d’écoute, de parole. Pourtant, les prostitués ont beaucoup de difficultés à se confier à moi car je suis une femme. La première réaction est souvent agressive, violente, du genre : « arrêtes de me faire la leçon, tu sais mieux que nous à quel point c’est difficile ». Alors j’essaie de me positionner en tant que mère ou grande sœur et les mots commencent à sortir. Les pleurs aussi. Tous refusent le mot « prostitution ». Pour eux, il s’agit d’un « sacrifice », de « débrouille », mais ils estiment ne pas avoir d’autre choix.

Rencontre-t-on la même détresse chez les prostitués hommes que chez les femmes ?
Amély-James Koh Bela : La détresse physique et psychologique est la même pour tous. Certes les violences au cours de l’acte et les mutilations physiques sont plus marquées chez les femmes, mais il faut reconnaître que la sodomie pour un hétérosexuel est aussi une forme de mutilation. Ajouté à cela les pratiques zoophiles, l’humiliation, la drogue et les conditions de vie terribles dans lesquelles ils vivent, tout cela rend ces gens très vulnérables, profondément atteints dans leur être. Ce sont des personnes en grande demande de soutien.

Pourquoi ne décident-ils tout simplement pas de décrocher et de rentrer au pays ?
Amély-James Koh Bela : Retourner au pays représenterait une grande honte pour la famille là-bas. D’ailleurs, celles-ci font peser une pression immense sur les enfants, dont certains ont des diplômes. Ce sont les aînés et ils ont des responsabilités devant leur famille qui les attend et compte beaucoup (trop) sur eux.

Les familles sont-elles au courant de l’activité de leurs enfants ? Amély-James Koh Bela : Il y a quelque temps, les familles étaient dans le flou, certaines savaient, d’autres pas. Mais aujourd’hui, les familles sont, en majeure partie, au courant de l’activité des enfants. Le problème, c’est qu’elles ne voient que l’argent que cela rapporte les incitent soit directement, soit implicitement à continuer à se prostituer. La famille, à cause de cette complicité active ou passive qu’elle entretient, agit ici comme une sorte de proxénète.

Source: Afrik.com

Etre étudiant africain en France : pour Moussa, l’accueil a été pour le moins hostile

Sélectionné parmi les meilleurs élèves de sont lycée, Moussa Diop, jeune sénégalais de 21 ans, a dû se battre pour gagner le droit d’aller poursuivre ses études en France. Une fois arrivé dans l’Hexagone, en 2005, il a eu du mal à trouver ses repères. Etre loin des siens dans ce pays froid rendait l’adaptation malaisée. Pour Moussa, il a été difficile de rompre la glace.

Pour les étudiants étrangers, la France est une terre bénie. C’est une destination qui inspire le rêve et suscite toutes sortes de fantasmes. Cependant, une fois faits les premiers pas sur le sol froid de l’Hexagone, une fois passé l’émerveillement des premiers jours, c’est une toute autre réalité qui s’offre à eux.

Une histoire de papiers, de droits, de travail, d’argent, parfois même d’hostilité, de racisme… mais aussi, d’enrichissement, de rencontres, d’expériences heureuses. Moussa nous raconte son histoire bleu blanc rouge… Pas toujours si rose.

Pour moi, les difficultés interviennent déjà au Sénégal. A l’ambassade de France du Sénégal, j’avais l’impression de venir quémander quelque chose. L’accueil était pour le moins hostile. Comme j’avais tous les documents nécessaires, je n’ai malgré tout pas eu de mal à obtenir mon visa. Arrivé en France, pour obtenir le titre de séjour, c’était une autre histoire. Je suis arrivé en septembre 2005 et je n’ai obtenu mes papiers que 7 mois plus tard, en avril.

Une intégration difficile
Pour moi, hormis les démarches administratives longues et pénibles, c’est l’intégration qui a été dure. Le premier contact avec les autres a été délicat. Etre loin de mon pays, de mes proches, c’était insupportable au début. Le premier logement universitaire que j’ai obtenu était loin de ma fac, je devais parcourir toute la ville dans le froid. Le climat était très dur pour moi qui venais d’un pays chaud. Et si ce n’était que ça ! En plus, je multipliais les expériences désagréables et les rencontres froides.

Pour ne citer que cet exemple, l’été dernier, je devais constituer un dossier pour mon inscription en IUP, et il me fallait un certain nombre de documents. J’ai été à la scolarité de l’université et on m’a demandé de manière brusque de repasser. Au bout de trois jours, je réitère, toujours le même accueil glacial. En plus, cette fois-ci, on me balance que si je suis pressé, je n’ai qu’a me débrouiller, récupérer les documents sur le net et les faire signer par le professeur responsable. Ce que je fais, seulement, le professeur en question refuse de signer, prétextant un manque de temps. C’est alors que j’abandonne, lassé. Ce n’est qu’une semaine plus tard que j’obtiens enfin les documents nécessaires.

Avec le temps, on trouve ses repères
Malgré tout, je souhaite mener mes études à terme. Si possible rester en France et travailler, car même si c’est difficile, petit à petit, le cadre devient familier, il faut juste s’habituer. Heureusement, pour vivre je peux compter sur le soutien de mes parents, mon père est cadre dans les télécoms et ma mère travaille à la sécu. Ils m’envoient environ 500 euros par mois. Alors, j’essaie d’avoir une gestion très stricte de mon budget, sinon je ne m’en sors pas. Il faut juste se fixer des objectifs, être sérieux. J’évite les sorties et me concentre sur mes études.

Source: Afrik.com

Un francais SDF a Dakar: La galère au quotidien

La vie de Frédéric Vilain oscille entre espoir et désillusion. De son pays natal au Sénégal via le Cameroun, Vilain souffle le chaud et le froid. Ses révélations sont certes ahurissantes mais pleines d'émotions. Sans domicile fixe (Sdf) après sa mésaventure au Cameroun, ce Français sera rapatrié volontairement en France dans l'espoir de remettre un peu d'ordre dans sa vie mais en vain. Chez lui, il sera "honni", au Cameroun, Vilain sera dépité et au Sénégal il vit dans la galère.

Visiblement malmené par la faim, Frédéric Vilain a, en plus de sa voix mélancolique, quelque chose dans son regard qui exprime une grande tristesse. Il suffit de s'approcher de cet homme pour se convaincre que rien ne marche. Pis, M. Vilain déclare être au fond du gouffre. "Il ne me reste plus que cinq cents francs pour vivre" dit -il d'une voix triste .

"Pas question que je retourne en France"
Le monde serait -il en train de tourner à l'envers ? En tout cas, pour ce qui est de Frédéric Vilain, l'on serait tenté de répondre par l'affirmative. La situation dans laquelle il évolue ne semble pas lui «déplaire». Vilain s'oppose à son rapatriement vers son pays d'origine. D'un ton ferme, il déclare que c'est inopportun pour lui de retourner en France. «Il n'est pas question que je retourne en France» lâche-t-il très déçu. Son choix se justifie par une crainte d'endurer une autre situation beaucoup plus dramatique dans son pays. «Je préfère rester ici. Chez moi, ma situation serait encore pire. Figurez- vous que je me suis fait rapatrier du Cameroun en 2005.

Une fois en France, je me suis retrouvé sans moyens», a-t-il révélé. Saisissant cette occasion , il tire sur le comité d'entraide aux Français rapatriés (Cefr) qui devait, à l'en croire, s'occuper de son cas une fois en hexagone : «Cette structure n'a rien fait pour moi en plus de l'aide psychologique qu'elle devait m'apporter, elle devait aussi me verser à la fin de chaque mois la somme de 2 000 euros.
Aucun de ces engagements n'a été respecté» s'empresse-t-il de dénoncer.

En lui demandant si en France si sa mère qui est encore en vie, ses proches, ses amis auraient pu l'aider, il répondra tout simplement que dans son pays ses compatriotes ont perdu le sens de la solidarité. «Chacun vit dans son coin sans se soucier de son prochain», clame-t-il. En dépit de la précarité dans laquelle il vit, Frédéric réaffirmera une fois de plus son intention de rester au Sénégal ou de repartir au Cameroun dont il détient encore une carte de séjour valable jusqu'en 2013.

Retour sur la mésaventure "camerounaise"
C'est avec un air nostalgique qu'il a raconté son séjour au Cameroun. Selon Frédéric, tout est parti d' une simple relation amoureuse avec une jeune fille camerounaise qu'il a connue en France. Ce coup de foudre pour cette fille africaine lui fait fouler pour la première fois les terres de l'Afrique, précisémént au Cameroun, patrie de sa compagne. Mais trés vite leur relation va connaître des secousses. De maltraitance au rejet, le couple vole en éclats après que Vilain ne soit dépossédé de ses biens. Après cette mésaventure, Frédéric fait une autre aventure amoureuse avec une autre camerounaise. Cette fois-ci, cette nouvelle relation sera fructueuse car de là naîtra une fillette. Entre tracas et fracas, le mariage avec Irêne (c'est le nom de sa femme) finit dans le gouffre. Résultat : chacun y va de son côté. Vilain se retrouve dans la rue. Ne pouvant plus supporter cette mésaventure, il demande alors son rapatriement vers la France d'où il passera deux années de galère qui ont failli lui coûter la vie parce-qu'il voulait se suicider.

L'histoire est en train de se répéter
Vilain débarque à Dakar au mois de mai 2007. Frédéric Vilain comptait tourner la page de sa vie jalonnée de cascades de déception. Même si son arrivée au Sénégal est encore liée à une histoire de fille, cela rentrait dans le cadre de gommer sa désillusion du Cameroun où il lui est venu à l'esprit le besoin de se suicider. Comme au Cameroun, M. Vilain ne réussira pas à s'entendre avec sa nouvelle compagne, une certaine Aichata, étudiante guinéènne à la faculté des Sciences Economique et de gestion à l'Ucad. C'est par le biais d'Internet que Frédéric a connu l'étudiante guinéénne. Selon notre interlocuteur, Aicha l'a quitté quand il n'avait plus rien.

Déboussolé, Frédéric se lance dans le petit métier pour sa survie. Selon lui, il a travaillé pour un célèbre animateur de la place qui ne l'a rétribué que par le simple mot merci. «Plusieurs personnes ont profité de ma condition pour m'arnaquer comme l'a fait une dame restauratrice qui, en me prêtant main forte et en me donnant à manger gratuitement tous les midis, a tout gâché en voulant confisquer mes bagages. Ses fils m'ont également t soutiré beaucoup d'argent" révéle- -t-il avec amertume. Le destin est devenu cauchemardesque pour lui et cela semble aller de mal en pis au Sénégal.
Le seul souhait de Frédéric Vilain est de quitter les bas-fonds de la désillusion en trouvant un emploi dans le domaine du tourisme et de la restauration. "Je peux beaucoup apporter à celui qui me fera confiance en multipliant son chiffre d'affaires", se targue-t-il. En ce moment, il est domicilié chez son ami à Yoff Layène. Avant d'être logé par cet ami, Frédéric passait la nuit à la plage de Yoff, faute de ne pouvoir honorer son loyer. Âgé d'une quarantaine d'années, Frédéric espère touner cette page de son histoire grâce aux bonnes volontés.

Source: Le Matin

Homosexualite: Des citoyens préconisent des mesures radicales pour les pervers

Si la prostitution est le métier le plus vieux du monde, l'homosexualité est pour autant la perversion la plus ancienne que l'humanité ait connue. Les récits ne manquent pas dans les Ecritures Saintes qui décrivent la malédiction subie par les homosexuels.

«Si c'était dans un pays où on applique la Chaaria, ces pervers seraient mis à mort dans un trou où ils recevraient des pierres», déclament sur un ton péremptoire des jeunes autour du thé. D'évidence, quand un phénomène prend de l'ampleur et fait l'objet de l'actualité du moment, les commentaires ne manquent pas. La déviation sexuelle appelée homosexualité pour qualifier le fait de sujets hommes qui s'éprouvent mutuellement de l'affection amoureuse, ou sapharisme pour désigner les sujets femmes, gagne incontestablement du terrain en Afrique Noire.

Quelques années auparavant, Rfi avait consacré un dossier très fouillé sur la question en évoquant des informations diffusées par des journalistes camerounais qui, suite à leurs enquêtes, ont révélé que l'homosexualité est un critère d'ascension sociale au Cameroun. Ce qui surprend et désole le plus, c'est quand des musulmans ou des chrétiens s'adonnent à cette pratique par opportunisme ou par imitation. Le mariage des homosexuels, qui a été célébré à Petit-Mbao est un scandale public dans un pays laïc à forte dominance islamique. La régularité avec laquelle se banalisent les perversions, inquiète la vieille dame Ami Manga qui remarque : "Depuis l'affaire Maniang Kassé sans oublier celle de Ndèye Guèye, je suis convaincue que désormais il ne sera plus facile de purifier notre société de ces saletés tant que la télévision nous servira des danses indécentes qui portent atteinte aux valeurs cardinales de notre société».

Etudiant en deuxième année d'anglais et frère musulman, El Hadj Diop ne cache pas son désarroi : "Toutes les dépravations que nous constatons sont le signe évident que la fin des temps s'annonce comme l'a indiqué le Coran.

Cependant, il faut admettre que l'extension de l'homosexualité est le fait d'une imitation maladroite des occidentaux dont certaines des autorités, malgré leurs compétences publiques, ont une vie privée déviée. A mon avis, si une exécution publique des homosexuels était la sanction à leur réserver, on n'en serait pas arrivé à ces extrêmes». Par ailleurs, étant donné que certaines déviations relèvent de relents pathologiques comme la zoophilie, la gérontophilie, la pédophilie et la nécrophilie entre autres, il serait plus sage que les spécialistes que sont les généticiens et les psychiatres coordonnent leurs recherches pour trouver les bases explicatives de cette tendance effrenée à des relations contre nature afin de rompre d'avec l'idée facile selon laquelle si le but recherché par les homosexuels n'est pas l'argent, ce serait indiscutablement une imitation qui a tourné à la catastrophe.

Source: le Matin

Le ''goorjiguen'' Pape Mbaaye Menace de révèler des noms

Revenons sur ce qu'il est convenu d'appeler "gay town" (comprenez l'affaire du mariage contre nature entre gays). Eh bien, l'affaire qui ne cesse d'alimenter les débats dans les chaumières est loin de connaître son épilogue.

Aux dernières nouvelles, les "goorjiguènes" gardés à vue dans les locaux de la Dic sise sur la rue Carde, de même que Adja Ndèye Marie Ndiaye Gawlo, revenue fraîchement de la Mecque - vont devoir garder leur mal en patience. Et pour cause : les limiers entendent recueillir le maximum d'infos avant de passer à leur déferrement. Qui ne saurait tarder.

C'est ainsi que ce beau, pardon vilain monde, subit depuis son arrestation, un interrogatoire on ne peut plus serré, avec les flics. Qui ont reçu des instructions fermes d'en haut (suivez notre regard). Pape Mbaaye "and co" risquent gros, car l'affaire a éclaté au mauvais moment, c'est-à-dire en cette veille du sommet de l'Oci auquel Wade tient comme à la prunelle de ses yeux. Autant dire que les carottes sont cuites pour cette cour de "goorjiguènes". Qui ne sont que la face visible de l'Iceberg

Singulièrement, pour dire que ses gays qui sont encore en garde à vue n'entendent pas se laisser faire. En effet, nous soufflent nos fouineurs de sans voix, Pape Mbaaye, qui est conscient de son sort, compte faire du "djébaané" (déballage) en somme Mbaaya, comme d'aucuns le surnomment, devenu subitement méconnaissable (il a perdu du poids) et qui se révèle "oubi" entend balancer des noms. "Kawteef!" Si et seulement si, ces autres pédés, somme toute insoupçonnés et qui occupent des postes stratégiques sous nos cieux n'interviennent pas, et dans les plus brefs délais. A bon entendeur...

Source: L'Observateur

Mendicite a Dakar: environ 7 600 enfants concernes

7.600 enfants sont touchés par la mendicité enfantine dans la région de Dakar révèle un rapport d’experts sénégalais et chercheurs de l’Institut FAFO (Norvège). Cette étude réalisée dans le cadre de l’Initiative de UCW (Undestanding children’s work ) montre que des zones rurales et des pays limitrophes au Sénégal constituent les pourvoyeurs de 95 % de ces enfants mendiants.

Les résultats d’une importante étude sur la « mendicité des enfants dans la région de Dakar » ont été rendu publics hier mardi au Centre africain d’étude supérieures en gestion (Cesag). Ce rapport qui est une « représentation qualitative et non quantitative » de cette couche de la société informe que plus de 7.600 personnes sont concerné par ce phénomène. La palme revient au département de Dakar où plus de 2.200 enfants-mendiants sont recensés. Soit 30 % de cette population. Les départements de Pikine et Rufisque concentrent chacun 25 % de ces mineurs avec respectivement 1.900 et 1.880 enfants par district. Guédiawaye qui n’accueille que 1.480 individus est crédité de 20% par ce document. Si cette analyse, situe la moyenne d’âge de ces jeunes « dans l’ensemble autour de 11 ans », des enquêtes relèvent que « le plus jeune avait 2 ans et prés de la moitié n’avait pas 10 ans ».

Dans les statistiques, les garçons représentent la quasi-totalité des enfants et « les filles ne sont que très marginalement concernées ». Mieux encore, ces études montrent que 90% de ces enfants mendiants sont des talibés et que 95%, sont originaire d’autres régions du Sénégal ou des pays limitrophes. Les régions de Kaolack et Kolda où « la pauvreté est très répandue » pourvoient le plus grand nombre de ces enfants mendiants, « surtout les talibés » fait remarquer le rapport qui précise que « les mendiants non-talibés, par contre, proviennent surtout de la région de Dakar ».

Pour ce qui est des pays étrangers d’où viennent « près de la moitié des enfants mendiants pour la plupart », la Guinée-Bissau, le Mali, la Guinée et la Gambie sont pointé du doigt. « Là encore, le type d’enfants mendiants dépend de son pays d’origine : le talibé est souvent un enfant de la Guinée-Bissau (30%) ; le non-talibé est plutôt originaire du Mali (30%) ». La répartition par « groupes ethniques » accorde la part du lion aux Peuhls (66%) suivi des wolofs (25%).

Dans l’ensemble ces enfants quittent leur foyer et leur communauté d’origine parce qu’ils ont été confiés par leurs parents à un maître coranique ou marabout itinérant afin de recevoir une éducation religieuse précise cette source. Et d’ajouter que si 98 % des enfants talibés vont mendier sur imposition de leur maître, chez 62% des non-talibés, la mendicité est « un moyen de pourvoir à leurs besoins ou à ceux de leur famille ». 12% de cette dernière catégorie de quémandeurs (non-talibés) escortent ou accompagnent une personne handicapée. De toute cette population, seuls 3% déclarent être orphelins, alors que le taux de jeunes dont uniquement « un des deux parents est vivant est le plus important chez les non-talibés que chez les talibés ».

Toutefois, malgré cette situation, 37% de ces mineurs sont en contact permanent avec leur famille. Le revenu moyen journalier de ces derniers est d’environ 450 francs Cfa. Seulement, là où le gain du talibé qui verse à son marabout en moyenne 300 francs Cfa par jour est de 400 francs, celui des non-talibés est estimé à 700 francs.

La prévention comme solution
Les cause de ce phénomène sont multiples et variées. Selon Maurizio Tovo, consultant à UCW, les parents expliquent leurs décisions par les conditions de vie difficiles en milieu rural, la pauvreté, la sécheresse ou l’insécurité alimentaire. Il y a aussi la grande taille des ménages, le refus explicite ou assumé du nouveau conjoint de s’occuper des enfants du premier lit en cas de remariage. « Des facteurs socioculturels, familiaux et économiques sont le plus souvent invoqués par les parents qui confient leurs enfants à des marabouts itinérants » a-t-elle indiqué au cours de la cérémonie de restitution des études menée en février et mars dernier dans 6 départements et 28 villages sur les quatre régions pourvoyeuses d’enfants (Kolda, Saint Louis, Thiès et Kaolack)

C’est ainsi qu’elle propose la prévention comme le « moyen le plus efficace » pour lutter contre ce fléau. Ces mesures de prévention devraient intégrer la réduction de la « vulnérabilité des ménages » à travers des « mesures de protections sociale dans les zones d’origine des enfants migrants » et des « programmes de transferts conditionnels envers les familles vulnérables ». Il y a également la diminution des barrières d’accès à l’école et l’accroissement de la qualité de l’éducation. Ce qui offrira « aux familles la possibilité de faire un investissement sur le capital humain que représentent leurs enfants ». A cela s’ajoute l’appui aux « daaras » dans les zones de provenance des enfants, la création d’activités génératrices de revenus à l’intention des marabouts, l’élargissement du programme enseigné dans les écoles coraniques par la promotion des langues nationales, l’introduction de la formation professionnelle.

Seulement, l’élaboration de cette stratégie de prévention suppose une bonne compréhension des différents facteurs motivant la décision des familles d’envoyer leurs enfants dans les « daaras », l’éducation à la paternité et à la maternité responsable. Il y a également la création d’environnement propice, sur les plans politique, juridique et institutionnel par l’intégration des problèmes de ces jeunes dans les plans et programmes nationaux.

Cependant, « l ‘assistance » peut avoir des inconvénients, en ce sens que les parents, une fois convaincu que leurs fils seront assistés n’hésiteront pas à confier d’autres enfants à ces marabouts itinérants. De même, les résultats de cette étude financée conjointement par la Banque mondiale et le Fonds fiduciaire japonais ne sont pas représentatifs au niveau national. Mais ils peuvent servir d’indicateurs à l’explication du phénomène » a-telle prévenu.

Source: Sud Quotidien

Promesse d'un avenir meilleur: Thiès se découvre une classe moyenne

Thiessois sont catégoriques : en dix ans, leur ville s'est métamorphosée. Des quartiers aux noms évocateurs, comme Grand-Standing ou Sud-Stade, sont récemment sortis de terre pour accueillir la nouvelle classe moyenne. Afin de répondre à ses attentes, le nombre de pharmacies et de restaurants a doublé, pour atteindre la dizaine, tandis que toutes les banques présentes au Sénégal y ont aujourd'hui une succursale.

Si elle fait encore figure d'exception dans un pays qui affiche un revenu moyen annuel par habitant de seulement 750 dollars (un peu plus de 500 euros), la classe moyenne porte néanmoins la promesse d'un avenir meilleur. Cette nouvelle donne sociale est cruciale pour le développement économique du continent. Qu'ils soient cadres dans le privé, fonctionnaires, ou encore entrepreneurs et commerçants, ce sont eux qui consomment, construisent et inscrivent leurs enfants dans des écoles privées.

Aïda Diagne est la première bénéficiaire de cette nouvelle clientèle. Tout ce que compte Thiès de représentants de la classe moyenne se donne rendez-vous chez Ndindi, sa boutique située à quelques mètres du grand marché. De 10 à 20 heures, le magasin n'est qu'un va-et-vient ininterrompu de clients. Il faut dire que chez Aïda Diagne, on trouve de tout : meubles de télévision, rouleaux de lino-léum, casseroles en Inox, tapis, vélos pour enfants, fleurs artificielles, vases, draps, vaisselle… Des cartons débordent de passoires à thé ou de pinces à linge. Tout vient de Dubai, de Turquie, d'Inde et, bien sûr, de Chine, où Aïda se rend tous les trois mois. Cette commerçante de 55 ans est une des seules femmes de Thiès à posséder un bazar aussi bien approvisionné.

Dès que tu touches un salaire fixe, tes parents, grands-parents, frères et cousins,pensent très fort à toi', explique Léopold Tamba, journaliste vedette du Groupe Walf Fadjri. Dans un pays qui compte 40 % de chômeurs, les sollicitations sont nombreuses. 'Derrière chaque salaire, il y a dix personnes'.

Nul n'est plus conscient de cette situation que Ngor Sarr. Ils ne sont pas moins de quinze à vivre sous son toit. Outre sa femme et ses six enfants, la maison de Ngor abrite un petit frère, une nièce et un cousin du village venu se faire soigner. Ils sont deux à travailler, lui, qui rapporte 850 000 francs Cfa (1 300 euros) par mois, et son épouse, institutrice dans le public, 130 000 francs Cfa (200 euros) par mois. Une fois franchi le pas de la porte, difficile de réaliser que le propriétaire de ces lieux si modestes est professeur à l'Ecole polytechnique de Thiès.

Les rares meubles sont très abîmés, les murs auraient besoin d'un coup de peinture et, hormis un petit sapin de Noël artificiel, il n'y a aucune décoration. Dans le réfrigérateur, seulement quelques légumes, du poisson et un plat de riz.

Mais à l'aune de la réalité africaine, la situation de Ngor Sarr reflète un immense progrès car la maison lui appartient. Il l'a achetée, il y a quatre ans, grâce à un prêt contracté sur quinze ans. Et il a des projets : construire une nouvelle chambre, une salle de bains et un garage pour sa voiture, une Mercedes de 1985, achetée en 2007. Par ailleurs, à l'instar de la quasi-totalité de la classe moyenne, il mise sur ses enfants, inscrits dans le privé. 'L'école publique est toujours en grève', confie ce fils d'agriculteurs. Cet enseignement haut de gamme lui revient à 60 000 francs Cfa (92 euros) par mois, avec les cours particuliers pour son aînée, qui veut devenir pilote d'avion.

Evoquer des vacances, c'est comme demander à Ngor s'il projette un voyage en famille sur la lune. Quand on parle de classe moyenne en Afrique, on ne pense évidemment pas au Club Med ou à la deuxième voiture. Beaucoup n'ont même jamais fait de tourisme dans leur propre pays. La réponse est donc précédée d'un sourire poli : 'Ce n'est pas essentiel.'

Ce que confirme Pape Diop, ex-infirmier et ophtalmologiste à l'hôpital régional de Thiès. A 49 ans, il a d'autres priorités. Ce père de quatre enfants, qui entretient deux épouses, a démarré un master en sciences de gestion à Dakar, où il se rend chaque soir avec sa voiture après le travail. C'est un investissement lourd : 1 825 000 francs Cfa (2 780 euros). Mais cet homme à l'oeil rieur, qui déborde d'optimisme, est confiant dans l'avenir : 'Avant, on était limité, mais avec la mondialisation et les nouvelles technologies, le champ des possibles est plus vaste. On mange à sa faim, on se soigne, mais j'aspire à plus. Pourquoi ne pas devenir directeur d'hôpital ou ne pas travailler dans une organisation internationale ?'

Autre caractéristique des membres de la petite bourgeoisie : ils ne se contentent pas d'une seule activité. La maison qu'a construite Madiop Diop à Dakar constitue ainsi un complément substantiel. L'immense bâtisse de 500 mètres carrés, qu'il montre grâce à une vidéo sur son téléphone portable, abrite, au rez-de-chaussée, un salon de coiffure, un cybercafé et une boutique. Au premier étage, il loue cinq appartements. L'endroit lui rapporte finalement près de 500 000 francs Cfa (762 euros) par mois, soit plus que son salaire de chef de distribution de la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) à Thiès, qui avoisine les 400 000 francs Cfa (610 euros).

Madiop Diop a mis presque vingt ans pour venir à bout de ce chantier. 'Pour accumuler un nombre suffisant de briques, il m'a déjà fallu deux ans, de 1988 à 1990, alors que j'avais acheté le terrain en 1981', raconte cet homme de 52 ans, qui a débuté comme ouvrier à la Senelec avant de gravir les échelons grâce à la formation interne.

Greffier, Papa Sidi Lô arrondit quant à lui ses fins de mois en jouant les consultants en création d'entreprises entre deux audiences. 'Personne ne dit tout, mais si tu n'as pas d'autres revenus, tu vas à la guillotine financière', confie-t-il, assis dans son bureau au premier étage du tribunal départemental de Thiès.

Longtemps une façon d'arrondir ses fins de mois, cette boulimie de travail s'explique aujourd'hui par d'autres considérations. Il s'agit de maintenir un niveau de vie mis à mal par la hausse ininterrompue des prix des produits de première nécessité.

Le litre d'huile est passé de 600 à 1 000 francs Cfa en deux ans, le kilo de riz, de 175 à 275 francs Cfa, et le prix de l'essence a presque doublé ! Le pouvoir d'achat des Sénégalais en a été d'autant diminué.

Source: Expansion

 
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